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Estonius
2 533 abonnés
5 244 critiques
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4,5
Publiée le 22 avril 2017
Le film est imprégné d'une certaine morale catholique et d'un puritanisme assez naïf. Voilà qui pourrait plomber ce film, mais il tellement bien fait qu'on s'en fout. Darrieux y est exceptionnelle dans ce rôle difficile. La direction d'acteurs est impeccable et la réalisation soignée. Ce film est aussi un plaidoyer pour la compassion, une vertu trop souvent oubliée au cinéma
Nul doute qu'il a bien vieilli ce portrait d'une jeune étudiante sans ressources qui, par désespoir, s'immisce dans une famille bourgeoise en prétendant être la fille disparue d'un écrivain célèbre. C'est parfois un peu mou, très mélodramatique et le discours a beau être sincère, il passe quand même nettement moins bien 70 ans plus tard. Reste qu'elle a tout de même ces bons moments cette histoire réussissant à être assez miraculeusement crédible, la mise en scène relativement sobre de Decoin et l'interprétation fragile de Danielle Darrieux complétant joliment le tableau. Cette dernière rend d'ailleurs vraiment attachante son héroïne, à l'image d'un dénouement un peu forcé mais émouvant... Certes dépassé aujourd'hui, « Abus de confiance » reste un joli film, très représentatif d'un cinéma désuet, mais charmant.
Réalisé par Henri Decoin, ce film vaut davantage pour sa peinture sociale de l'époque et ses quelques belles trouvailles formelles que pour son scénario qui, s'il part d'une bonne idée, ne parvient pas ensuite à l'enrichir et à l'approfondir. Au contraire, les lieux communs finissent par s'accumuler, à l'image de l'histoire d'amour terriblement conventionnelle qui naît entre l’héroïne et le personnage de Pierre. On regrette aussi que la conclusion soit aussi appuyée, avec en point d'orgue cette scène de plaidoirie de Danielle Darrieux (plutôt convaincante, sans plus), bien trop mélodramatique pour être émouvante. L'une des satisfactions du film vient de l'interprétation du toujours excellent Charles Vanel, tout en élégance pudique. Dommage que le film ne soit pas, loin s'en faut, à sa hauteur !
Excellent scénario assez crédible; magnifique interprétation de D. Darrieux à peine âgée de 20 ans. Certains parlent de films "vieillis": cela ne veut rien dire: quand une oeuvre est excellente, elle ne vieillit jamais. J.S Bach a t-il vieilli???
12 100 abonnés
12 157 critiques
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3,0
Publiée le 1 octobre 2019
Les cours d'assises inspirent les cinèastes français en 1937! Marc Allègret avec "Gribouille" puis Henri Decoin avec "Abus de confiance". Ce dernier en fait le cadre de son film dans lequel il analyse un cas de conscience : l'hèroïne, incarnèe par Danielle Darrieux, est une ètudiante en droit studieuse mais dèmunie qui aimerait s'arracher à son existence sordide! il y a certaines dèmarches qu'on ne fait pas de gaiètè de coeur! A cette fin, elle n'hèsite pas à se prèsenter comme la fille d'un ècrivain cèlèbre, campè avec sobriètè par l'èmouvant Charles Vanel! il faut croire que les hommes perdent la memoire dès qu'il s'agit de leur passè! spoiler: La jeune Darrieux devient avocate et sa profession la conduit à dèfendre une jeune fille qui a commis le même dèlit qu'elle! Vèritè, innocence et culpabilitè! L'aspect purement mèlodramatique d'un sujet que Decoin maîtrise avec quelques plans qui rappellent dans sa première partie le futur "Quai des brumes". Darrieux brûle ses vingt ans et crève dèjà l'ècran dans ce beau film d'avant-guerre, prèsentè à de nombreuses reprises au Cinèma de minuit...
Démarrage plutôt mollasson, puis le film, petit à petit, prend son rythme et se termine par un dernier quart d'heure éblouissant. Un film qui n'a pas beaucoup vieilli ! Un excellent Charles Vanel.
A la mort de sa grand-mère, une orpheline étudiant en droit, se trouve sans ressources. Pour échapper à la misère et à la concupiscence des hommes, Lydia se résoud à abuser la confiance d'un bourgeois devant lequel elle se dit la fille naturelle. Après un début proche du misérabilisme, on attend que le sujet prenne une ampleur dramatique et un intérêt plus dignes des personnages, dignes de la bonté et de l'affection du brave Monsieur Ferney (Charles Vanel), dignes du cas de conscience et du sentiment de honte qu'éprouve la jolie Lydia. Malheuseusement, Henri Decoin reste dans le registre du mélodrame, aux effets parfois lourds, et plutôt qu'explorer la relation entre Danielle Darrieux et Vanel, de l'étoffer et de l'étayer, le réalisateur se borne, superficiellement, à montrer comment l'imposture de Lydia pourrait être découverte. La mise en scène est terne, manque de sensibilité, et le sujet, on l'a compris, méritait mieux. spoiler: Le dénouement, plus ou moins imagé, est convenu, où l'on verra Lydia, nouvellement avocate, défendre pour sa première plaidoirie une jeune fille accusée d'un imposture similaire à la sienne . Heureusement, Danielle Darrieux, même sanglotant, reste charmante.
Le film est trop long pour ce qu'il propose et la narration est trop lente.L'ennui prend vite place, mais sera chassée à la fin du film par le jeu d'acteur brillant de Danielle Darieux. Mais doit-on vraiment attendre 80 minutes pour cette fin qui, certes, donne tout son sens au film ? Je ne pense pas.
Assez bon film signé Henri Decoin. Bonnes interprétations de Charles Vanel, dans un rôle d'écrivain plein de repentance, et surtout Danielle Darrieux, jouant une étudiante en droit. On retiendra surtout son excellente première plaidoirie avant le dénouement final.
Un film qui date dirons certains,mais qui pourrait se passer de nos jours Danielle Darrieux est émouvante dans sa plaidoirie une formidable actrice qui peut jouer tous lesrôles ainsi que charles Vanel je ne me lasse pas de le revoirn