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    Absence de Malice
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    Hotinhere
    Hotinhere

    423 abonnés 4 755 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 janvier 2021
    Sydney Pollack s'attaque aux dérives journalistiques à la recherche du scoop et de ses conséquences parfois dramatiques dans ce thriller judiciaire séduisant mais au rythme un peu mou, malgré le charisme de Paul Newman et une Sally Field convaincante.
    DaftCold
    DaftCold

    12 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2018
    Absence d'intérêt... Le film a pourtant de bonnes idées, certaines scènes sont brillantes, belles et les acteurs bluffants. Pourtant le film n'arrive pas à convaincre. Il met trop de temps à démarrer, et trop de temps à se finir... L'histoire part de rien, et n'aboutit sur rien, tout ce que le récit tente de construire, finira par être détruit. Ce n'est pour autant pas un mauvais film, il y a des choses à garder, qui m'empêchent de vraiment le déconseiller.
    bobmorane63
    bobmorane63

    156 abonnés 1 899 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2017
    Un très bon film datant de 1981 signé par le metteur en scène Sydney Pollack !! "Absence de malice" a pour message les limites de la liberté de la presse dont des journalistes cherchent les scoops à tout prix. C'est le cas avec l'héroine qui enquète sur un docker syndicaliste nommé Gallagher très surveillé dont elle va déniché des informations et les publier sur son journal. Ce dernier fait connaissance avec elle, des débuts tendus entre les deux personnes, des révélations jusqu'à ce qu'elle fasse un nouvel article en ayant interviewé une femme à Gallagher, cette dernière se suicidera après parution. Un long métrage un peu compliqué a suivre au départ mais dont la suite est assez intrigante et se suit. Fait avec un petit budget je suppose, Sydney Pollack réalise une oeuvre captivante tant sur l'émotion que sur l'intrigue. Il a deux comédiens principaux qui sont excellents en la personne de Paul Newman et Sally Field plus de bons acteurs dans les seocnds roles. A voir.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    171 abonnés 1 858 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juin 2017
    Un film lourdement démonstratif qui manque de rythme et dont la chute n'est pas claire. Paul Newman et Sally Field ne réussissent pas à le sauver de la médiocrité. Très décevant de la part du réalisateur de On achève bien les chevaux.
    overlook2
    overlook2

