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    L'Ange ivre
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    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 octobre 2008
    Autour d’un marais insalubre, dans un lieu sombre où se projettent des ombres troubles sur des murs biaisés, «Yoidore Tenchi» (Japon, 1948) d’Akira Kurosawa réalise un conte fragile sur le pouvoir et sa délicate possession. Le scénario de Uekusa et Kurosawa laisse s’affronter un jeune gangster avec un médecin acariâtre. Pour entamer sa longue et prolifique relation d’acteur avec Kurosawa, Toshirô Mifune interprète un jeune yakuza atteint de tuberculose contraint, pour se soigner, de réduire son orgueil et de perdre du pouvoir. Tourmenté entre son envie de grandeur et le mal qui le ronge, le personnage de Matsunaga se trouve en proie à la division pratiquée entre la loi de la nature et l’honneur de l’homme. Dans ce questionnement qui éprend le personnage sot du yakuza, le médecin, au-devant sa rustrerie, se fait raison est défend la cause de la nature en voulant absolument soigner le jeune malfrat. Cette lutte du corps avec l’esprit, grande rengaine platonicienne, contraste avec l’abjection du lieu. Au fur et à mesure que le corps de Matsunaga se meurtrit, le marais bouillant devers la clinique du médecin se remplit de saletés et de ferrailles croupissantes. Le jeune yakuza que la piètre condition sociale a destiné à se faire gangster se déverse, par métaphore, lentement dans le tombeau d’une eau crasseuse. Les hommes bien souvent ivres, dans ce décor aux allures expressionnistes, se courbent ou se raidissent, s’affalent sur le sol dans une nonchalance effrénée. En rendant nécessaire l’entraide entre un médecin vertueux au tempérament brusque et un yakuza colérique, Kurosawa invite à la dynamique. Bien qu’il manque un troisième pôle stable pour pouvoir instaurer une véritable énergie, comme dans «Hakuchi», le film ne témoigne pas moins d’une lutte entre les maux du corps et ceux auxquels se contraint l’esprit pour satisfaire une soif de revanche. Mifune, d’ores et déjà, incarne le tigre kurosawaïen en traçant, à coups de fougue, les lignes de la fragilité.
    cylon86
    cylon86

    2 250 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2010
    Kurosawa signe là un film plein d'humanité et de mélancolie au scénario merveilleusement bien écrit. Takashi Shimura et Toshirô Mifune sont excellents avec une préférence pour Mifune dont le regard suffit pour comprendre sa tristesse. La mise en scène est très soignée.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2014
    En réunissant deux de ses acteurs fétiches (Mifune et Shimura), Kurosawa réalise un beau film sur l'évolution d'un rapport entre un médecin alcoolique et un mafieux tuberculeux. Les scènes entre ces deux immenses comédiens sont d'ailleurs très réussies, avec un mélange d'hostilité et de tendresse pour le moins subtil. Mais le film s'attarde aussi sur une partie mafieuse peu intéressante, car celle-ci propose des personnages à l'envergure pas très imposante et un enjeu relativement faible. "L'Ange ivre" possède donc une intensité dramatique de qualité, des passages particulièrement émouvants, mais fait certains choix scénaristiques peu convaincants. Un bon Kurosawa, mais qui ne fait pas partie des meilleurs.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    160 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2009
    Il devient parfois inutile de critiquer quand le talent d'un homme est d'une évidence presque insolente. Quand un être surhumain réalise un film noir et subtil comme celui-ci avec un acteur fantastique (Shimura) et une légende (Toshiro Mifune), que faire de mieux que de se prosterner et de remercier le maître pour toutes ces offrandes cinématographiques. Un film important voire majeur dans la filmographie du maître Kurosan.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    910 abonnés 4 836 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2017
    Le médecin rustre et bougon se prend d'affection pour le yakuza en le traitant comme son fils. C'est aussi une forme de dénonciation de la violence ordinaire: la maladie c'est justement cette vermine qui est en lui et dont seule une personne extérieure peut le délivrer. Même si le combat est vain, la reconnaissance est là heureusement mais le médecin a donné de sa personne pour y arriver.
    J'aime aussi cette tendresse musicale qui ponctue les sentiments intérieurs.
    Très bien.
    Acidus
    Acidus

    614 abonnés 3 646 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2016
    Akira Kurosawa profite ici du relachement relatif de la censure des années d'après-guerre pour dépeindre l'univers des yakuzas, la mafia japonaise. D'emblée, le film est dominé par l'excellence du tandem Toshiro Mifune/Takashi Shimura. Chacun des personnages qu'ils incernanent est touchant à sa manière et démontre, si besoin en était, la complexité de l'être humain. Le scénario est solide et l'on ressent, dans l'ambiance qui s'en dégage, une inspiration du film noir américain. Du côté de la réalisation, le cinéaste japonais ferra mieux quelques années plus tard mais nous livre néanmoins un long métrage de qualité.
    Max Rss
    Max Rss

