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    Absence de Malice
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    19 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    523 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 juillet 2014
    Film relativement mollasson à l'enquêté journalistique sans grand intérêt. Trop peu d'humour, des réflexions judiciaires et morales pertinentes sur le papier mais pas assez approfondies à l'écran, et enfin un scénario qui aurait gagnée à être plus élaboré. "Absence de Malice' parvient tout de même à se distinguer grâce à ses deux principaux comédiens, Paul Newman et Sally Field apportant un charme certain.
    vince113
    vince113

    30 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2010
    Loin de tout manichéisme, "Absence de malice" est un film très subtil qui, sous couvert de dénoncer (avec justesse) les dérives de la presse, se livre à l'étude des rapports complexes qui se nouent entre ses deux protagonistes. Mine de rien, Pollack braque sa caméra dans la pénombre de l'âme de chacun d'eux, mettant à nue leur ambiguïte réciproque, leurs zones d'ombre (jusqu'où va la manipulation de Newman ? Jusqu'où Sally Field ne se laisse-t-elle pas volontairement abusée ? L'ambiguité de ces rapports de forces ne sont-ils pas à l'origine de tout couple ?). L'intelligence du film est d'avoir su garder une certaine opacité dans les agissements de l'un et l'autre - de façon à ce que qu'on puisse s'interroger sur le caractère conscient ou non de leurs agissements. "Absence de Malice" s'ouvre ainsi sur un abîme qui n'est rien d'autre que celui des comportements humains et de leur complexité - ce qui laisse plutôt nostalgique d'une époque où des films hollywoddiens mainstream pouvaient se permettre d'afficher une telle ambition...
    overlook2
    overlook2

    20 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2016
    Malgré un scénario un peu trop huilé (à l’image de l’implacable vengeance de Gallagher), « Absence de malice » est un film au sujet fort qui, à l’heure des Bolloré et autres Arnaud, demeure plus que jamais d’actualité. La question du pouvoir des médias est posée avec pertinence et traité avec nuance : loin d’être une attaque manichéenne, le film pointe l’ambiguïté d’une institution qui, sous couvert de défendre les grandes valeurs de liberté et d’information, peut se transformer en une machine à broyer les hommes. Se pose ainsi la question de la « vérité» d’une information qui n’est en fait jamais totalement objective, et dont l’usage peut être dévastateur. Le film questionne ainsi le sens de l’éthique et de la responsabilité des journalistes, à une époque où la révélation de grands scandales (Watergate) avait induit un sentiment d’impunité chez beaucoup d’entre eux. Il annonce aussi notre époque où les objectifs de rentabilité et le formatage des esprits donnent une coloration très subjective à cette soi-disant neutralité de l’information (les journaux TV font souvent un usage très partisan du fait but). Vaste sujet, dont Sydney Pollack a su tirer une riche matière narrative, un peu trop corseté par moment sans doute (son souci d’être édifiant ne laisse pas complètement le film respirer). Il parvient cependant à incarner sa dialectique à travers l’affrontement de deux personnages très attachants. Cette capacité à donner de la complexité et de l’humanité à ses personnages demeure l’un de ses grands talents. On retrouve par ailleurs un motif récurrent de son œuvre : qui fuit la réalité de son temps, en reçoit tôt ou tard le choc en retour. Cette dialectique, le cinéaste la connaît bien pour la vivre dans sa propre pratique – son goût pour la forme classique et la cohabitation du spectacle et de sujets « sérieux » le rattache à une tradition hollywoodienne qui le met de plus en plus en décalage avec l’évolution de l’industrie. Délaissant pour un temps les prismes et les métaphores d’un passé mythique (« On achève bien les chevaux », « Nos plus belles années », « Jeremiah Johnson », « Un château en enfer ») il se penche plus volontiers, depuis « Les Trois jours du Condor » sur les maux de l’Amérique contemporaine. Interrogeant la responsabilité des faiseurs d’opinion – et incidemment la sienne propre – « Absence de malice » témoigne à nouveau de la méfiance que lui inspirent les institutions, tout particulièrement les médias, ces machines à commenter et interpréter la réalité. Il n’y a pas de « méchants » dans le récit ; tous les protagonistes peuvent invoquer à leur décharge l’absence de malice : c’est le système qui secrète les abus de pouvoir, le système qui veut que la fin justifie les moyens. Corporations géantes, entreprise de communication : déjà en 1983, il pressent que ces « monstres froids » ont une inclinaison à compromettre les valeurs qu’ils sont censés sauvegarder. Qu’ils modèlent le réel ou fabriquent de la fiction, les maîtres de la communication sont, d’abord et avant tout, des professionnels de la manipulation. L’innocence est dans l’autre camp, elle est l’apanage et la grâce des victimes. A ceux qui observent et influencent la réalité, Pollack préfèrera toujours ceux qui la subissent, fût-ce dans une candeur ou une inconscience totale (Jeremy Johnson ou « le Cavalier électrique »). Sa sympathie va aux malheureux danseurs de marathon plutôt qu’à ceux qui tirent profit ou jouissance de leur prestation, organisateurs ou spectateurs. De là sa prédilection pour les amateurs qui méconnaissent les règles du jeu, les ingénus qui se débattent dans l’entrelacs de complots obscurs, les individualistes arrachés à leur inquiétude de rêveurs et plongés dans un conflit qui les dépasse. Il voit en eux les derniers héros romantiques, survivants d’une époque révolue soudain précipités dans notre ère du soupçon. Pour être plus âgé, mieux pourvu, Gallagher n’est pas si différent de ses prédécesseurs. Quant à Sally Field, à l’instar de la Barbara Straisand de « Nos plus belles années » ou de la Jane Fonda du « Cavalier électrique », elle est le produit d’une Amérique urbaine, émancipée, intellectuellement sophistiquée. Ces héroïnes incarnent, pour le meilleur et pour le pire, la modernité : le dynamisme de la passion militante ou de l’ambition professionnelle, mais aussi l’immaturité d’un élan trop facilement dévoyés par les hommes de pouvoir. Qu’elles défient le système ou le servent ne change rien à l’affaire : cynique ou idéaliste, leur volontarisme provoquera les mêmes catastrophes. Le film s’intéresse évidemment à cette attraction des contraires, et s’il joue la carte du romantisme, c’est sans complaisance – pour preuve le personnage de Sally Field à la limite de l’antipathie (son manque permanent de discernement), et seulement rattrapé par la candeur de son interprète, et sa capacité à se remettre en cause. Face à elle, Paul Newman, impérial, domine le film par sa classe naturelle et la puissance tranquille de son jeu. Dans le fond le film n’a pas pris une ride, et s’il demeure un tantinet guindé dans sa forme, le charisme des comédiens et l’intelligence du récit nous fait plus que jamais regretter cette époque où les grosses machines hollywoodiennes ne prenaient pas les spectateurs pour des veaux.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 février 2015
    Ce que j'aimais bien chez Sydney Pollack, c'est que son cinéma n'était pas sans but, pas seulement du divertissement, au contraire dans la plupart de ses films, il amène à la réflexion avec plus ou moins de succès sur un thème abordé pendant deux heures. Là, on est plutôt dans le moins. Déjà, je me prosterne face aux traducteurs et à leur incroyable don, que dis-je, talent … que dis-je, géni, pour leur efforts fait sur la traduction du titre "Absence Of Malice". Alors que sur une autre critique, je disais que j'en avais marre de voir des titres anglais être traduit en anglais … je retire ce que j'ai dis, je ne suis pas encore pressé de voir "Bord de demain" ou "Coup du lapin" … (quoi que, avouons-le, on a fait fort avec "50 nuances de Grey"). Bref, toujours est-il que "Absence de malice" ne veut presque rien dire et ne correspond même pas au film. Comme tout le monde le dis, "Sans intention de nuire" est une traduction plus vraisemblable, mais de toute façon les affiches sont déjà imprimés, on ne peut plus changer.