    20 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2016
    Malgré un scénario un peu trop huilé (à l’image de l’implacable vengeance de Gallagher), « Absence de malice » est un film au sujet fort qui, à l’heure des Bolloré et autres Arnaud, demeure plus que jamais d’actualité. La question du pouvoir des médias est posée avec pertinence et traité avec nuance : loin d’être une attaque manichéenne, le film pointe l’ambiguïté d’une institution qui, sous couvert de défendre les grandes valeurs de liberté et d’information, peut se transformer en une machine à broyer les hommes. Se pose ainsi la question de la « vérité» d’une information qui n’est en fait jamais totalement objective, et dont l’usage peut être dévastateur. Le film questionne ainsi le sens de l’éthique et de la responsabilité des journalistes, à une époque où la révélation de grands scandales (Watergate) avait induit un sentiment d’impunité chez beaucoup d’entre eux. Il annonce aussi notre époque où les objectifs de rentabilité et le formatage des esprits donnent une coloration très subjective à cette soi-disant neutralité de l’information (les journaux TV font souvent un usage très partisan du fait but). Vaste sujet, dont Sydney Pollack a su tirer une riche matière narrative, un peu trop corseté par moment sans doute (son souci d’être édifiant ne laisse pas complètement le film respirer). Il parvient cependant à incarner sa dialectique à travers l’affrontement de deux personnages très attachants. Cette capacité à donner de la complexité et de l’humanité à ses personnages demeure l’un de ses grands talents. On retrouve par ailleurs un motif récurrent de son œuvre : qui fuit la réalité de son temps, en reçoit tôt ou tard le choc en retour. Cette dialectique, le cinéaste la connaît bien pour la vivre dans sa propre pratique – son goût pour la forme classique et la cohabitation du spectacle et de sujets « sérieux » le rattache à une tradition hollywoodienne qui le met de plus en plus en décalage avec l’évolution de l’industrie. Délaissant pour un temps les prismes et les métaphores d’un passé mythique (« On achève bien les chevaux », « Nos plus belles années », « Jeremiah Johnson », « Un château en enfer ») il se penche plus volontiers, depuis « Les Trois jours du Condor » sur les maux de l’Amérique contemporaine. Interrogeant la responsabilité des faiseurs d’opinion – et incidemment la sienne propre – « Absence de malice » témoigne à nouveau de la méfiance que lui inspirent les institutions, tout particulièrement les médias, ces machines à commenter et interpréter la réalité. Il n’y a pas de « méchants » dans le récit ; tous les protagonistes peuvent invoquer à leur décharge l’absence de malice : c’est le système qui secrète les abus de pouvoir, le système qui veut que la fin justifie les moyens. Corporations géantes, entreprise de communication : déjà en 1983, il pressent que ces « monstres froids » ont une inclinaison à compromettre les valeurs qu’ils sont censés sauvegarder. Qu’ils modèlent le réel ou fabriquent de la fiction, les maîtres de la communication sont, d’abord et avant tout, des professionnels de la manipulation. L’innocence est dans l’autre camp, elle est l’apanage et la grâce des victimes. A ceux qui observent et influencent la réalité, Pollack préfèrera toujours ceux qui la subissent, fût-ce dans une candeur ou une inconscience totale (Jeremy Johnson ou « le Cavalier électrique »). Sa sympathie va aux malheureux danseurs de marathon plutôt qu’à ceux qui tirent profit ou jouissance de leur prestation, organisateurs ou spectateurs. De là sa prédilection pour les amateurs qui méconnaissent les règles du jeu, les ingénus qui se débattent dans l’entrelacs de complots obscurs, les individualistes arrachés à leur inquiétude de rêveurs et plongés dans un conflit qui les dépasse. Il voit en eux les derniers héros romantiques, survivants d’une époque révolue soudain précipités dans notre ère du soupçon. Pour être plus âgé, mieux pourvu, Gallagher n’est pas si différent de ses prédécesseurs. Quant à Sally Field, à l’instar de la Barbara Straisand de « Nos plus belles années » ou de la Jane Fonda du « Cavalier électrique », elle est le produit d’une Amérique urbaine, émancipée, intellectuellement sophistiquée. Ces héroïnes incarnent, pour le meilleur et pour le pire, la modernité : le dynamisme de la passion militante ou de l’ambition professionnelle, mais aussi l’immaturité d’un élan trop facilement dévoyés par les hommes de pouvoir. Qu’elles défient le système ou le servent ne change rien à l’affaire : cynique ou idéaliste, leur volontarisme provoquera les mêmes catastrophes. Le film s’intéresse évidemment à cette attraction des contraires, et s’il joue la carte du romantisme, c’est sans complaisance – pour preuve le personnage de Sally Field à la limite de l’antipathie (son manque permanent de discernement), et seulement rattrapé par la candeur de son interprète, et sa capacité à se remettre en cause. Face à elle, Paul Newman, impérial, domine le film par sa classe naturelle et la puissance tranquille de son jeu. Dans le fond le film n’a pas pris une ride, et s’il demeure un tantinet guindé dans sa forme, le charisme des comédiens et l’intelligence du récit nous fait plus que jamais regretter cette époque où les grosses machines hollywoodiennes ne prenaient pas les spectateurs pour des veaux.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    926 abonnés 4 845 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 septembre 2015
    Un film sur les méfaits du journalisme à outrance mêlé à une affaire faisant intervenir la Police. La pression des victimes interviewées (scène difficile de la mort de la femme du héros), leur manipulation et les intrigues. Un thriller politique assez efficace mâtiné d'une petite romance sentimentale assez agréable et aux accents musicaux tendres.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 février 2015
    Ce que j'aimais bien chez Sydney Pollack, c'est que son cinéma n'était pas sans but, pas seulement du divertissement, au contraire dans la plupart de ses films, il amène à la réflexion avec plus ou moins de succès sur un thème abordé pendant deux heures. Là, on est plutôt dans le moins. Déjà, je me prosterne face aux traducteurs et à leur incroyable don, que dis-je, talent … que dis-je, géni, pour leur efforts fait sur la traduction du titre "Absence Of Malice". Alors que sur une autre critique, je disais que j'en avais marre de voir des titres anglais être traduit en anglais … je retire ce que j'ai dis, je ne suis pas encore pressé de voir "Bord de demain" ou "Coup du lapin" … (quoi que, avouons-le, on a fait fort avec "50 nuances de Grey"). Bref, toujours est-il que "Absence de malice" ne veut presque rien dire et ne correspond même pas au film. Comme tout le monde le dis, "Sans intention de nuire" est une traduction plus vraisemblable, mais de toute façon les affiches sont déjà imprimés, on ne peut plus changer.

