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    Le Prix d'un homme
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Prix d'un homme" et de son tournage !

    En terrain connu

    Fasciné par la lecture du roman publié en 1960 de David Storey, fils d'un mineur et joueur professionnel de rugby, Lindsay Anderson connaissait bien le nord de l'Angleterre, pour y avoir fait notamment des documentaires à Wakefield pour la société Sutcliffe Ltd, spécialisée dans la sidérurgie et l'exploitation de mines, à la fin des années 1940 et au début des années 1950, ainsi qu'un documentaire (Wakefield Express en 1952) consacré à la fabrication du journal local. Ce qui impressionna sans doute le plus le cinéaste, c'était la qualité d'écriture du roman; "il cherche à pénétrer l'âme humaine" déclara-t-il à propos de David Storey, "mais il n'oublie jamais de décrire la pertinence du milieu socio-culturel où les âmes se rencontrent, se battent et luttent. Il étudie l'ambiguïté de la nature humaine : hommes et femmes, tendresse et violence, isolement et amour".

    La révélation d'un futur grand

    Jusque-là cantonné dans de petits rôles, Le Prix d'un homme est le premier film dans lequel Richard Harris a le rôle-titre. Son interprétation lui valu le Prix du Meilleur acteur au Festival de Cannes en 1963, et lui offrit une citation à l'Oscar du Meilleur acteur ainsi qu'au BAFTA du Meilleur acteur. Ce double trophée lui fut toutefois ravi par Dirk Bogarde, pour son époustouflante interprétation dans The Servant de Joseph Losey.

    Une fascination pour son acteur

    Dans le journal personnel qu'il tenait lors du tournage, Lindsay Anderson décrivait son attirance homosexuelle à propos de Richard Harris, le 23 avril 1962 : "la chose la plus frappante, je crois, a été la splendeur et la misère de mon travail et mes relations avec Richard Harris. Je pense que son interprétation est exceptionnelle. Il joue avec une force et une simplicité que je ne lui avait jamais vu auparavant à l'écran. Je me suis vraiment attaché à lui, peut-être trop même, avec comme résultat un manque de recul et de détachement qui me permettrait d'affronter sans souffrir son tempérament parfois tempétueux. [...] D'un certain point de vue, c'est une personnalité beaucoup trop écrasante pour que je puisse travailler avec. Emotionnellement, son côté chaleureux, plein de volonté et tempétueux arrive parfois à me saborder. En homme intelligent, il le sait et exploite souvent cela. Je devrais être calme et détaché de lui pour cela. Mais au contraire, je suis impulsif, affectueux, très susceptible. Nous nous embrassons et nous battons comme des amoureux : mais en Richard, je sent la cruauté prête à m'écraser si je n'y prend pas garde. Ce mélange de tendresse, de sympathie, de violence et même de cruauté est étonnant, douloureux, et bien sûr fascinant". (Source : University of Stirling, "Lindsay Anderson in his Own Words")

    Richard Harris K.O

    Lors d'une scène de bagarre, Richard Harris affronte un personnage incarné par Derek Turner. Surnommé "Rocky", ce dernier était une légende du rugby anglais dans les années 40, 50 et 60. Pour cette scène, Lindsay Anderson lui demanda de frapper pour de vrai l'acteur...ce qu'il fit ! Richard Harris se retrouva K.O, si bien qu'il fallut interrompre le tournage du film toute une journée, le temps que l'acteur recouvre ses esprits.

    Les débuts d'un jeune premier

    Le Prix d'un homme est le premier film d'un acteur promis alors à une grande carrière : Edward Fox. On le retrouvera ainsi dans les classiques films de guerre La Bataille d'Angleterre (1969) et un Pont trop loin ; dans Le Messager de Joseph Losey ; dans Chacal de Fred Zinnemann ; dans l'épopée napoléonnienne Les Duellistes de Ridley Scott où il campe un colonel des hussards ; ou encore dans la monumentale fresque de Richard Attenborough sur l'apôtre de la non violence : Gandhi.

    Un budget serré

    En raison des contraintes budgétaires, Lindsay Anderson utilisa des centaines de figurants... en bois, disséminés au milieu de vrais figurants supporters, lors du match de league au stade de Wakefield Trinity, à Belle Vue.

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