Avis : Jean de Florette - Page 5

Ont peut dire que ce film et un chef d'œuvre de part la réalisation et l'impressionnante performance des acteurs, ce trio montant Depardieu Auteuil et sublime ! Cette adaptation de Pagnol restera la plus abouti .

Adapte du livre de Marcel Pagnol, Jean de Florette est un film rural mettant en scène deux escrocs, le Papet et Ugolin, qui n'hésiteront pas à épuiser un homme pour qu'il leur vende ses terres sur lesquelles se trouve une source (dont l'homme ignore l'existence, contrairement à nos deux bonhommes). Ce qui frappe en premier dans Jean de Florette, c'est cette ambiance dramatique et rurale, ces paysages magnifiques et ces personnages assez complexes. Daniel Auteuil crève l'écran, Gérard Depardieu s'en sort à la perfection (je n'aime pas le bonhomme dans la réalité, mais il faut le reconnaître : c'est un bon acteur) et Yves Montand, dans un rôle plus en retrait, est tout de même bon. La musique est belle (même si un peu répétitive) et l'histoire est tragique et passionnante, même si à mon goût il y a quelques baisses de rythme.
Un beau film, ambitieux et réussi. A voir.

J'ai adoré les lieux du tournages ils nous rappellent la beauté du sud et de la campagne très belles images sans effets spéciaux le seul film a avoir réussi ça. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5

Claude Berri nous offre un très grand film pour cette première partie du roman de Marcel Pagnol. Un scénario parfaitement maîtrisé pour cette dramatique destinée que celle de "Jean de Florette". On est plein de compassion pour ce bossu, brillamment joué par Gérard Depardieu, que l'on envoie à une mort cruellement programmée par la perfidie ignoble du Papet et d'Ugolin, superbement interprétés par Yves Montant et Daniel Auteuil. Une belle musique signée Jean-Claude Petit. On est en face d'un monument cinématographique tricolore.

très beau film pour lequel je verse toujours une petite larme...

Le chef d’œuvre du cinéma français. Tout simplement magnifique et merveilleusement interprété...

Claude Berri qui adapte un classique de la littérature Française en deux parties avec beaucoup
d'émotion et quand en plus on a un tel casting , cela donne une oeuvre forte et puissante , magnifique .

La plus mauvaise partie du diptyque qui souffre de tout ce qui rend le cinéma français à mi chemin entre attachant et énervant, un peu ennuyeux et prévisible, porté par des acteurs doués mais surévalués, qui en font des tonnes trop souvent, qu'on met un peu dans toutes les productions parceque c'est vendeur, etc. Cependant, Jean de Florette transcendé par l'oeuvre de Pagnol, échappe à ses faiblesses techniques en introduisant correctement l'oeuvre majeure qu'est Manon des Sources, ce qui le rend donc, d'un certain point de vue, indispensable.

Je trouve ce film d'une grande beauté et d'une profondeur émouvante.
Même si je fais cette critique presque 40 ans après l'avoir vu au cinéma, il est de ces films qui nous marquent et nous touchent par leur récit surtout et leur sincérité.
Pagnol a été magnifiquement servi par ces acteurs incroyables.

Que dire ? Le doublé de Claude Berri sur "L'Eau des Collines" de Pagnol (doublé de romans que Pagnol a écrits en se basant sur le scénario de son film "Manon des Sources") est une totale réussite, en voici le premier volet, "Jean de Florette", avec Depardieu dans le rôle-titre, Daniel Auteuil qui campe un Ugolin crevant de vérité et à l'interprétation assez proche de celle de Rellys dans le film original de Pagnol (dans lequel Manon était interprétée par la femme de Pagnol, Jacqueline), et Yves Montand qui est absolument inoubliable dans le rôle du Papet.
Ce drame provençal tournant autour d'un terrain et d'une source qui attire les convoitises de certains n'a pas pris une ride, contrairement au film initial de Pagnol qui possède un défaut de taille, enfin je trouve : il est un petit peu trop orienté "humour" (et Jacqueline Pagnol ne jouait pas très bien). Là, de l'humour, je ne dis pas qu'il n'y en à pas, mais c'est subtil, des répliques savoureuses de temps en temps. spoiler: Mais cette histoire est d'un sinistre redoutable, et entre la malveillance machiavélique du Papet et la malveillance crétine (il est plutôt du genre nigaud) de son neveu Ugolin pour récupérer une terre qui ne leur appartient pas afin que le neveu puisse faire pousser des oeillets et enrichir la famille, sans parler de la mentalité des gens du village pour qui, si on n'est pas du village, on n'est pas digne d'intérêt, c'est peu dire que l'ambiance du film est sombre, désenchantée.

On ne se lasse pas de ce film, pure merveille qui donne envie de visiter la Provence et de lire ou relire Pagnol. Sa seconde partie, réalisée la même année, est du même niveau, les deux films ont été tournés en même temps.

