Mon compte
    Levante
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Levante" et de son tournage !

    Un tissage de relations

    Pour Lillah Halla, Levante n’est pas seulement une histoire d’amour, une relation maternelle avec une coach sportive, une relation au père ou l’engagement du groupe dans le problème de Sofia. C’est un tissage de plusieurs relations : "Évidemment, la question du droit à l’avortement m’intéressait aussi beaucoup. J’ai l’impression, ces dernières années, que beaucoup d’histoires sur l’avortement se sont concentrées sur la tragédie individuelle, sans vraiment pointer du doigt le fait qu’il s’agit d’un problème social. Une personne ne suffit pas pour faire un film comme Levante."

    "C’était donc évident pour moi que c’était ce type d’histoire collective que je voulais raconter. Durant les castings, des gens formidables ont commencé à rejoindre le film et ont fait que tout cela a pris de plus en plus de sens. Certains·nes acteurs·trices n’avaient jamais vu de plateau de cinéma. Certains·nes avaient déjà fait un peu de théâtre, mais aucun n’avait participé à un projet aussi important. Ça s’est passé naturellement, on est devenu une équipe, une communauté. Tout s’est fait à plusieurs, nous avons joint nos forces. Je crois profondément en cela", précise la réalisatrice.

    Équipe majoritairement féminine

    Lillah Halla a pour habitude de travailler avec des équipes techniques majoritairement féminines. Elle justifie ce choix : "C’est cohérent. Il n’y a pas que des femmes sur mes plateaux mais une bonne majorité, c’est vrai. Je voulais faire en sorte que cet espace soit le moins hiérarchique possible. Chacun a sa part de responsabilité pour que l’on s’accorde, c’est essentiel. Pour ça, il faut aussi des gens totalement en accord, des gens qui partagent des idées communes. C’est important. Cette réorganisation du plateau de cinéma peut aussi passer par le fait de donner une chance à des gens plus à la marge."

    Place de la religion au Brésil

    Lillah Halla a choisi de filmer, à plusiers reprises, des murs marqués par des tags religieux : "C’est le Brésil d’aujourd’hui, infiltré par la religion. Les cinémas deviennent des églises, ce sont des choses que l’on voit tous les jours là-bas. Quand on se balade on voit beaucoup de jeunes jouer de la musique, du gospel. Le Brésil est une vraie science fiction en ce moment ! Mais les murs servent aussi à accueillir des mots de protestation."

    La réalisatrice Lillah Halla

    Lillah Halla est une cinéaste brésilienne diplômée de l’EICTV, Cuba. Son court-métrage Menarca (2020), fait partie des dix films sélectionnés à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes puis a été diffusé et primé dans de nombreux festivals. Levante est son premier long métrage et a été sélectionné en compétition à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2023. Son deuxième long métrage, Flehmen est actuellement en développement.

    Pourquoi le volleyball ?

    Le cours de volleyball est un safe space pour les personnages du film. Lillah Halla explique pourquoi elle a choisi ce sport comme cadre de Levante plutôt qu'un lieu de nuit queer par exemple : "Le sport convoque l’idée de stratégie, d’organisation collective. Faire du sport c’est travailler ensemble, s’entraîner, grandir, aller vers un horizon commun. Je pense que c’est un lieu profond, spécial, plus que d’autres endroits même si je n’ai pas de lien spécial avec le volley. Pendant l’écriture, il y a eu un moment, en 2016, où j’étais entre la frontière du Brésil et de l’Uruguay. J’interviewais des gens sur le droit à l’avortement en Uruguay et en même temps j’organisais des ateliers d’écriture. J’ai passé trois semaines dans la région et c’est à l’époque que j’ai eu l’idée du volley-ball."

    "C’est un sport très répandu là-bas. Ma co-scénariste, Maria Elena Morán, et moi avons aussi beaucoup été inspirées par des rencontres avec des religieux, avec des militants, avec des coach de volley, des médecins qui tentent de faire changer les choses au Brésil. Le processus d’écriture a duré six ans. Mais la dernière année, quand l’équipe et le cast ont rejoint l’aventure, ça a été un gros changement. Je ne donne jamais de scénario à mon équipe. On a un traitement et on improvise en fonction. J’ai un film en tête et j’accueille aussi le film que l’équipe a fait dans sa tête. Nous avons eu au total dix versions de scénario. La version finale a été nourrie par tous les jours de préparation avec l’équipe. Je pense que l’énergie du film vient aussi de là", confie la réalisatrice brésilienne.

    Les secrets de tournage des films les plus populaires lors des 30 derniers jours
    • Un p’tit truc en plus (2024)
    • La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume (2024)
    • Back To Black (2024)
    • Civil War (2024)
    • Challengers (2023)
    • The Fall Guy (2024)
    • Borgo (2023)
    • Nous, les Leroy (2024)
    • Le Tableau volé (2024)
    • Le Deuxième acte (2024)
    • Un homme en fuite (2024)
    • Border Line (2023)
    • Une affaire de principe (2024)
    • Ici et là-bas (2024)
    • S.O.S. Fantômes : La Menace de glace (2024)
    • Le Mal n'existe pas (2023)
    • Monkey Man (2024)
    • L'Esprit Coubertin (2024)
    • Première Affaire (2023)
    • Kung Fu Panda 4 (2024)
    Back to Top