    C'est l'histoire d'un mec qui a comme pour papa un ancien trafiquant d'alcool. L'attorney décide de mettre la pression sur notre fils de trafiquant digne de Scarface pour l'inculper de la disparition d'un méchant mafieux. L'attorney laisse exprès (oh le coquin) un dossier sur Michael Gallagher sur son bureau pour piéger la jeune, belle et bien coiffée journaliste Megan Carter. Celle-ci publie donc un article accusant Monsieur Newman sans avoir la moindre preuve de sa culpabilité. Et ça, c'est pas Jojo. Au programme, pas d'alcool, pas de sexe, pas de violence, pas de bar à femmes légères, pas de travelos clandestins, ça n'est donc pas un épisode d'enquête exclusive.

    Le problème majeur de "Absence Of Malice" est, comme tout le monde l'admet, son manque de rythme. Certaines fictions politiques sont totalement envoutante, ça n'est pas le cas de celle-ci. Les personnages eux même ne sont pas intéressant, entre le petit chef d'entreprise jugé par l'ombre mafieuse de son père et la journaliste demeurée à la recherche du scoop, on n'est pas embarqué. Et encore moins quand on voit que des acteurs réputés comme Paul Newman, le Matthew McConaughey de l'ancien temps, et Sally Field économisent leur charisme pour un meilleur film à venir, sait-on jamais. Une thématique omniprésente, absence d'action, acteurs faussement emballés, duo bancale, musique décevante (enfin 6 notes de piano) donne un film plat qui ne nous attire pas vers son dénouement.

    Après je reconnais que la prémonition faite par Pollack est presque alarmante, parce qu'aujourd'hui encore, tous les journalistes ont la tête dans la fosse septique du scoop. C'est un peu l'idée que l'ont a retrouvé récemment dans "Gone Girl", cette idée de l'homme coupable parce qu'il ne peut pas prouver son innocence, et qui se fait enfoncer par les médias d'une façon infondée et dégueulasse. Pollack nous offre malgré tout une vision intéressante sur le journalisme, d'une façon opposée à "Les hommes du président". Mais faire un film qui a pour but de dénoncer en le faisant sans passion, est-ce bien raisonnable ? (Dixit Desproges). Le peu d'intensité porte réellement défaut au film, et on est obligé d'attendre la fin du film pour avoir une scène qui ressemble à quelque chose de bien, mais ça fait un peu tard quand même.

    Je ne vais pas raconter cette dernière scène pour ne pas spoiler, mais Wiford Brimley s'impose avec brio dans cette scène, balançant des belles petites phrases du genre "T'appelles ça une fuite ? La dernière fois qu'il y a eu une fuite comme ça, Noé s'est fabriqué un bateau !". On a aussi la "chance" de voir pour la première fois (me semble t-il) Paul Newman, le gentleman éternel, à deux doigts de tourner une scène de viol (on a aussi la chance de l'entendre dire "Nope"). Pour terminer avec du positif, la mise en scène et la réalisation sont très bonnes, à défaut d'avoir un scénario poignant.

    Bon Film :)
    Ricco92
    Ricco92

    178 abonnés 2 088 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2015
    Avec Absence de malice, Sydney Pollack filme une enquête journalistique qui devient progressivement une réflexion sur le métier de journaliste. En 1981, les dérives de cette profession dues à un manque de vérifications des sources commençaient à apparaître et Pollack nous montre quelles peuvent être les conséquences du manque de rigueur dans cette profession. Le tout est filmé de manière très sensible et dispose du splendide duo d'acteurs formé par Paul Newman et Sally Field. Mélange de réflexion sur le journalisme et d'une complexe histoire d'amour, Absence de malice est une belle réussite du réalisateur d'Out of Africa.
     Kurosawa
    Kurosawa

    519 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 juillet 2014
    Film relativement mollasson à l'enquêté journalistique sans grand intérêt. Trop peu d'humour, des réflexions judiciaires et morales pertinentes sur le papier mais pas assez approfondies à l'écran, et enfin un scénario qui aurait gagnée à être plus élaboré. "Absence de Malice' parvient tout de même à se distinguer grâce à ses deux principaux comédiens, Paul Newman et Sally Field apportant un charme certain.
    Plume231
    Plume231

