Avis sur Crazy Mama

Deuxième film du futur réalisateur du "Silence des agneaux" avec ce thriller/comédie de série B bien dans le style d'un ancien de l'écurie Corman à l'histoire et à la mise en scène totalement barrées (peut-être un peu trop !!!). C'est pas inoubliable mais il y a indéniablement du rythme ce qui fait qu'on ne se fait pas chier. Sous la confusion d'ensemble, on peut réussir à percevoir une critique de l'Amérique et de son goût très prononcé du dieu Dollar au détriment de l'humain.

Difficile de croire que cette purge cinématographique soit du réalisateur qui une dizaine d'années plus tard tournera l'excellent Le Silence des agneaux ; Crazy Mama est un film grotesque qui plus est mal joué. Jonathan Demme semble vouloir défendre les femmes victimes du machisme mais le résultat est tellement maladroit qu'il en devient insignifiant. Je pensais que ce film était une sorte de hard-boiled où des femmes se vengeaient des hommes en les dégommant. Pour ceux qui ont vu la série Happy days, vous reconnaîtrez dans Crazy Mama Don Most (l'amusant Ralph Malph).

Le scénario complètement timbré et hautement improbable de «Crazy Mama» met sur la route trois générations de femmes. La grand mère, la mère et la petite fille. Les trois sont blondes et aussi déjantées les unes que les autres et qui sont contraintes à vivre une vie itinérante faite de braquages. L'intrigue et les gags sont le prétexte d'une plongée dans la culture pop américaine des années 50. Certes, le film est tourné avec très peu de moyens, manque sérieusement de rigueur mais ce road-movie hippique dégage une bonne humeur contagieuse.