    C'est l'histoire d'un mec qui a comme pour papa un ancien trafiquant d'alcool. L'attorney décide de mettre la pression sur notre fils de trafiquant digne de Scarface pour l'inculper de la disparition d'un méchant mafieux. L'attorney laisse exprès (oh le coquin) un dossier sur Michael Gallagher sur son bureau pour piéger la jeune, belle et bien coiffée journaliste Megan Carter. Celle-ci publie donc un article accusant Monsieur Newman sans avoir la moindre preuve de sa culpabilité. Et ça, c'est pas Jojo. Au programme, pas d'alcool, pas de sexe, pas de violence, pas de bar à femmes légères, pas de travelos clandestins, ça n'est donc pas un épisode d'enquête exclusive.

    Le problème majeur de "Absence Of Malice" est, comme tout le monde l'admet, son manque de rythme. Certaines fictions politiques sont totalement envoutante, ça n'est pas le cas de celle-ci. Les personnages eux même ne sont pas intéressant, entre le petit chef d'entreprise jugé par l'ombre mafieuse de son père et la journaliste demeurée à la recherche du scoop, on n'est pas embarqué. Et encore moins quand on voit que des acteurs réputés comme Paul Newman, le Matthew McConaughey de l'ancien temps, et Sally Field économisent leur charisme pour un meilleur film à venir, sait-on jamais. Une thématique omniprésente, absence d'action, acteurs faussement emballés, duo bancale, musique décevante (enfin 6 notes de piano) donne un film plat qui ne nous attire pas vers son dénouement.

    Après je reconnais que la prémonition faite par Pollack est presque alarmante, parce qu'aujourd'hui encore, tous les journalistes ont la tête dans la fosse septique du scoop. C'est un peu l'idée que l'ont a retrouvé récemment dans "Gone Girl", cette idée de l'homme coupable parce qu'il ne peut pas prouver son innocence, et qui se fait enfoncer par les médias d'une façon infondée et dégueulasse. Pollack nous offre malgré tout une vision intéressante sur le journalisme, d'une façon opposée à "Les hommes du président". Mais faire un film qui a pour but de dénoncer en le faisant sans passion, est-ce bien raisonnable ? (Dixit Desproges). Le peu d'intensité porte réellement défaut au film, et on est obligé d'attendre la fin du film pour avoir une scène qui ressemble à quelque chose de bien, mais ça fait un peu tard quand même.

    Je ne vais pas raconter cette dernière scène pour ne pas spoiler, mais Wiford Brimley s'impose avec brio dans cette scène, balançant des belles petites phrases du genre "T'appelles ça une fuite ? La dernière fois qu'il y a eu une fuite comme ça, Noé s'est fabriqué un bateau !". On a aussi la "chance" de voir pour la première fois (me semble t-il) Paul Newman, le gentleman éternel, à deux doigts de tourner une scène de viol (on a aussi la chance de l'entendre dire "Nope"). Pour terminer avec du positif, la mise en scène et la réalisation sont très bonnes, à défaut d'avoir un scénario poignant.

    Bon Film :)
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