    3 497 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 juillet 2014
    Ben voilà un Sidney Pollack qui a tout pour faire une belle réussite : une sorte de thriller, avec un fond intelligent et encore plus d'actualité aujourd'hui c'est-à-dire une dénonciation de la recherche absolue du scoop quitte à ce qu'il soit faux ou du moins pas totalement vrai et qu'importe que les conséquences puissent être graves, où les manipulateurs deviennent les manipulés, un duo d'acteurs de choc avec Paul Newman et Sally Field, de très bons seconds rôles dont deux d'entre eux se permettent même d'être meilleurs que les principales vedettes...
    Mais voilà, on a un grand absent de cet ensemble qui aurait pu être réussi à savoir le rythme... Le rythme du film est franchement languissant, ce qui fait l'ennui pointe parfois son nez et que l'intensité est souvent étouffée si on excepte tout de même deux moments forts, à savoir les scènes autour du personnage joué remarquablement par Melinda Dillon qui donne la plus belle interprétation du film avec celle de Wilford Brimley, juste le temps d'une scène mais il la domine incontestablement, le deuxième moment fort, où les divers personnages sont tous confrontés.
    "Absence de rythme" aurait été malheureusement un titre plus approprié pour ce film.
    AMCHI
    AMCHI

    5 073 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mars 2014
    J'ai regardé ce film en pensant voir un Sidney Lumet mais c'est un autre Sydney à la caméra et avec 2 Y car c'est Sydney Pollack mais peu importe car que ce soit l'un ou l'autre Absence de Malice est décevant. Dès le début se met en place avec clarté une histoire solide ou l'on montre la déontologie limitée de la presse américaine avec au casting une charmante Sally Field et le non moins charmant Paul Newman donc de quoi passer un bon moment devant un film intelligent mais malheureusement Lumet (euh en fait Pollack) se noie dans une mise en scène mou du genou et n'ayant pas peur de le dire c'est assez platement réalisé. Absence de Malice malgré des qualités indéniables ne parvient jamais à nous faire interroger sur le sujet abordé. Vraiment surprenant de la part du réalisateur d'un film si vif et marquant que 12 Hommes en colère (ou plutôt des 3 jours du Condor).
    Akamaru
    Akamaru

