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    Sabotage
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sabotage" et de son tournage !

    Adaptation

    Sabotage est une adaptation du livre Comment saboter un pipeline, du chercheur suédois Andreas Malm, dans lequel il défend une radicalisation des modes d'action contre le changement climatique. Transformer ce manifeste théorique en film narratif a été pour Daniel Goldhaber son travail d'écriture le plus compliqué, mais aussi le plus excitant : "Il y avait quelque chose de l’esprit de la Nouvelle Vague française dans l’idée de confronter les idées abstraites de ce livre au langage du cinéma hollywoodien." C'est sur les conseils de Jordan Sjol, un des co-scénaristes qui est également un universitaire spécialisé en économie, que Goldhaber s'est penché sur le livre de Malm : "Il m’a recommandé ce livre, me disant que ce serait quand même pas mal, dans une époque où le cinéma américain ne jure que par les licences, de porter à l’écran un essai". 

    Entre film de braquage et western

    Sabotage utilise les codes du film de braquage. Le réalisateur explique : "Cela a été assez évident car ces films reposent sur le même principe que le livre, celui d’un processus expliqué point par point. Mais aussi parce que les films de braquages ont généralement un sous-texte social ou politique". Il ajoute que la colonne vertébrale du long-métrage n'est pas sans rappeler celle d'un western, en montrant des hors-la-loi sous un jour favorable, qui prennent les armes pour protéger leur communauté : "En combinant les deux genres, le film revient sur la définition de l’identité américaine pour la confronter aux révolutions sociales actuelles."

    Indé

    Il a fallu 19 mois au film pour voir le jour, de son origine au résultat final, le tout dans un système indépendant, loin du moule hollywoodien. "Sabotage a été fait en dehors de ce circuit : personne ou presque dans l’équipe n’a d’agent, nous n’avons fait aucune session de pitch à des producteurs", souligne Daniel Goldhaber. C'est en s'inscrustant dans des fêtes au Festival de Cannes pour rencontrer des gens ou via l’argent gagné avec un jeu-vidéo conçu par le réalisateur que le financement s'est fait.

    L'absence de méchant

    Le film n'offre pas de contre-point au groupe d'activistes, comme l’autorité ou la société qui gère le pipeline. Pour le réalisateur, il n'y a pas de méchant à pointer du doigt : "A un degré ou un autre, nous avons tous participé, en tant qu’individus, au dérèglement climatique. Sabotage essaie de démontrer ce que suggère le livre d’Andreas Malm : il ne sert à rien d’attaquer les gens ou les machines qui ont mené à cette situation. Ce sont les infrastructures qui sont nos ennemies, donc c’est à elles qu’il faut s’attaquer pour régler le problème. Et il n’est pas trop tard pour ça."

    Collectif

    Si Daniel Goldhaber est crédité en tant que réalisateur de Sabotage, il considère que cela "ne rend pas service au cinéma et faire croire qu’il n’y a qu’un capitaine à bord est une vision impérialiste". Il souligne que tout film est une œuvre collective, et que tout le monde a été payé la même somme sur Sabotage : "Ça rend le travail plus facile, et si on parle d’activisme, c’est une manière de se battre contre un système économique établi qui n’a plus lieu d’être." C'est pourquoi on peut voir dans les crédits que Sabotage est "un film de" Daniel Goldhaber, Ariela BarerJordan Sjol (scénaristes) et Daniel Garber (chef monteur).

    16 mm

    Le film a été tourné en 16 mm afin de s'inscrire dans l’héritage d’un certain cinéma militant des années 60-70, en retrouvant son grain d’image. Mais ce n'est pas tout, comme l'explique le réalisateur : "si cette génération a très clairement intégré un rapport à la technologie, je crois qu’elle va arriver à un point de rupture. Il suffit de voir l’inquiétude croissante à propos des dérives des I.A. Je suis convaincu que l’on va assister à un retour à l’analogique dans les médias, parce que ce sera le seul moyen d’avoir confiance en eux." La pellicule permettait également de saisir les nuances et la lumière des décors naturels.

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