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    Le Prix d'un homme
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    3,7
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    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 juillet 2012
    [Attention, ma critique contient des spoilers].
    Le prix d'un homme fait parti de ces figures de proue de la nouvelle vague britannique, ou plutôt du free cinema. On le voit assez facilement : Lindsay Anderson, du cinéma social, un esprit de rébellion.

    On y suit le parcours de Franck, un homme présenté comme simple, honnête mais assez "rustre" qui rentre dans le milieu sportif - en l’occurrence le rugby -. Le film n'est pas avare de cliché. Cette entrée dans la vie sportive va le mener tout droit vers le monde bourgeois et très vite ses exploits sportifs ne seront pas accompagnés par une réussite sociale. L'homme ne parvient pas à s'échapper de sa condition prolétarienne, comme si son déterminisme social l'avait fixé et qu'il n'était pas possible pour lui d'évoluer - et de toute façon il ne nous semble pas spécialement heureux dans sa nouvelle vie bourgeoise -.

    En soit ce film est plus intéressant comme témoignage historique d'une époque, et même, allons plus loin, d'une époque cinématographique - celle de la naissance du free cinéma - que comme oeuvre cinématographique pour elle même. Trop souvent le scénario se contente de suivre un fil évident à deviner et la mise en scène ne parvient pas à se libérer de tous les codes qu'elle aimerait pourtant envoyer valser. Dommage.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2011
    Linsay Anderson est un des pères du free cinéma qui bouscula le cinéma anglais entre 1956 et 1963 pour donner l’impulsion nécessaire à l’éclosion des Mike Leigh, Ken Loach et Stephen Frears. Son premier film de fiction est une descente radicale dans la vie industrieuse de l’Angleterre des années 60 qui a depuis bien longtemps cédé sa première place de puissance économique conquise lors de la Révolution Industrielle. Le sport est déjà un chemin pour s’échapper d’une industrie charbonnière qui ne nourrit plus ces hommes. Vingt ans avant l’arrivée de Margaret Tatcher qui donnera le coup de grâce à la tradition ouvrière de l’Angleterre on peut voir que le ver est déjà dans le fruit. Frank Machin est un homme rustre dont la force brute va lui permettre de se faire un nom dans le rugby à XIII sport roi de la petite ville minière de Wakefield. Seul dans la vie, il s’est entiché de sa logeuse veuve depuis peu, mais sa brutalité apeure la jeune femme encore sous le coup de l’émotion. Il s’avérera incapable de mener à bien cette relation qui se terminera par la mort de la bien-aimée. Le film au montage sans affèteries, se déroule souvent en flashs back pas toujours explicites qui nuisent un peu à la linéarité du récit. S’ajoute à ce petit défaut un jeu outrancier de Richard Harris que l’on a connu bien meilleur dans ses mûres années. Lindsay Anderson sans doute frappé par la ressemblance de l’acteur avec Marlon Brando lui a fait prendre tous les tics de l’idole de l’Actor’s Studio. Dès lors, Harris adopte tout au long du film des pauses mimant l’acteur dans ses rôles mythiques de « Sur les quais » et d'un « Tramway nommé désir ». On a donc souvent le droit au menton relevé et à la lipe boudeuse du grand Marlon. Ces mimiques répétées nuisent grandement à la spontanéité du jeu de Harris et par ricochet à la crédibilité du film. Mais Marlon était une telle vedette à l’époque que le jury du Festival de Cannes s’est emballé pour ce qu’il a sans doute considéré comme un tour de force en décernant le prix d’interprération à Richard Harris. Tout ceci réuni donne un film un peu vain malgré un sujet dramatiquement bouleversant et socialement engagé.
    Maqroll
    Maqroll

