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    Vengeance Is Mine
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 028 abonnés 4 097 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mai 2023
    Michael Roemer né le 1er janvier 1928 à Berlin et donc âgé aujourd’hui de 95 ans a émigré aux Etats-Unis en 1945. Après des études universitaires à Harvard, il dirige son premier long métrage en 1949 (“A touch of the times”). Menant parallèlement une carrière de journaliste notamment au New York Times, il ne cherchera jamais à rejoindre Hollywood. De fait, sa filmographie très ramassée (quelques documentaires, deux films de fiction et deux téléfilms) en fait un réalisateur confidentiel, resté longtemps méconnu. Pourtant “Nothing but a man” qu’il réalise en 1964 fut salué par la critique et demeure encore aujourd’hui l’un des films décrivant le mieux la difficulté d’être noir aux Etats-Unis dans les années 1950 et 1960. La comédie policière qu’il tente peu après, “Harry Plotnick, seul contre tous” (1969), ne fera malheureusement rire personne. Cet échec met Roemer en réserve pendant quelques années durant lesquelles il se consacre à l’enseignement au sein de l’école d’art de l’Universite de Yale où il officie depuis 1966. En 1976, il est sollicité pour réaliser deux téléfilms s’insérant dans la série ambitieuse “American Playhouse” . Ce seront “Pilgrim Farewell” (1982) et plus particulièrement “Vengeance is mine” (1984) qui nous occupe ici. Il signe avec ce qui sera son dernier travail de réalisateur dont il rédige lui-même le scénario, un drame familial et existentiel d’un réalisme et d’une force rarement atteinte qui rétrospectivement fait même un peu d’ombre au fameux et multiprimé “Kramer contre Kramer” de Robert Benton avec Dustin Hoffman et Meryl Streep sorti un an plus tôt qui abordant sensiblement les mêmes thématiques s’avère aujourd’hui non dénué de quelques facilités narratives et quelque peu empreint d’emphase mélodramatique. Rien de tout ceci chez Michael Roemer qui pousse beaucoup plus avant la réflexion en attaquant le sujet de la séparation sous tous les angles possibles qui lui viennent à l’esprit. Jo (Brooke Adams) engluée dans les méandres d’un divorce douloureux où la violence n’est pas absente revient dans la résidence de Rhode Island pour rendre visite à sa mère adoptive en train de mourir avec laquelle elle veut tenter de renouer. Sa jeune soeur (Ari Meyers), elle aussi adoptée et qui mène une vie de couple harmonieuse lui renvoie bien involontairement le naufrage qu’est en train de devenir sa vie alors que Jo voit la quarantaine poindre à l’horizon. Dans une entame parfaitement orchestrée, la caméra de Roemer scrute le beau visage de Brooke Adams qui n’a pas besoin de mots pour laisser passer malgré une sérénité de façade tous les tourments qui habitent une jeune femme en recherche du chemin à suivre. spoiler: Le hasard la met en présence de Donna (Trish Van Devere), une voisine de sa soeur, artiste-peintre visiblement atteinte de troubles psychologiques, qui elle aussi traverse une grave crise amoureuse, risquant d’affecter gravement l’équilibre de sa jeune fille de douze ans. L’extrême fragilité sensorielle qui est celle de Jo à ce moment de sa vie lui fait ressentir sans filtre la détresse de l’enfant qui lui rappelle celle qu’elle était, prise dans l’étau d’une mère qui ne l’aimait pas
    . Invitée par Donna à une sorte de ménage à trois où elle pourrait prendre sa place, Jo se sent un devoir de protection mais découvre avec une dose de voyeurisme par instant malsain que le malheur qui la frappe n’est peut-être pas le pire. Une sorte de thérapie improvisée en quelque sorte comme cela se passe dans la vie les couples en rupture ayant souvent besoin de tiers pour arbitrer leur différents, atténuer leur douleur et exorciser leur crainte du futur sans l’autre. Tout est très finement observé par Michael Roemer qui démontre que certains n’ont pas besoin de dizaines de coups d’essai pour se révéler maîtres de leur art. En sus, la prestation très habitée de Trish Van Devere qui est alors l’épouse de Geroge G. Scott ménage un suspense qui renforce encore l’attrait de ce téléfilm à découvrir absolument. Mais c’est bien Brooke Adams qu’il faut saluer en premier, exposant avec peu de mots et par la force de son regard les multiples facettes de son personnage qui nous rappelle que les êtres sont souvent multiples.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    272 abonnés 2 818 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 mai 2023
    Bien que ce soit toujours un plaisir de voir sur un écran B. Adams, actrice mésestimée, cette histoire est mal amenée et mal écrite. Trouble, chaotique, cette chronique sur la séparation, les rancœurs, les rapports familiaux a bien du mal à exister pleinement. Avec ses personnages à la dérive, ce drame psychologique ne parvient pas à convaincre.
