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traversay1
3 173 abonnés
4 653 critiques
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3,5
Publiée le 27 août 2023
La mère célibataire de Rien à perdre, qui vit seule avec ses deux enfants, n'est pas parfaite, loin de là, mais n'a t-elle pas raison de se révolter quand, après un accident domestique, son plus jeune garçon lui est retiré ? C'est l'enjeu principal du premier long-métrage de fiction de Delphine Deloget, dont le documentaire était jusqu'alors la spécialité. Cette expérience explique d'ailleurs pourquoi le film, aussi dramatique soit-il, se garde bien d'être manichéen, même s'il se situe clairement du côté de la mère, face à une machine administrative le plus souvent lourde et inhumaine. Mais c'est l'histoire d'un engrenage, aussi, de ceux qui peuvent provoquer des dégâts humains qu'un peu de compréhension aurait pu suffire à éviter. Le terme de "mère courage" ressemble à un cliché mais il correspond assez au portrait que nous propose le film, dans son inépuisable quête pour récupérer son enfant (dé)placé. Attention, Rien à perdre n'a aucun aspect misérabiliste, atténuant son réalisme très pertinent de quelques touches légères d'humour et d'absurde. Dans ce registre social, Delphine Deloget réussit en tous cas à imposer un ton très personnel qui n'est pas du tout un copier/coller de l'univers de Loach ou des Dardenne. Évidemment, pour achever de nous convaincre, elle a sous la main un stradivarius en la personne de Virginie Efira. L'actrice nous bluffe une fois de plus dans un rôle qui ressemble peu à ce qu'elle a joué auparavant mais où elle est crédible, et émouvante cela va de soi, de bout en bout du métrage.
Mais on doit avouer dès le premier quart d'heure du film qu'il est surtout porté par les acteurs, Virginie Efira en tête. Après son César pour revoir Paris, elle recidive dans ce rôle de mère qui se bat corps et âme pour retrouver la garde de son enfant. Absurdité du système judiciaire français bien dépeint à l'écran par la même occasion...Elle est vraiment à fond sur toutes les scènes. J'ai entendu plusieurs fois la salle rester bouche bée. Mais les "enfants" ne sont pas en reste. Celui qui joue Sofiane m'a tiré une larme à l'oeil. Doublé dans un extrait avec son frère Jean Jacques, joué par le doué Félix Lefèbvre que je ne spoilerai pas.
J'ai beaucoup aimé aussi la manière de filmer de la réalisatrice qui laisse le spectateur juger de lui-même, dans les silences et simples regards parfois.
Contrairement au contexte du film, et même si j'avoue avoir pleuré 2 fois, on en sort étrangement réconforté. Comme s'il incitait presque à sa façon de vivre le moment présent.
Face à la concurrence et si vous aimez cette actrice, allez le voir car vous n'aurez effectivement "rien à perdre". 😉
Ce film qui traite le drame d’une mère de famille qui se fait enlever son jeune enfant suite à de malheureux concours de circonstance, est à la fois angoissant et émouvant. Cette mère courage est interprétée magnifiquement et avec beaucoup de crédibilité par Virginie EFIRA. Elle fait preuve d’une grande abnégation pour récupérer la garde de son enfant face aux services sociaux et à la justice. Bien réalisé, le film nous fait bien ressentir les difficultés rencontrées dans ce genre d’affaire familiale.
Un film qui met un peu de temps à démarrer mais qui une fois embarqué nous bouleverse. Des scènes marquantes et qui brisent le cœur, qui révoltent, qui font rire. Beaucoup d'émotions nous propose Delphine Déloger avec un film aux dialogues construits qui permettent aux acteurs comme Félix Lefebvre, India Hair ou Virginie Efira d'incarner leurs personnages dans leurs forces mais aussi dans leurs failles. C'est puissant.
Très bon film, très touchant et très perturbant qui ne met pas à l'honneur les services sociaux, chaque famille n'ayant pas toujours la possibilité d'agir comme elle veut.... Beaucoup d'amour et de difficultés dans ce film très bien interprété
Un premier film qui en dépassé tant d'autres ! Ce premier film de Delphine Deloget est touchant, émouvant et parfois drôle. Cette aventure nous transperce. Virginie Efira est une nouvelle fois divine dans un rôle et elle parvient à nous transporter. Les enfants sont magnifiques et filmés avec tant de délicatesse et d'amertume ! Un film à absolument voir et une réalisatrice à suivre !