    168 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 février 2021
    Tout d'abord, et cette remarque s'adresse à celles et ceux qui ont pu être gênés par la longueur de certains films du maître nippon, il faut savoir que ce n'est pas parce que Kuroswa fait plus court que le rythme (à l'exception de "Rashômon") s'en retrouve automatiquement accéléré. Avec et "Ange ivre", ne vous attendez donc pas un rythme élevé. Bon, à part ça, que dire de ce film ? Déjà, une petite précision, qui relève du détail certes, mais qui peut tout à fait mentionnée : il s'agit du premier film qualifié de personnel par Kurosawa lui-même. On peut également dire, sans provoquer de scandale, que ce n'est pas son meilleur. Il y a des choses qui ne sont pas intéressantes ici. Et, elles résident dans la description du milieu de la pègre et des personnages qui la composent. À l'exception de Matsunaga et Okada, les autres gangsters n'ont aucun intérêt. Le défaut du film, c'est celui-là. Mais, d'un autre côté, on trouve énormément de bons éléments. À commencer par la drôle d'ambiance dans laquelle règne le film. Ambiance qui, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, n'émane pas des boutiques piteuses et des tripots ou autres endroits en proie à la misère, mais d'une mare huileuse, sale, bullant en permanence et dont on a aucune difficulté à imaginer l'odeur nauséabonde qui s'en échappe, bien qu'aucun des personnages n'y fasse allusion. Ensuite, le film propose sa bonne petite pelletée de séquences originales qui touchent droit au coeur tant elles s'éloignent des clichés et de ce que l'on attendait. La plus fameuse, pour moi, étant celle où spoiler: Okada, fraîchement sorti de prison, signale sa présence en jouant une chanson à la guitare
    . Dit comme ça, ça n'a l'air de rien, mais à l'écran, c'est juste magnifique. Mais, la grande réussite du film (et c'est ça qui en fait un bon film malgré ses défauts évidents), c'est la façon dont il montre les relations entre Matsunaga et Sanada. Du début à la fin, on évolue toujours dans une relation d'amitié et de haine. La scène où spoiler: Sanada découvre la radio pulmonaire de Matsunaga
    est simplement bouleversante. Kurosawa captant magistralement le regard de Takashi Shimura à ce moment-là. Ce sont deux hommes qui, malgré toutes les différences qui les opposent, se complètent, d'une certaine façon. Matsunaga étant le reflet partiel de ce que Sanada fut dans sa jeunesse et Sanada étant, quelque part, le père que Matsunaga n'a jamais eu. Pour arriver à une relation entre les deux personnages principaux qui est aussi réussie, il faut bien sûr un metteur en scène de talent, mais il faut aussi deux grands acteurs. Et Shimura et Toshiro Mifune sont ces deux grands acteurs. Le duo qu'ils forment marche même encore plus fort que dans "Chien enragé". Alors oui, quand on fait le compte final, tout n'est pas parfait, mais derrière la caméra, on sent clairement le talent d'un gars qui, très rapidement, allait s'assurer sa place ad vitam aeternam dans le club très fermé des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma.
    Yves G.
    Yves G.

    1 275 abonnés 3 287 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2018
    Le docteur Sanada (Takashi Shimura) a installé son cabinet dans un quartier pauvre de Tokyo au bord d'une mare pestilentielle. Il cache derrière une approche revêche un grand cœur. Il soigne tous les malades, même ceux qui ne peuvent le payer. Aussi accepte-t-il de retirer la balle que Matsunaga (Toshiro Mifune) un yakuza patibulaire, a reçue dans la main. À l'occasion de cette consultation, le docteur diagnostique une tuberculose. Il ordonne à son patient de se soigner en évitant l'alcool et les femmes. Mais l’orgueilleux Matsunaga n'en fait qu'à sa tête au risque de s'affaiblir rapidement.
    Sa santé déclinant, son autorité dans le quartier où il faisait régner la peur s'affaiblit. D'autant qu'un ancien caïd, récemment libéré de prison, y refait son apparition.

