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Pierre
7 abonnés
110 critiques
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3,5
Publiée le 10 avril 2024
Un adolescent qui est entre deux monde celui de la laïcité et la religion. Il doit faire l'équilibre entre les deux. J'ai beaucoup le format en noir et blanc du film. Le fil de l'histoire qui évolue pour le personnage.
Jouissant d'un noir et blanc sublime, Yurt est une réussite graphique indéniable. Le film traite avec justesse et intelligence un grand nombre de problématiques autour de la société turque et de son rapport à la religion. Malgré quelques longueurs, on se laisse porter par cette histoire et ses péripéties. En revanche, la caractérisation des personnages laisse à désirer, avec des choix d'écritures et de narration parfois étranges.
Du bel et grand cinéma, admirablement filmé, avec un brin de sophistication (la scène où, à travers l'oeilleton, Ahmed surprend le Hodja rigoriste et son jeune compagnon : ah ! ces religieux intégristes, toujours prêts à jeter l'anathème pour tout ce qui touche à la chair, mais qui ne se privent de rien). Mais tout est dit sur les méfaits des religions et les dégâts qu'elles entraînent, sur le plan physique aussi bien que sur le plan psychologique. Cependant, du côté des laïcs, si l'enseignement dispensé (curieusement, on ne voit que des séquences concernant le cours d'anglais) semble hautement performant, la levée des couleurs, les chants à la gloire d'Atatürk, renvoient aussi à une forme d'embrigadement, plus sympathique que celui des islamistes, il est vrai, mais embrigadement tout de même. Le cinéaste, finalement, ne prend guère parti. La tentative d'Ahmed et de son camarade pour conquérir leur liberté demeure, hélas!, vaine, métaphore du destin du peuple turc qui, sous la férule islamiste d'Erdogan, a rejeté la Turquie laïque d'Atatürk pour promouvoir un islamisme qui semble gagner du terrain.
J ai eu le privilege de voir le film du talentueux Nehir Tuna, la réalisation , le talent des acteurs , est remarquable . Nehir retrace cette dualité très violente et cependant poétique avec une force onirique avec une photographie toujours juste de Florent Herry.
Drame turc. Dans les années 90 en Turquie, un adolescent partage sa journée entre un lycée privé mixte et bourgeois et un pensionnat conservateur et religieux le soir. Il va se rebeller contre cet endoctrinement , y subir des brimades et y rencontrer un ami. Son père très religieux voit en son fils son Salut. Différence de milieu social, laïcité et fanatisme religieux, démocratie et mouvement islamiste, amitié et amour naissante. Filmé en grande partie en N&B, le passage à la couleur donne un sentiment de liberté aux deux garçons. Bravo pour ce 1er film ! Trop peu de copies, dommage !
Critique d'un système scolaire et religieux qui ne cherche qu'à emprisonner les esprits, Yurt est porté par un premier rôle de caractère et de grand talent, qui restitue à merveille la quête de soi et d'identité dans une société polarisée à l'extrême. La force du métrage est de ne pas verser dans le manichéisme ; laissant entrevoir les qualités humaines du père avant de dévoiler ses errements - Son rôle n'est-il pas, avant tout, de permettre à son fils de s'épanouir ? -, Yurt joue d'une tension permanente pour montrer comment, le malheur du personnage principal, est avant tout le résultat d'un enfermement physique et moral. Le repli sur soi et la détresse psychologique qui en résultent, et qui sont symbolisées par le choix visuel du noir et blanc, offrent à l'œuvre un véritable moment d'apothéose spoiler: : Quand Ahmet fugue avec son ami, la couleur revient, la musique s'emballe, la libération est totale ! Quelle puissance ! Briser ses barrières mentales pour avancer, faire fi des interdits iniques, vivre tout simplement, voilà le magnifique message de Yurt. Figure successivement sympathique puis antipathique, le père apparait finalement comme l'être le plus malheureux. Car par sa défense acharnée de la tradition et de l'ordre établi, n'est-il pas, en fin de compte, prisonnier de ses propres créances ?
très bon. scénario important qui illustre les contradictions de la Turquie contemporaine. Des acteurs remarquables. Une photo très léchée - passage du noir et blanc à la couleur un peu facile. A voir!
Aucun espoir, rien, pas l'ombre d'une lumière pour espérer éclairer la vie. Complètement glauque et désespéré. Le réalisateur livre au public ce qui n'aurait jamais dû sortir du cabinet de son psy. A ne pas voir avec des pensées suicidaires. A part ça l'objet est assez esthétique puisqu'il faut trouver un compliment à faire...