    Loïck G.
    Loïck G.

    299 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2024
    Retrouver aujourd’hui ce film c’est se souvenir de l’intensité du regard de Brooke Adams qui suffit à lui-même pour emporter tout le mystère de cette histoire peu commune. La comédienne joue Jo, une jeune femme divorcée qui revient sur sa terre natale où elle n’a pas vraiment de bons souvenirs. Mais les circonstances l’y obligent et pour forcer le destin, elle se lie d’amitié avec la voisine , et surtout avec sa petite fille. Un engagement qui très vite se révèle compliqué tant la personnalité de la mère et les réactions familiales phagocytent l’ordinaire d’un quotidien chamboulé de la même façon par le retour du passé douloureux de Jo. Un jeu mortifère s’engage alors entre les deux femmes .Brooke Adams et Trish Van Devere s’entendent parfaitement pour mener cette danse à contre-temps, que rythme de son regard candide la jeune Ari Meyers de l’époque. Une première apparition à l’écran . Elle se fera ensuite malheureusement plus rare …
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    594 abonnés 2 780 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mai 2024
    Vengeance is mine a l’intelligence d’investir l’adoption et le recomposition familiale avec la modestie du genre de la chronique : cette forme exige une linéarité chronologique et le recensement d’une suite d’événements survenus dans la vie d’un individu – celui qui raconte – au contact des autres, ouverte en cela sur l’universalité. Celle-ci est explicitée par la profession journalistique du père, quoiqu’il signe des histoires et non des articles objectifs ; ce détail contient en lui seul toute la démarche de Michael Roemer, dont la fiction se double d’une approche documentaire sur la nature humaine.
    Le cinéaste brosse le portrait tourmenté de trois femmes qui entretiennent chacune un rapport complexe à l’enfance, chacune étant enfermé dans un âge. Jo, personnage principal, se situe au carrefour de tous les autres, en témoigne son incessant changement de tenue vestimentaire qui révèle les personnalités successives qu’elle revêt pour elle et pour autrui : elle emprunte une robe bleue à Donna, achète un pull orange dans la boutique de sa mère biologique, qui d’ailleurs ne la reconnaît pas, est confondue, assise sur les marches, avec la jeune adolescente Jackie qu’un plan magnifique associe au moyen d’une tyrolienne. Ce jeu de rôles involontaire lui permet d’extérioriser un traumatisme d’enfance, celui du rejet par sa mère adoptive, dans la mesure où elle reproduit – avec douceur cette fois – le même schéma : les négligences et défaillances de Donna amènent Jo à prendre sa place au sein d’un foyer sinon paralysé, sans que cette substitution ne s’accomplisse pleinement.
    Il faudra faire ses adieux, gagner Seattle et refermer la parenthèse ouverte lors de la première séquence en avion, selon une chute en forme de bouclage narratif, laissant derrière elle Jackie qui, à son tour peut-être, aura besoin d’un tel exutoire. Le motif du retour, cher au cinéaste – voir sur ce point The Plot against Harry – s’inscrit dans une relecture de la Bible, avec la parabole du fils prodigue ici féminisé : revenir sur ses pas pour rétablir la communication et restaurer le sentiment d’appartenance à une famille. Il se heurte à la bigoterie de la mère, et au paganisme d’une fille qui refuse son premier prénom (Marie) pour adopter la masculinité du second (Jo) et coupe ses cheveux (de longs, ils deviennent courts). Le domicile familial présente dans chaque pièce, sur chaque pan de mur, divers objets de culte qui produisent un effet comique, explicité par l’icône de la vierge à l’enfant revisitée avec la sœur donnant le sein à son bébé.
    Pourtant, ce qui pourrait s’apparenter à un manichéisme d’écriture ne l’est jamais à l’écran, Roemer veillant à complexifier les relations entre les personnages et à densifier leur intériorité ; il atteint une puissance dramatique, une intensité émotionnelle que subliment la photographie et l’élégance de la réalisation. Personne n’est pleinement bon, personne n’est pleinement méchant ; il n’y a ni saint ni diable, seulement l’humain qui se débat, là, égaré dans un espace géographique que l’on sillonne en voiture ou en bateau, reflet de ce mystérieux espace intérieur qu’il s’agit pourtant de sonder. Avec, à terme, une épiphanie offerte. Vengeance is mine est un chef-d’œuvre.
    Y Leca
    Y Leca

    22 abonnés 917 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 juin 2023
    Une femme mal adoptée et en mal d'enfant se tape l'incruste dans un couple en crise. Daube familiale, conjugale et psychiatrique interminable, mal scénarisée, mal filmée, mal montée, mal jouée (Brooke Adams n'a que 2 expressions faciales : sourire et rictus) .Très pénible à regarder jusqu'au bout (2 h!). N'est pas Bergman qui veut et le titre est nul.
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