Avis sur Une Pauvre petite fille riche

Tout comme "Rebecca of the Sunnybrook Farm", "Une Pauvre petite fille riche" a marqué le box-office américain de la fin des années 1910, entre autres par la présence toujours aussi agréable de la jeune Mary Pickford. Même si celle-ci est en réalité bien plus âgée que son personnage, Maurice Tourneur réussit à nous faire croire assez rapidement à la crédibilité de Gwendoline. L'histoire en elle-même est assez bien écrite, quoique classique dans son déroulement : une fille à papa qui a tout ce que ses parents veulent pour elle mais pas ce qu'elle veut elle-même, ses parents et les domestiques la négligent (psychologiquement parlant) et elle se sent seule. Un évènement inattendu va la faire délirer et halluciner, ce qui donne lieu à quelques scènes fantastiques fort sympathiques plutôt bien réalisées d'un point de vue technique. Si la fin se termine sur un banal happy end typiquement américain, on a encore droit à un long format sympathique avec "la petite fiancée de l'Amérique".