    2 810 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 avril 2013
    Un thriller politique absolument exceptionnel, et très injustement dénigré qui rend nostalgique d'une époque où Hollywood savait si bien mêler divertissement mainstream et réflexion pertinente. "Absence de malice"(1981) démontre les dérives journalistiques qui commençaient à voir jour,entre la volonté du sensationnalisme et la mise en veilleuse de l'éthique. Ainsi,un agent du FBI,en laissant soigneusement filtrer des informations,compromet le fils d'un ex-gangster,qui pourtant n'a jamais trempé dans un trafic louche. Il s'est contenté de jouer le jeu des médias,qui ont fait le reste. Quand la machine est en marche,impossible de l'arrêter,les dommages collatéraux n'étant que des péripéties sur la route de la notoriété. Sydney Pollack truffe son solide scénario de fausses-pistes et de personnalités aux comportements changeants. Il semble indiquer que l'humain agit de façon inconsciente et plutôt instinctive,soit pour se protéger,soit par ambitition. Etourdissant de maîtrise. Paul Newman n'a pas à forcer son talent dans le rôle d'un mystérieux entrepreneur,habile à orienter les actes de chacun. Sally Field est fantastique en journaliste avide de scoop,qui perd un peu ses moyens en découvrant l'amour et la partialité de la justice. Leur duo est une évidence. Le film est désormais un classique de l'investigation intelligente.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 011 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2023
    Comme beaucoup de réalisateurs de sa génération, en rupture avec les grands pionniers, Sydney Pollack n'aura pas été très prolixe de son art. Vingt films en 40 ans de carrière quand un John Ford en compte plus de 140 (muets et parlants) sur 60 ans. Le système des studios ayant changé et les réalisateurs des années 1960 et 1970 se revendiquant comme auteurs, nous avons là une partie des explications à cette différence de rythme de production. "Absence de malice" est le douzième métrage de Pollack à un moment où ce dernier est au creux de la vague, "Le cavalier électrique" (1979) son dernier travail avec Robert Redford ayant été un échec cuisant au box-office, tout comme l'avait été deux ans auparavant, "Bobby Deerfield" mélodrame larmoyant sur fond de Grands prix de Formule 1 avec Al Pacino en vedette.
    Le pouvoir des médias sur l'ensemble de la société américaine avait déjà été traité de manière très convaincante par Sidney Lumet avec "Network" (1976), terrible charge multi-oscarisée sur le conditionnement de la population par la télévision. La même année Alan J. Pakula avait profité "Des hommes du président" pour rafler derrière "Rocky" et "Network" le reste des statuettes à la 49ème cérémonie des Oscars. Cinq ans plus tard, Pollack s'intéresse à son tour à l'influence grandissante des médias que rien ne semble pouvoir arrêter. Il décide de donner à son film une tonalité de film à suspense comme avait si bien réussi à le faire Pakula se saisissant de l'affaire du Washington Post qui avait provoqué la chute de Nixon, sujet en or encore tout chaud qui avait emballé le public.
    La recette concoctée par Pollack avec au casting le renfort de Paul Newman, le compagnon d’arme de Redford chez George Roy Hill et de Sally Field fraîchement oscarisée pour sa performance dans "Norma Rae" n'a pas été goûtée par le public qui boudera le film. "Absence de malice" est pourtant un très bon travail du réalisateur où Newman réalise l’une de ses meilleures performances. Mais vendu comme un polar à suspense, le film a déçu les adeptes du genre. En réalité le scénario de Kurt Luedtke démontre tout en nuances que le fonctionnement des médias poussent tous ceux qui gravitent autour à se satisfaire de toutes les approximations pour parvenir à créer le sensationnel.
    Sans réelle connivence préalable, une journaliste (Sally Field) et le procureur (Bob Balaban) assoiffés tous deux de reconnaissance se sont jetés sur Michael Collin Gallagher (Paul Newman), le fils d'un truand notoire décédé pour en faire le coupable idéal de l'enlèvement d'un syndicaliste sulfureux, sans bien sûr le début d'un soupçon de preuves. C'est sur ce quiproquo provoqué que Megan Carter (Sally Field) noue une relation avec Gallagher. La machine lancée, plus moyen de faire marche arrière et les dégâts seront considérables. Le scénario parfaitement ciselé montre sans manichéisme comment les choses peuvent s'enchaîner sans qu'aucun des protagonistes ne soit fondamentalement un salaud.
    On est donc bien loin des canons du genre policier et si le film réserve quelques scènes très fortes émotionnellement, il lui manque les habituels coups de feu et la sempiternelle poursuite en voiture auxquels les spectateurs peuvent s'attendre en voyant la bande annonce. Avec le temps "Absence de malice" n'est toujours pas mieux considéré par la critique, Bertrand Tavernier et Bernard Coursodon dans leur livre somme "50 ans de cinéma américain" reprochent au film d'être un thriller sans personnalité malgré une interprétation excellente. Il aurait été intéressant de revoir le film en compagnie de Bertrand Tavernier pour tenter de lui faire infléchir quelque peu sa position.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 049 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2012
    Un film mèconnu de Sydney Pollack qui gagnerait à être redècouvert ne serait ce pour l'immense Paul Newman en fils de bootlegger qui n'a jamais trempè dans les trafics familiaux ( ? ) et pour Sally Field en journaliste enquêtant sur la disparition du leader du syndicat des dockers! Un des grands mèrites de "Absence of Malice" est d'être dèjà captivant, de bout en bout! Au delà de l'excellent suspense qu'il met en place, ce film remarquablement ècrit, filmè et interprètè propose ègalement une analyse passionnante de la fonction et de la responsabilitè du journaliste! Du bon Pollack et un duo Paul Newman-Sally Field à l'unisson...
    dahbou
    dahbou

    177 abonnés 2 186 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juin 2010
    Sidney Pollack réalisait un de ces thriller politique dont il avait la recette. Cette fois-ci, il livre un film pessimiste qui prend à contre pied le mythe du journalisme d'investigation triomphant. S'attaquant de front au pouvoir de la presse qu'il confronte aux conséquences du scoop à tout prix, le film confronte cette même presse, la justice et même la police à leurs propres ambitions qui corrompt toutes ces institutions. Il offre aussi un rôle magnifique au magnétique Paul Newman dans un rôle d'homme blessé qui va se venger de ses institutions en les prenant à leurs propres jeux. Et un peu comme chez Lumet, les enjeux ne prennent jamais le pas sur le récit pour rester dans une sobriété qui ne fait pas dans le clinquant sans jamais s'étirer en longueur. Alors sans être le meilleur film de son auteur, il reste une œuvre intéressante et prenante.
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