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    Notre histoire (Jean, Stacy et les autres)
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    Philippe E
    Philippe E

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    4,5
    Publiée le 26 novembre 2022
    Avec le film de Vincent Dietschy j’ai l’impression de renouer avec les origines de mon attraction vers le cinéma, et de la revisiter dans ses prolongements les plus actuels. Est-ce parce que nous sommes enfants de la même époque ? Est-ce en lien avec la place particulière que prennent dès le début du film quelques extraits d’archives familiales en Super 8 ? En résonance avec ce qu’il parvient à montrer à nouveau, de la charge affective, de la densité de désir qui donnent toute son intensité au regard porté sur les êtres, les choses et leurs histoires par le cadet des arts ? Nous sommes de cette génération sur laquelle les regards aimants se sont posés aussi quelquefois dans le prisme d’une caméra, avec ce pouvoir magique de restitution en images vibrantes lors de petites cérémonies familiales. Avec le temps j’ai découvert que dans ces rituels innocents nous sommes tous un peu devenus des revenants. Avec le numérique et son retour immédiat voire sa diffusion instantanée c’est encore autre chose, un ersatz fascinant d’ubiquité, la conscience qu’il peut y avoir en tout lieu et à tout moment un appareil-mémoire en action. Dans NOTRE HISTOIRE (JEAN, STACY ET LES AUTRES) il est question de regard aimant, de relation amoureuse. Il est question de perdre, de livrer, de retenir, de déclarer, de consommation, de résistance, de consolation, de retrouver. Justement je retrouve cette fascination, cette obsession, cette folle tentative de chercher à provoquer autant qu’à retenir des instants d’état de grâce, des fugacités radieuses, des épiphanies. À les faire entrer en collection dans de petites boîtes noires, sur des supports sensibles, de plus en plus rapides et miniaturisés, frontières toujours plus minces entre ce qui a été et ce qui pourrait survenir. Et à les faire revenir, d’abord dans la pénombre de l’autre chambre noire, intermédiaire, qu’est la salle de montage – l’ultime étant la salle obscure enfin ouverte au public, en les revoyant dix, cent, mille fois, jusqu’à tracer des chemins dans le foisonnement des rushes à la manière des bêtes sauvages qui passent et repassent dans les taillis forestiers. Opérer des coupes pour créer des liens. Il est toujours question de formes en train de naître alors que d’autres disparaissent.
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