Avis sur Le Journal

Sympathique comédie comme on en fait plus, qui la place aux acteurs et aux dialogues, pour s'épanouir sans chercher les rebondissements à tout prix.
L'intrigue n'en est pas pour autant mollassonne: le quotidien d'une rédaction d'un modeste journal. Les nouvelles, les contraintes, les enjeux, la vie de famille...
Un schéma très caricatural mais on est tellement content de voir les comédiens s'exprimer que Les scories (la fin un peu hystérique) ne pèsent contre notre plaisir.

Ron Howard très à l’aise dans la comédie, son genre de prédilection, réussit avec « Le journal » un film alerte et souvent amusant. Tout le monde court au rythme des scoops qu’il faut réinventer tous les jours. S’affrontent autour de la une de l’édition du lendemain, la carriériste (Glen close) et le passionné (Michael Keaton). L’une n’a plus de vie et l’autre va perdre la sienne, sous l’œil du directeur de la rédaction (Robert Duvall), usé, malade et délaissé par une famille qu’il a trop longtemps méprisée. Ce combat pour un éditorial amène automatiquement la comparaison avec « Spéciale Première» de Billy Wilder. Même si ce film ne peut prétendre atteindre la verve comique, ni la férocité du maître (mais qui à aussi une autre équipe avec Jack Lennon et Walter Mathau), Howard s’en sort plutôt bien, sans jugement moral, mais sans duplicité, dirigeant un casting de qualité avec une main de fer. Aucun rôle, aussi petit soit-il, n’a été négligé (preuve d’un script très travaillé), même si la trop brève apparition de Jason Robards peut amener quelques regrets. Enfin, également au crédit du film, le gros désordre, limite anarchique, de la fin, est mis en scène avec une lisibilité exemplaire (alors que le début est un peu cacophonique). Ainsi l’ensemble montre une fois de plus la grande technicité du réalisateur, mais aussi sa tiédeur en terme de causticité.

Film mineur, Le Journal est une production Hollywoodienne classique qui se démarque juste par le fait que le film suit une journée d'un journal New-Yorkais. Le traitement est basique et suit la vie d'un journaliste entre recherche d'un scoop et vie privée. Le mélange ne prend pas vraiment tuant les enjeux et on tire souvent vers la comédie forcé au détriment de l'enquête journalistique. Heureusement, il reste un excellent casting qui rehausse le niveaux malgré les clichés.

L’artificialité de The Paper tient à l’effervescence programmée qui déborde sans cesse des bureaux, l’un demandant un renseignement, l’autre se montrant agressif, l’épouse déboulant en pleine réunion de crise ; on ressent bien l’intention de remplissage et de fièvre, mais l’intention reste ce qu’elle est et ne mute jamais en ivresse esthétique comme l’a si bien fait Steven Spielberg dans son monumental The Post. Nous reprocherons également au long métrage de Ron Howard son regard porté sur la gent féminine, assez dégradant compte tenu des rôles interprétés, tantôt une puissante sans le sou qui ne comprend pas l’humour de l’homme qu’elle essaie de séduire (jusqu’aux toilettes pour messieurs), tantôt une stagiaire qui ne sait pas utiliser un appareil photo, tantôt ladite épouse qui interfère avec le scoop. Les femmes ne sont que fonctionnelles : elles permettent des bascules scénaristiques, elles injectent à l’ensemble un peu de drame et de sentiments, elles ne disposent d’aucune profondeur, d’aucune personnalité. Le dernier défaut à trouver à The Paper tient à l’enquête qu’il ne représente jamais : les journalistes s’agitent, font des blagues vaseuses et se bousculent sans que le fait divers qui pourtant les occupe ne gagne le devant de la scène. Le journal comme le film en sortent opportunistes, relevés par une acclamation finale indigne et facile dans la chambre d’hôpital. Une production dispensable.

Film qui n'a rien de déplaisant, au contraire, l'histoire est même assez originale pour susciter un intérêt constant. Mais il n'a rien de génial non plus, malgré un casting prestigieux. Il n'est pas assez drôle et décalé pour être une comédie réussie, il n'est pas assez sérieux pour être un drame et une peinture réaliste de l'univers du journalisme. Bref, il manque cruellement de caractère.

Un très beau casting,une belle histoire, bien rythmé, mais aux ficelles trop visibles. Un bon moment à passer quand même :)

Avec "Le journal", Ron Howard suit la journèe de folie de Michael Keaton, journaliste d'un quotidien populaire qui, dans sa quête effrènèe du scoop, cherche à faire innocenter deux noirs accusès de meurtre! Pour cette chronique speed, drôle et humaniste sur le monde de la presse, le cinèaste s'est offert un casting de rêve (Robert Duvall, Glenn Close, Marisa Tomei, Jason Robards) qu'il a très souvent laissè improviser sur le plateau! Un film sympathique et agrèable à regarder qui fait penser aux belles comèdies amèricaines des annèes 40...

Assez décevant. Ron Howard est un bon metteur en scène et il a choisi un casting de première ordre, mais il a du mal a rendre son récit vivant. Il n'arrive a bien maitriser l'humour satyrique en même temps que la gravité de son sujet, qui aurait pu être une formidable comédie noire. Certains personnages sont réussis mais d'autre sont trop grotesques et moyennement crédibles. C'est estimable, mais loin d'être totalement réussi.

David Koepp étant un des derniers scénaristes maitrisant parfaitement les bases de la dramaturgie telle qu'elle s'applique au cinéma, il signe ici un script parfaitement huilé et écrit. Ron Howard saute sur l'opportunité offerte par cette histoire pour nous faire son propre "les hommes du président" version chaotique, énergique et colorée. Le casting est impeccable, Michael Keaton est excellent.

excellente comédie des années 80. j'ai eu la chance de la voir chez moi et je peut vous dire que c'est un très bon film avec un Michael Keaton meilleur que jamais. à voir donc d'urgence.

Le Journal est un film attachant et positif sur le métier de journaliste, dans le ton comique de La dame du vendredi d'Howard Hawks, et bien loin de l'ambition philosophique de Fritz Lang dans La cinquième victime et du désespoir du Gouffre des chimères de Billy Wider ou de Network de Sidney Lumet.
L'équipe toute brinquebalante de journalistes stressés que Michael Keaton s'apprête à quitter finit par le retenir par les liens humains qui se sont tissés et, malgré les faiblesses de chacun, la capacité à se dépasser pour apporter une information à la fois sensationnelle et inspirée par la justice.
On peut voir aussi sur le même sujet, dans le même ton qui rappelle les années 1980 bien que réalisé en 2011, Morning glory de Roger Michell, cinéaste de la même génération que Ron Howard.