Avis sur L'Oeuvre au noir

Ce n'est pas tant que ce soit confus, c'est plutôt que cela manque terriblement d'ardeur, d'intensité, de tout ce qui fait le poids du magnifique roman de Marguerite Yourcenar. Sami Frey est bien trop jeune pour jouer le Prieur des Cordeliers, Anna Karina n'a rien de la Catherine du livre, fruste et hystérique. Certains flash-back n'ont rien à faire là, on ne rend pas Henri-Maximilien attachant. Volonté n'est pas mauvais en Zénon et certaines scènes sont bien rendues, mais ce film sur la fusion manque terriblement de chaleur.

Un film confus. Les idées, les opinions et la contestation se bousculent dans des dialogues où les acteurs et les actrices nous donnent parfois l’impression d’être un peu perdu dans leurs personnages.
Une belle photographie néanmoins.

film intéressant , mais un peu confus, théâtral , et très sombre . ; si les règles politiques ont changé depuis ,si les coercitions sont plus sournoises et dissimulées , la moralité et la mentalité moyennes n'ont pas beaucoup évolué... les parti-pris , les pièges démagogiques et les réactions de plus épidermiques de nos contemporains en sont quelques exemples

j'avais vu L'oeuvre au noir à la sortie je l'ai revu recemment en DVD et j'en suis resté encore plus emue. Quelques aspects de la vie de Zenon ne sont pas pris en compte - sa rencontre avec la dame de Froso, quelques lignes si touchantes - mais la passion de la connaissance et la passion de la pitié dans sa vie immobile y sont toutes.
Il y a des moments d'une beauté ravissante surtout vers la fin: Zenon qui court nu vers la mer et donne la liberté aux lapins, ses reves de cuisine de son enfance, un oeuf qui tombe d'une main amis...
C'est bien dommage que Marguerite Yourcenar n'ait pas pu le voir

Adaptation du roman de Marguerite Yourcenar, L'œuvre au noir d'André Delvaux est un film sobre, austère et efficace sur la vie d'un penseur humaniste et iconoclaste du XVIème siècle, interprété par Gian Maria Volonte. Figure de l'intellectuel de la Renaissance remettant en cause les principes établis, le personnage principal devra faire face à l'intolérance caractérisée de beaucoup.

Très beau film d'André Delvaux où il raconte les aventures d'un savant (un médecin) dans un Moyen-Age du temps de l'inquisition. C'est un homme pourchassé par l'église et qui se cache dans sa ville natale de Bruges. Découvert, il sera condamné, mais il se suicidera.
Très belle reconstitution historique avec des costumes et des décors de très haute qualité.
Une réalisation sans faille, une très belle photographie, un parti-pris esthétique constant, font de ce film une oeuvre poétique, historique et philosophique de haut niveau.
Les acteurs sont excellents. Le récit se déroule avec intérêt, sans aucun ennui.
C'est un très grand film, une belle oeuvre cinématographique.