    Kurosawa est peut-être le plus grand réalisateur japonais du vingtième siècle, si tant est que ces hit-parades aient un sens. Deux veines coexistent dans son œuvre. La plus connue, la plus tardive aussi, est celle des films de sabre chanbara : "Rashomon", "Les sept samouraïs", "Le Château de l'araignée", "Kagemusha", "Ran"... Le second a pour cadre le Japon contemporain et pour inspiration le cinéma néo-réaliste italien et le film noir américain : "Chien enragé", "Vivre", "Dodes'kaden"... "L'Ange ivre" participe clairement de cette seconde veine. C'est le septième film de Kurosawa, le premier dont il a l'entière maîtrise, celui qui le fait accéder à la célébrité, un an avant "Rashomon".

    "L'Ange ivre" est construit autour de deux personnages.

    Le rôle principal est celui du médecin alcoolique, qui consacre sa vie à soigner la douleur des autres. Le docteur Sanada est un véritable saint laïc, un Juste comme John Ford et Clint Eastwood aiment à les peindre, sans rien cacher de leurs tares. Sa figure se retrouve dans "Vivre" et dans "Barberousse".

    Mais la vedette lui est volée par Matsunaga. Le rôle est interprété par Toshiro Mifune dont c'est la première collaboration avec Kurosawa. Ils tourneront ensemble seize films qui sont autant de chefs d’œuvre. Mifune est encore si jeune qu'on peine à reconnaître les traits de l'un des acteurs japonais les plus célèbres du siècle. Mais déjà, il dégage un magnétisme à nul autre pareil. Son rôle était plus réduit au scénario. Mais sa force d'interprétation a convaincu Kurosawa de l'étoffer en cours de tournage. Un duo d'anthologie était né...
    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2018
    7 avril 2018, Date de ma première rencontre avec le cinéma de Akira Kurosawa ! Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, j'ai laissé couler, le résultat m'a ébloui ! Il y'a des films que je découvre à la volée et qui me marque de façon indélébile, j'ai en tête Boulevard du Crépuscule de Billy Wilder ou bien encore Une Journée Particulière d'Ettore Scola et dorénavant L'ange Ivre de ce même Kurosawa. Une magnifique histoire, une étincelante mise en scène et un jeu d'acteurs prodigieux. Critique un peu pompeuse donc, je vais m'en tenir là du même coup ...
    Plume231
    Plume231

    3 469 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 décembre 2012
    On est en plein dans la veine "film noir inspiré du cinéma américain avec une bonne dose de néoréalisme le tout à la sauce japonaise" kurosawienne avec cette œuvre, qui est donc dans le même club que "Le Chien enragé" et "Entre le ciel et l'enfer" ; sauf qu'à cause de quelques fautes de rythme et de thèmes pas assez exploités (genre la "femme" du boss qui travaille comme assistante du personnage principal !!!) on n'atteint pas le rang de ces deux œuvres. Mais il y a quand même du très très bon Kurosawa dedans. Déjà la confrontation entre le médecin bourru et alcoolique, joué par le très talentueux Takashi Shimura, et le jeune yakuza tuberculeux qui se refuse à montrer sa fragilité et qui croit naïvement qu'il y a un code d'honneur dans son milieu, interprété par l'immense Toshiro Mifune dont c'est la première des seize collaborations qu'il aura avec le cinéaste, qui aboutit à une relation ambiguë entre rejet et attirance ; ensuite pour une séquence de bagarre mémorable avec crachement de sang et glissade sur de la peinture ; pour aussi un côté métaphorique intelligent avec une grosse mare sale et polluée ; et enfin pour un ton désespéré qui s'achève tout de même sur une légère note optimiste. Pas pleinement maitrisé mais il y a quelques beaux ingrédients qui feront la grandeur du cinéma d'un très grand cinéaste.
    Alolfer
    Alolfer

    86 abonnés 871 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2023
    Kurosawa nous réalise un film très sympathique à voir ! Bonne histoire, bonne réalisation (on reconnait la patte Kurosawa) ! A voir !
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2017
    Avec son huitième long-métrage L'Ange Ivre, Akira Kurosawa nous fait suivre une étroite rencontre puis relation entre un médecin alcoolique et un gangster blessé qui va apprendre qu'il est atteint de la tuberculose.

    En profitant du relatif relâchement de la censure des années d'après-guerre (c'est selon lui le premier film où il se sent libéré de toute contrainte extérieure), Akira Kurosawa dépeint avec L'Ange Ivre l'univers des yakuzas. Il met en scène une rencontre surprenante entre un médecin alcoolique au grand cœur et un gangster malade, sachant en faire ressortir les intérêts mais aussi les sensations et la richesse.