    131 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2011
    Un film rugueux, tableau d’une société impitoyable où le sport vient parfois donner de la valeur à celui qui était censé ne pas en avoir au départ. Un film qui n’est pas sans rappeler La Solitude du coureur de fond, réalisé à peu près à la même époque par Tony Richardson. La dure condition des ouvriers, leurs distractions du dimanche, les relations sans illusions des hommes et des femmes, tout cela annonce déjà l’Angleterre de Ken Loach et de Mike Leigh. Dans le rôle principal, Richard Harris est parfait en petite gouape à la grande gueule et qui a pourtant du cœur comme le prouve la fin, bouleversante et dramatique. Un bon film, représentatif du cinéma anglais des années soixante.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 958 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2012
    Parmi les rèalisateurs importants du "Free Cinema", il faut absolument signaler Lindsay Anderson, brillant metteur en scène d'un mèlodrame de très grande qualitè, "This Sporting Life", peinture lucide et rèaliste des difficultès de la classe ouvrière anglaise qui connut à sa sortie un vif succès! En jeune ouvrier qui veut èchapper à sa condition, Richard Harris est superbe et trouve sans doute le plus grand rôle de sa carrière en recevant même un Prix d'interprètation au Festival de Cannes! En tout cas avec ce premier long-mètrage, Anderson contribua à incliner le cinèma anglais vers la rèalitè, tout en affirmant nettement les objectifs du "Free Cinema" dans le choix du dècor et du hèros, dans la description de la vie quotidienne d'une province anglaise, dans la rèvolte enfin contre les tabous et les conformismes! A ne pas manquer...
    Plume231
    Plume231

    3 472 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 janvier 2011
    Un film très représentatif du style "Free Cinema" (la Nouvelle Vague anglaise en quelque sorte!) c'est à dire très ancré dans la réalité sociale du pays. Contrairement à d'autres films de ce mouvement qui sont parvenus à m'intéresser comme "Samedi soir et dimanche matin" de Karel Reisz ou encore "La Solitude du coureur de fond" de Tony Richardson, j'avoue que ce film ne m'a pas plus passionné que cela. Je l'ai même parfois trouvé un peu long et les personnages n'ont pas vraiment réussi à me toucher. Ce qui m'empêche pas de trouver la performance de Richard Harris absolument remarquable et de mériter totalement ses nominations à l'Oscar et aux BAFTA ainsi que le prix qu'il avait remporté à Cannes. La réalisation de Lindsay Anderson est aussi dans l'ensemble très soigné et très réaliste en particulier pour les scènes de match, donc ce n'est qu'un avis purement subjectif qui me pousse à me montrer mitigé sur ce film.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 novembre 2021
    Premier film d'un des artisans de la nouvelle vague britannique, Lindsay Anderson, " le prix d'un homme " est une des meilleures réussites de ce courant cinématographique majeur. La qualité des premiers films de Reisz, Schlesinger, Richardson et donc d'Anderson ( fondateurs du free cinéma est exceptionnelle). Ce sont des films qui traitent de l'existence de jeunes représentants de la classe ouvrière, de leur passage à la vie d'adulte et de l'absence de perspectives de bonheur et d'épanouissement personnel qui s'offrent à eux. Richard Harris, est absolument exceptionnel dans ce film et le prix d'interprétation qu'il obtint à Cannes en 1963 en témoigne. Notons que dans ce film, sa ressemblance avec Brando saute aux yeux dans certains plans. Il s'agit de l'histoire d'un jeune ouvrier prédisposé pour le rugby et qui devient professionnel. Parallèlement il est amoureux de sa logeuse, une veuve inconsolable qui refuse de se laisser séduire. Il y a une incertitude sur les causes de la mort de son époux, suicide ou accident du travail ? On ne saura pas. Chabrol disait d'Anderson qu'il connaissait personnellement : " Lindsay a réalisé peu de films, mais quels films !". On ne serait mieux dire de ce réalisateur qui obtint la palme d'or à Cannes avec "if". Bertrand Tavernier fit pour beaucoup pour la redécouverte du cinéma anglais de cette époque. Il est vrai que le dédain qu'avait exprimé Truffaut dans une phrase célèbre a l'égard du cinéma Britannique, sur laquelle il revint, lui fut préjudiciable, mais le mal était fait La nouvelle vague Britannique a touché les sommets de l'art cinématographique. Tout ce qu'on peut regretter c'est sa courte durée, malheureusement pour le spectateur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 décembre 2009
    Remarquable film anglais découvert grâce au... net puis acheté le DVD en... Angleterre. "Culture et diversité" comme ils disent.
    Les meilleurs films de tous les temps
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