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33 abonnés
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4,0
Publiée le 6 juillet 2023
J'avoue que je suis allé voir ce film sans attentes particulières. Le sujet ne me passionnait pas particulièrement mais j'ai été poussé par la curiosité de voir le Lion d'Or, récompense la plus élevée d'un des trois plus grands festivals de cinéma, attribué à un film documentaire.
Je n'ai pas été déçu.
Toute sa richesse réside dans le fait que deux récits s'entremêlent avec beaucoup de fluidité et d'intelligence : un récit individuel, qui relate différents épisodes de la vie riche et mouvementée de la photographe Nan Goldin, et un autre plus collectif, qui se concentre le combat mené par son association P.A.I.N contre la famille Sackler, responsable de la crise des opiacés aux États Unis et dans le monde.
La voix off, prise en charge par la photographe elle même, apporte à la fois profondeur et puissance à la narration.
Le montage est également une des forces du documentaire, mêlant à la perfection une multitude d'images : extraits de films, photographies, projets, actions militantes publiques et archives plus personnelles. Ainsi, le réel se mélange à la création artistique, l'intime à l'universel.
Le documentaire nous permet également d'être les témoins privilégiés du mouvement de contre culture et de la scène underground des années 60/70 aux US ainsi que des ravages de l'épidémie du SIDA dans les années 80.
En résumé, un documentaire d'une grande richesse dans lequel j'ai mis un peu de temps à rentrer mais qui a fini par me captiver.
Sur le scandale des opiacés, de l'oxycotin, de la famille Sackler, je crains que les fictions Dopesick et Painkiller soient plus instructives et passionnantes. Mais cette plongée dans le New-York underground et arty des années 70 et 80, autour d'une bio subjective et quelque peu vengeresse de Nan Goldin est assez captivante. Beau combat contre ces philanthropes qui se permettent cette grande générosité (contre la pérennité de leur nom de mécène) grâce à l'argent amassé de façon ignoble. Ce n'est pas nouveau et les mécènes passés pouvaient être tout aussi abominables, mais c'est heureux que des actions militantes persévérantes permettent de rétablir un peu de dignité
Un documentaire passionnant et important, bouleversant et intelligent. On aimerait en savoir plus sur la crise des opioides mais l'ensemble reste excellent.
On admire le talent de Nan Goldin, photographe professionnelle, a organisé avec l'association qu'elle a cree, suite à sa propre addiction à l'oxycontin, la mise en scène du massacre dû aux opiacés dans les musées du monde occidental. Elle a ainsi réussi en mobilisant l'opinion publique à faire descendre de leur piédestal la famille Sackler, mécène dans de nombreux musées et producteur du fameux oxycontin, opioïde extrêmement addictif qui conduisait inéluctablement vers les drogues dures, entre autre le fameux fentanyl, 100 fois plus puissant que la morphine. Suite à l'internement de sa soeur, anticonformiste et rebelle qu'on a voulu caché et faire taire, son obsession toute sa vie sera de fixer sur la pellicule ce que les gens ne veulent pas voir. Il s'agit d'un film tout autant sur le monde LGBT que sur la drogue. Ce film montre que l'art peut servir tout aussi bien qu'un beau discours une cause politique. En effet, ce combat, elle l'a mené seule sans l'aide de la justice. Un film qui marque.
Un documentaire puissant et poignant de laura poitras, qui raconte le combat d une poignée de personnes contre la famille sackler, riche, opaque et qui a développé l oxycodine qui a fait des ravages en premier lieu aux usa et dans le monde entier. Dans ce groupe de personne courageux face à cette famille puissante, il y a nan goldwin célèbre photographe ancienne toxicomane. Parallèlement nous nous traversons la vie de cette artiste qui a vécu des drames et une vie interlopes dans les années 90. C est un brillant documentaire avec des scènes qui m a marqué la première la victoire de ces gens ou l on voit la famille sackler est obligé via Skype de faire face aux familles. Et la scène poignante des parents de nan goldwin faisant face à la caméra avec une émotion poignante en parlant de sa sœur morte suicidée.spoiler:
Sans aucune hésitation, 5 étoiles pour ce film puissant qui embrasse tant de choses et si bien. La réalisatrice a un fait un travail colossal et judicieux dans le choix des photos et archives video. Cette oeuvre (car ce documentaire est une oeuvre d'art) riche et bouleversante ouvre par ailleurs beaucoup de réflexions. On ne voit pas passer les deux heures et je l'ai presque trouvé trop courte. Comme je ne savais rien de l'artiste Nan Goldin et vraiment très peu sur le scandale des opiacés, j'ai appris énormément. Je n'en reviens toujours pas et j'ai bien envie de le revoir juste pour réentendre certaines phrases, revoir certaines images. Vu avec une grande de 16 ans qui a aimé elle aussi toutes les dimensions du film et la grande délicatesse avec laquelle on entre dans l'intime d'une vie et quelle vie! C'est aussi un film militant, inspirant et nécessaire à tous points de vue et j'espère vraiment qu'il sera vu par un très grand nombre de personnes partout dans le monde et tant qu'à faire sur grand écran (vraiment, c'est mieux pour ce film). Donc, courrez le voir en salle avant qu'il n'y soit plus!
Une magnifique superposition chronologique. Les diapositives de l'artiste répondent, et expliquent peu à peu, l'engagement ultérieur de l'artiste. On ressent charnellement la proximité de Goldin avec ses sujets.
On ne peut que s'incliner devant la force terrassante de Toute la beauté et le sang versé, magistral documentaire de Laura Poitras. Un triple portrait aussi passionnant que vibrant (d'une artiste, d'une époque et d'une lutte) dont la puissance politique et poétique bouleverse.
Une plongée dans la beauté. Magistral et magnifique. Laura Poitras nous coupe le souffle avec ce portrait d'une artiste engagée et talentueuse. Un superbe portrait d'artiste.