    Règlement de compte avec la pègre qui a prospéré dans un Tokyo ravagé, L'Ange Ivre traite avec intelligence de thématiques telles que la crainte de la mort, la fraternité ou l'hypocrisie que l'on retrouve dans tous les personnages. Kurosawa se montre assez dur avec la nature humaine mais fait aussi preuve d'un véritable et profond humanisme dans le traitement des enjeux et personnages, tandis qu'il démontre ses qualités de cinéastes en sachant les rendre intéressants, ambigus voire même attachants.

    L'oeuvre est d'une grande richesse tandis que le futur metteur en scène d'Entre le ciel et l'enfer sait se montrer violent et cru, mais sans aucun excès et toujours avec justesse, faisant notamment ressortir les sensations des protagonistes et de son récit. Les métaphores visuelles sont souvent délicieuses, tout comme ses plans et mouvements de caméra tandis que pour sa première collaboration avec Toshiro Mifune, ce dernier se montre remarquable, sachant transmettre la tristesse et l'émotion par un simple regard, formant un brillant duo avec Takashi Shimura.

    Alors que la maladie sera le combat le plus compliqué d'un Yakuza, Akira Kurosawa propose une plongée dans l'enfer de la mafia japonaise à travers une relation ambiguë entre un des membres et un médecin, traitée avec humanisme, violence, sensation et surtout un immense talent.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juin 2010
    Un film qui tient à la fois du néo-réalisme (comparable au films italiens de la même époque), du mélodrame et du cinéma noir à l’américaine. Kurosawa n’est pas encore au sommet de son inspiration personnelle et il n’évite pas quelques lourdeurs conventionnelles (le coté édifiant du mélo, la valeur métaphorique de la mare polluée et de la maladie un peu trop appuyée). Cela dit son talent de mise en scène éclate déjà, le tableau social de la misère et de la délinquance dans le Japon urbain de l’immédiat après-guerre est très réussi, l’affrontement entre le médecin et le jeune yakuza confronté à sa mort prochaine est captivant. Le génie de comédien de Mifune est lui aussi déjà évident, il est tout bonnement fascinant dans son rôle de marlou au bout du rouleau. Une sorte de grand félin blessé…
    Septième Sens
    Septième Sens

    76 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2015
    L’année 1948 marque un tournant décisif pour le cinéma japonais, car elle voit naître la collaboration de deux géants du cinéma nippon : le réalisateur Akira Kurosawa et l’acteur Toshiro Mifune. Ensemble, ils ont engendré quatorze longs-métrages. Tous différents, tous uniques. L’ange ivre nous narre la rencontre d’un médecin alcoolique et d’un yakuza atteint de la tuberculose.

    La chaleur est presque insoutenable et les moustiques omniprésents. Tous les personnages de Kurosawa ne cessent de s’éponger le front dans un climat tendu. A travers sa filmographie, une ambiance étouffante est souvent de mise, synonyme de malaise dans la société japonaise. Mais le comique de situation que le cinéaste insuffle dans chacune de ses scènes donne à son film un air tragi-burlesque fascinant.

    En confrontant un médecin humaniste et un gangster désabusé, l’auteur créé un duo novateur et authentique. Leurs joutes verbales, aboutissant toujours sur des échecs, traduisent les désillusions d’une nation qui vient d’essuyer une terrible défaite trois ans plus tôt. Mais la poésie inhérente à l’art de Kurosawa imprime la pellicule par divers procédés. Ici, l’air de guitare joué à chaque fin de journée. Là, l’espoir d’un avenir meilleur qui se dessine à travers les yeux d’une jeune fille.
    TCovert
    TCovert

    63 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juillet 2010
    Première collaboration entre l’acteur Toshiro Mifune et Akira Kurosawa, L’Ange Ivre est un film réussi. Film intimiste aux personnages forts, Kurosawa souhaite faire passer un message par son film comme le résume la phrase du docteur « c’est la volonté qui manque aux hommes ». Les deux personnages principaux sont des caractères forts voire violent, l’un gangster, l’autre alcoolique, on découvrira qu’ils cachent un fond de gentillesse et d’humanité. Le docteur est interprété par le toujours en forme Takashi Shimura qui joue un personnage loin de ses compositions des Sept Samouraïs ou de Rashomon excepté le fait que c’est lui qui amène la sagesse dans le film, il représente celui que l’on doit écouter. Le gangster malade est interprété par Mifune qui lui aussi est loin des personnages qu’il incarne dans les deux films cités précédemment, il est touchant dans le rôle. Kurosawa est au rendez-vous aussi, on retrouve les plans d’extérieurs situant l’action dont on a l’habitude et quelques belles séquences comme l’affrontement entre les deux yakuzas. Un film de Kurosawa à voir.
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