Avis sur Le Secret de Santa Vittoria

"Le Secret de Santa Vittoria", un film historique américain réalisé en 1969 par Stanley Kramer (Le Dernier Rivage).
Une comédie historique, généreuse en durée en décor, en ambiance et en qualité d'image.
Une bonne réalisation, une très belle photo. Un bon film en technicolor des années 60.
Anthony Quinn, excellent dans le rôle d'Italo Bambolini, marchand de vin piémontais exubérant, devenu maire par accident de la commune de Santa Vittoria , où se trouve, réellement le siège de la société Cinzano. Un bon duo avec Anna Magnani.
Le film s'inspire de l'histoire vraie de cette commune où la population dissimula 1 millions de bouteilles de vin à l'occupant allemand en 1943. Très beaux portraits populaires des viticulteurs italiens.
Un film qui hésite entre comédie et tragédie, avec une petite chute de rythme au 3/4.

Pas grand chose à dire sur Le Secret de Santa Vittoria que j'ai trouvé mauvais, l'histoire n'est pas intéressante durant plus de 2 heures des villageois Italiens cacheront leurs bouteilles de vin aux soldats Allemands et ce film n'est même pas une comédie. A la limite les 20 dernières minutes sont pas trop mal et l'on peut voir Le Secret de Santa Vittoria pour son casting mais sinon Stanley Kramer rate totalement son film.

Je me demande comment Stanley Kramer a pu réussir une véritable perle de comédie avec "Un monde fou, fou, fou, fou" au vue du reste de sa filmo qui est souvent laborieuse, en particulier au niveau du rythme ; "Le Secret de Santa Vittoria" est très loin d'être le dernier à pouvoir éviter ce reproche. On peut ajouter à cela un scénario, guignant pas mal du côté du réjouissant "Whisky à gogo" mais sans en valoir le millième, qui hésite constamment entre comédie pure et drame sans jamais trouver le bon équilibre. La distribution est de prestige (d'ailleurs c'est le seul intérêt, bien mince, peut-être de regarder !!!) ; Anthony Quinn cabotine joyeusement en vieil ivrogne débrouillard, le reste du casting n'hésite à en faire trop non plus dans ce qui est un gros ratage.

Mussolini est foutu! C'est la fin du fascisme italien après vingt ans de tyrannie! La nouvelle vie du petit village de Santa Vittoria peut enfin commencer! Mais le malheur s'abat sur la ville quand une unitè de l'armèe allemande s'apprête à venir pour prendre leur vin, le sang de leur labeur! C'est la panique chez les villageois qui dècident de le cacher [...] Le comique, au-delà des Alpes, rèserve parfois des surprises. "The Secret of Santa Vittoria" (1969) de Stanley Kramer est de cela et mèrite le dètour pour Anthony Quinn, maire clownesque, beau et fort! Un peu ivrogne sur les bords mais un vrai meneur d'homme! Virna Lisi, Hardy Krüger et la grande Anna Magnani en sacrèe mègère complètent une distribution bien à sa place! Cinèaste courageux et audacieux, Kramer aborde - comme dans l'anthologique "It's a Mad Mad Mad Mad World" (1963) - un sujet sur le mode du divertissement! En rèsulte un très sympathique « Whisky Galore » à l'italienne rècompensè par plusieurs Golden Globes, avec au moins une excellente scène : spoiler: le travail à la chaine par la population du village pour cacher plusieurs centaines de milliers de bouteilles de vin...

Surdimensionné et caricatural Le Secret de Santa Vittoria est moins une comédie légère aux personnages truculents comme il est généralement présenté qu'un drame bruyant et long destiné à une compagnie théâtrale. Malgré la renommée de certains des acteurs principalement Anthony Quinn et Anna Magnani ce film souffre de personnages italiens clichés sur joués et avec un scénario central qui passe sous silence les atrocités commises par les Allemands en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. L'action est centrée sur la petite ville italienne idéalisée de Santa Vittoria dirigée par un maire ivrogne et peuplée de paysans stoïques et sur la nécessité de cacher toutes les bouteilles de vin local pour les protéger de l'invasion nazie. Il y a très peu d'intrigue substantielle et le peu qu'il y a ne vaut pas la peine a cause du rythme et la mise en scène sur dramatisés. C'est un véritable échec comme tous les films de Stanley Kramer...