Qui ne connaît pas cette histoire écrite par Marcel Pagnol et faisant l’objet ici d’une nouvelle adaptation par Claude Berri ; adaptation qui fera oublier la plus ancienne.
Instituteur citadin, Jean décide de venir habiter dans la masure nichée dans les Alpilles que lui a légué un oncle avec pour projet d’y élever des lapins. Un changement de vie bien réfléchi, le bonhomme a méthodiquement élaboré son projet, il est très documenté ; çà doit marcher… sur le papier. C’est sans côté sur un binôme local (un oncle cynique et calculateur et son neveu couard et pas très futé) qui lorgnait sur cette maison perdue dans les montagnes ; car pourvue d’une source généreuse. Et l’eau est une denrée rare l’été pour les paysans locaux. Et dans cette guerre de l’eau, les deux malfaisants vont faire capoter le projet de Jean le conduisant jusqu’à la mort et sa femme et sa fille Manon à la ruine. Récupérer la maison devient un jeu d’enfant.
De cette histoire, Claude Berri livre une version magistrale avec des comédiens d’exception : Yves Montand, Gérard Depardieu, Daniel Auteuil. Le scénario est maitrisé de bout en bout et amène un crescendo dramatique inéluctable très prenant jusqu’au dénouement de cette tragédie. Certains dialogues tout droit sorti du roman allié à la réécriture donne un crédit à l’histoire et une profondeur psychologique hors pair aux personnages. Jamais, le spectateur ne se sentira exclu de ce drame se nouant devant nos yeux. La musique accompagne aussi magnifiquement tout le film ; toujours à propos dans des partitions sublimes. Un classique français mais pas franchouillard car brassant des thèmes universels dont un central sur le manque d’humanité de certains de nos semblables. Et surtout, il est une mise en place longue mais pas ennuyeuse du dénouement de l’histoire dans l’opus suivant « Manon des sources » que l’on aurait envie de voir dans la foulée. Mon fils de 13 ans ½ a été conquis.
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L'univers de Marcel Pagnol, la Provence, les cigales, la terre et les histoires d'argent. Malgré la chaleur de l'endroit, le scénario est glaçant. Le Papet (Yves Montand) et Ugolin (Daniel Auteuil), sont sans pitié pour leur proie. Leur plan s'exécute a feu doux avec la complicité de Dieu qui n'a pas réussi à faire comprendre à Jean (Gérard Depardieu) qu'il n'avait rien à faire ici. Les trois acteurs sont excellents, soutenus par des seconds rôles efficaces. Les décors sont remarquables avec tous les changements de la terre cultivée au fil des saisons. La petite Manon, qui ressemble tant à Emmanuelle Béart, comprend parfaitement le jeu des adultes malgré son jeune âge. L'eau qui ne coule pas du sol se transforme en larmes sur les joues d'Ugolin : "C'est pas moi qui pleure, c'est mes yeux."

Un classique du cinéma français: une musique éternelle associée au décor de garrigue donnent à ce drame paysan une touche si mélancolique et belle.

Quelle sublime découverte ! Je ne m'étais encore jamais frotté à l'univers de Pagnol ni en littérature, ni au cinéma, encore moins au théâtre. Mais j'en suis fort ravi. Ce film m'a ébloui par sa beauté, son accent provençal chantant et sa dramatique histoire. En ce qui concerne les acteurs, j'ai beaucoup apprécié Depardieu dont le verbe est magnifique à écouter et Yves Montand dont le personnage amical au début s'avère être un redoutable calculateur rempli de petitesse. Ce sujet d'une source d'eau qui attise les convoitises, sous son aspect simpliste, permet en fait le déroulement d'une histoire dramatique complexe entremêlée de tradition, d'évolution du monde rural et de ses codes moraux : le portrait de la France à une époque, celle des années 1920, après la première guerre mondiale. On y découvre donc, recréée dans son ambiance par Claude Berri, la Provence à une époque où la ruralité est encore majoritaire ; les paysages somptueux de la garigue et de l'arrière pays Marseillais font rêver, le bruit des glaçons dans les verres de pastis laissent rêveur et la dureté du soleil se transmet dans l'accent chaleureux des habitants qui vous hypnotise. De mon point vue, c'est une grande réussite. Le long-métrage vous touche au plus près de vos sentiments et ne peut vous laisser indifférent, surtout si vous êtes un amoureux de notre beau pays, la France.

Pour « Jean de Florette, la distribution prestigieuse dont bénéficia Claude Berri gomme en grande partie la faiblesse des petits rôles caricaturaux « avé lassant ». De même la splendide mise en image de Bruno Nuytten et un script plus travaillé qu’à l’habitude chez le réalisateur, atténue le côté Midi de carte postale. La vision d’un seul film du grand Marcel Pagnol, range les deux films dans la section coloriage, convenance et lieux communs. Certes, Daniel Auteuil et Gérard Depardieu sont excellents, mais ce livre d’image sur papier glacial empêche toute adhésion émotionnelle et, malgré la mesquinerie cruelle du propos, soulève finalement assez peu l’indignation du spectateur. La faute à une absence d’engagement dans la réalisation. Bien construit, sans temps mort le film suscite un intérêt certain, mais peu d’enthousiasme.