Delphine Deloget, venue du documentaire, définit l'idée de départ de son premier long métrage de fiction comme "l'envie de filmer ce qui reste d’une famille quand tout explose". Rien à perdre raconte en effet l'histoire d'une famille monoparentale qui va être pulvérisée après le placement du plus jeune fils, Sofiane, suite à un accident domestique. Le film relate les faits sans misérabilisme, jugement ou manichéisme. Il est porté par un excellent casting, de bout en bout. Il rend compte à la fois de la colère de la mère à qui on a retiré l'enfant mais aussi des questionnements légitimes des services sociaux. Petit à petit, le mur d'incompréhension entre la mère et la machine administrative va s'élever, jusqu'à devenir incontournable. Un film implacable et bouleversant.
Delphine Deloget, jeune réalisatrice originaire du boulonnais, peut s'appuyer sur un casting de luxe pour son premier long -métrage. Une friteuse qui s'embrase sur le jeune Sofiane et c'est tout le système juridique et surtout l'aide à l'enfance qui va changer le cours de la vie d'une maman solo et de ses deux enfants interprétée par Virginie Efira. spoiler: Va s'en suivre une dégringolade psychologique devant le placement de son fils en foyer . Ce sujet (et les réactions qui en découlent) ne laisse pas insensible face à ce qu'elle considère comme une injustice. Le film est très juste pour analyser les répercussions de cette séparation sur la cellule familiale, mais peut agacer aussi devant cette multitude de conflits éprouvants pour le spectateur. Je recommande néanmoins "Rien à perdre" pour son côté percutant et dérangeantspoiler: à l'image de la scène finale .
Vu en avant-première, « Rien à perdre » a les défauts de ses qualités. Bien réalisé, éclairé et interprété, on en attendrait plus et on se demande quel est son but.
On en attendrait plus car même si les acteurs font le job, leurs caractères n’évoluent que très peu pendant le film alors que la situation pourrait inviter à l’introspection et au changement. Virginie Effira, grande actrice mais qui interprète un personnage tête à claque dans ce film qui semble acter l’impossibilité d’une prise de conscience par une maman larguée dans sa vie et sa famille malgré les mains tendues par les proches et les amis.
Ce qui m’amène à ma seconde constatation. Ce film décrit, décortique et présente une situation sans vraiment prendre position ni proposer de pistes de réflexion. Du cinéma certes mais pour quoi ?
Premier film de fiction pour la réalisatrice de documentaires Delphine Deloget. D’ailleurs on a parfois l’impression ici d’être devant un documentaire. Genre auquel elle aurait peut être dû rester fidèle. Je n’ai pas vraiment aimé son film. L’histoire est vue et revue. Les personnages sont tous antipathiques. Sauf peut être le fils ado, joué par Félix Lefebvre (découvert dans Eté 85, qui a pris vingt kilos pour le rôle). Et puis même si Virginie Efira s’en sort bien, elle a été meilleure ailleurs. Son omniprésence sur les écrans commencent peut être à me lasser. Même Arieh Worthalter n’est pas à son meilleur. L’ensemble se laisse regarder mais sans grand intérêt ni émotion, le scénario est à charge contre les services sociaux, même si la mise en scène ne démérite pas. Décevant donc pour ma part.
Du temps perdu. Film glauque, caricatural, sinistre. Le cinéma français ne sait évidemment pas raconter ce genre d'histoire. Virginie Efira, en pure perte, s'agite énormément pour un pauvre résultat. Un film qu'on peut éviter de voir sauf si on a du temps à perdre.
Le titre est présomptueux. Il y avait bien quelque chose à perdre : son temps. La légèreté de l'intrigue peut en effet choquer et faire sortir les spectateurs du film. Choquer n'est pas un euphémisme car il faut avoir une sacrée capacité à se laisser porter par la narration (ou une sacrée naïveté) pour imaginer qu'un accident de friteuse mène si facilement au placement de ses enfants en famille d'accueil. Les situations sont caricaturales. Les services sociaux sont présentés comme des repères de monstres. C'est vite oublier l'importance de leur travail et la protection qu'il apporte à des milliers d'enfants. A oublier malgré la performance des acteurs.
Virginie Effira, toujours formidable, bien secondée par les deux enfants . Histoire folle de cette maman qui cumule les galères. Ça paraît plausible et c'est aussi le procès de notre société moderne qui apparaît là dans toute sa splendeur...
Courrez voir ce merveilleux film qui traite d'un sujet si delicat ! Il ne vous laissera pas insensible. L'interpretation des acteurs est d'une justesse impressionante.