Avis sur Un peu de soleil dans l'eau froide

De Jacques Deray on connaît surtout ses collaborations avec Alain Delon et Jean-Paul Belmondo pour les films policiers qui en ont fait un des principaux complices avec Lautner et Verneuil des deux stars reines des écrans français des années 1965 à 1985. Mais le réalisateur au caractère secret et ombrageux avait une face romantique qu’il exploitera en de rares occasions comme ici avec l’adaptation du célèbre roman de Françoise Sagan. C’est un amour fou ne supportant pas la médiocrité qui est le sujet du livre comme du film. Le paradoxe est volontairement mis entre le jeune homme dépressif mais au final très narcissique et la jeune héritière provinciale qui abandonne tout pour suivre celui qui matérialise un court instant sa quête d’absolu. Les dégâts souvent inhérents à ces embrasements soudains du cœur ne frappent pas toujours où l’on croie. Les deux amants vont finalement se croiser plutôt que réellement se toucher n’ayant au final pas grand-chose à faire ensemble. Les sentiments peuvent consumer les êtres on l’oublie parfois et Sagan grande spécialiste de la question nous le rappelle brutalement grâce à la caméra de Deray qui sait se faire discrète pour laisser la place à la vie toute simple. Un film touchant porté par une Claudine Auger lumineuse admirablement filmée par Deray son compagnon de l’époque.

Pas de grandes vedettes masculines dans cette adaptation d'un roman de Françoise Sagan! Prèmices de bon augure : la fin, pessimiste, se termine sur une belle citation du poète français Paul Eluard : « Et je la vois et je la perds et je subis ma douleur comme un peu de soleil dans l'eau froide »...Brefs instants qui possèdent une vraie sensibilitè dramatique! A part ça, mieux ne vaut pas être dèpressif en regardant ce film de Jacques Deray où l'on navigue entre le Paris et le Limoges des 70's, en passant par Deauville! A partir du moment où le cinèaste raconte "Un peu de soleil dans l'eau froide", Sagan passe au second plan car sa façon de voir les choses n'est pas forcèment la sienne! Marc Porel n'a pas besoin de forcer son talent pour interprèter un journaliste dèprimant qui part se reposer chez sa soeur à Limoges! Lors d'une soirèe provinciale, il fera la connaissance d'une femme marièe sincère, entière et passionnèe (Claudine Auger) qui est un peu la locomotive (belle imitation en passant) de cette histoire d'amour dramatique! Malheureusement, même l'excellence de Porel et Auger ne sauve pas une oeuvre très triste, à l'intrigue trop lâche! Musique de Michel Legrand, typique d'une èpoque...

Une tentative par Jacques Debray de représenter l'amour minimaliste, avec pour seul arrière-plan la maladie révélée par l'époque : la dépression. A tant vouloir la disséquer, il en fiche presque une au spectateur. C'est lent, mièvre, porté par une musique horriblement monotone, et joué par des acteurs curieusement amorphes pour des vecteurs de si grandes passions.

En fait, tout se passe dans les dialogues, qui sont eux-mêmes à des années-lumière des hautes sphères parce qu'ils s'embourbent dans les petites phrase alimentaires. Monté à la mitrailleuse, rythmé à la crécelle, cette oeuvre s'approche du style de Jacques Demy, mais sans musique et sans création, et on se retrouve donc avec plus rien de plaisant.

septiemeartetdemi.com

Un peu de soleil dans l'eau froide est un film français relativement obscur qui ne parvient pas à me satisfaire pleinement. Tous est centré sur un beau journaliste parisien nommé Gilles joué par Marc Porel. Au bord de la dépression nerveuse et ennuyé par sa petite amie actuelle il s'enfuit dans la maison de campagne de sa sœur à Limoges où il rencontre Nathalie jouée par Claudine Auger qui s'ennuie également et qui est mariée. Tous deux entament une liaison instantanée qui aboutit à une tragédie. Malheureusement pour le spectateur il s'agit d'une tragédie aussi car elle n'est pas due à la connaissance que nous avons des personnages. Le principal problème à mon avis de ce film est qu'il ne révèle jamais pourquoi nous devrions nous intéresser à ces deux personnes antipathiques. Gilles est bourru et morose puis devient décent lorsque l'amour le frappe avant de redevenir détaché. Nathalie bien que belle ne nous impressionne pas comme une des riches oisives qui s'ennuient et qui ne fait que flâner pour trouver une distraction et ses actions à la fin de l'histoire sont celles d'une fille immature. L'histoire n'est jamais aussi captivante que le souhaitait le réalisateur Jacques Deray qui fera beaucoup mieux par le suite...

Film mièvre qui ne décolle jamais avec un personnage central taciturne et détestable au possible. Seul l'apparition furtive de Depardieu est presque bienvenue dans ces longueurs de dialogues d'une banalité affligeante.
Ce mélodrame sentimental qui sent bon les années 70 est construit avec des comédiens qui jouent sans vraiment y croire.
Le fils "spirituel" d'Alain Delon, Marc Marrier de Lagatinerie dit Marc Porel n'est pas mauvais, il est juste inefficace dans son rôle de jeune premier, trop sûr de lui, égoïste et hypocrite. L'actrice Claudine Auger est plus crédible dans son rôle de femme amoureuse.
La fin est plus que chaotique.

Flamboyant nanard...
Claudine Auger sauve le film du naufrage.