Avis sur Savulun Battal Gazi Geliyor

Battal Gazi part en croisade contre les saligauds de chrétiens qui ont kidnappé son père et violé sa sœur.

Savulun Battal Gazi geliyor (1973) est le 3ème opus d’une tétralogie initiée deux ans plus tôt. Après Battal Gazi Destani (1971) & Battal Gazi'nin Intikami (1972) et juste avant Battal Gazi'nin Oglu (1974). On retrouve Cüneyt Arkın, le "Alain Delon du Bosphore" toujours dans le rôle principal et qui cette fois-ci, incarne non seulement 2 rôles principaux mais aussi un 3ème personnage : Battal Seyyit & Battal Gazi (père & fils), ainsi que le prince Alfonso (on se demande toujours comment il est parvenu à trouver une barbichette pour se glisser dans la peau du prince).

Bien évidemment, Cüneyt Arkın (Turkish Rambo - 1983) est ici dans son élément, le film le met en valeur pendant 90min, on ne voit que lui, il bondit de nulle part (grâce à des trampolines dissimulés), s’élance dans les airs (à l’aide de câbles que l’on parvient à voir lors de certains plans), tire à l’arc en balançant 4 flèches à la fois, se retrouve totalement aveugle mais parvient à recouvrer la vue, toujours abattu mais jamais vaincu, il arrive à chaque fois à se tirer des mauvaises situations.

Le script est incroyablement WTF, il faut voir la façon avec laquelle ils dépeignent les chrétiens (qui passent ici pour des violeurs en puissance et qui imposent leur religion aux musulmans). Les seconds-rôles nous réservent bien des surprises, notamment ceux censés représenter les chrétiens (grimés en Gaulois) que l’on jurerait avoir été débauchés du Parc Astérix tant le niveau des costumes s’avère ringard (il y a même le sosie d’Abraracourcix). Les costumes sont flashy, les armes surdimensionnées et les mises à mort toutes plus improbables les unes que les autres spoiler: (Battal Gazi s’est donné pour mission de castrer tous les violeurs de sa sœur, si bien que tous les méchants se font méchamment ruiner les burnes à coup de hache, poignard, lance et autres joyeusetés).


Ce troisième volet des aventures de Battal Gazi s’avère joyeusement foutraque, avec cette guerre entre chrétiens & musulmans, sur fond de castrations vengeresses, de vikings gaulois (!?) et d’une étrange relecture du mythe de Robin des Bois. A réserver aux amateurs de bizarreries turques.

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