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    La Machine à écrire et autres sources de tracas
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    Yves G.
    Yves G.

    1 304 abonnés 3 306 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 avril 2024
    "La Machine à écrire…." est le troisième volet du triptyque, que Nicolas Philibert, peut-être le plus grand documentariste français contemporain (ex aequo avec Raymond Depardon), consacre à la psychiatrie. Il a commencé l’an dernier avec "Sur l’Adamant", auquel l’Ours d’or de Berlin a donné une publicité inespérée, et s’est prolongé, il y a quelques semaines à peine, avec "Averroès & Rosa Parks".

    Après ces deux volets, je m’étais fait une idée préconçue du troisième. J’avais eu connaissance de son thème – les visites domiciliaires des soignants de l’Adamant à des patients résidant hors de l’hôpital en milieu ouvert – et j’avais logiquement imaginé que ce troisième volet achèverait un mouvement : de l’intérieur vers l’extérieur, du soin prodigué à l’hôpital à la lente réinsertion du patient psychiatrique, à sa progressive réacclimatation à une vie ordinaire.

    Hélas, "La Machine à écrire…." n’a pas une telle ambition. Comme Nicolas Philibert l’a candidement avoué durant le débat qui a suivi sa projection en avant-première et auquel j’ai eu la chance d’assister la semaine dernière, ce troisième volet est né du hasard. Un jour, pendant le tournage sur l’Adamant, il a accompagné deux soignants chez un patient. Chaque mercredi en effet, deux bricoleurs se proposent de rendre visite aux patients qui en expriment le souhait pour les aider dans leur quotidien à réparer un frigo, une machine à laver…. ou une machine à écrire – ce qui, pour des jeunes de la génération Y qui n’en avaient jamais vu, relève du bizutage !

    Au-delà du coup de main ponctuel, il s’agit pour les soignants d’apporter un peu de réconfort et de s’assurer que le patient ne rencontre pas de problèmes dans sa vie quotidienne.

    Le problème de cette "Machine à écrire…" est sa forme très relâchée. Il s’agit d’un film d’une heure douze à peine – alors qu’"Averroés & Rosa Parks", autrement charpenté, durait le double. Il a été tourné sans repérage, sans répétition, au petit bonheur la chance. Il est constitué de quatre visites successives, montées sans guère d’efforts, à la chaîne, l’une derrière l’autre.

    On a un peu l’impression d’être devant des chutes, un addendum, un codicille, qui aurait pu tout aussi bien être inséré à la fin de "Sur l’Adamant". Comme Proust, grand écrivain, dont on se délecte à lire la liste des commissions, Philibert est un grand documentariste dont même les chutes sont intéressantes. On n’en a pas moins l’impression de se faire un peu arnaquer et de payer pour un sous-produit qui n’a ni l’étoffe ni l’amplitude de ses autres réalisations plus roboratives.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 247 abonnés 7 250 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2024
    Troisième et dernier volet du triptyque consacré à la psychiatrie à travers le "Pôle psychiatrique Paris-Centre". Après Sur l'Adamant (2023) et Averroès & Rosa Parks (2024), sorti un mois plus tôt au cinéma, Nicolas Philibert suit le quotidien de “l’Orchestre”, un petit groupe de soignants du centre de jour de l’Adamant qui intervient, à tour de rôle, chez les patients, pour les aider à résoudre divers problèmes domestiques.

    La Machine à écrire et autres sources de tracas (2024) est un petit film d’à peine 1h15 où le réalisateur à filmé 4 interventions chez des patients qui sont loin d’être des inconnus (si vous avez vu les précédents films du triptyque, plusieurs protagonistes vous rappelleront des souvenirs).

    Lors de ces visites à domicile, le petit groupe (ils sont toujours deux) vient aider les patients à résoudre divers problèmes, un appareil ménager en panne, accrocher un tableau ou ordonner / agencer un appartement un peu trop encombré. On y retrouve Patrice et sa machine à écrire en panne (avec laquelle il a écrit pas moins de 8000 poèmes !). Muriel et son lecteur CD qui fait des siennes, Ivan et son imprimante multifonction, ainsi que Frédéric qui peint des toiles et est un grand amateur de vinyles et de livres (qui s’entassent dans un capharnaüm).

    « - Vous l'écoutez en boucle ?
    - Non, je l'écoute en CD. »

    Walid, Goulven, Jérôme, Bruno & Céline font parti de ce petit groupe d’entraide bénévole qui n’hésite pas à donner de leur temps pour dépanner (et qui bien souvent, est prétexte à prendre des nouvelles, car les patients qu’ils rencontrent n’ont que très peu de visite).

    On prend beaucoup de plaisir à retrouver certains patients que l’on avait déjà pu voir notamment dans le premier film du triptyque, ce sont des personnages haut en couleurs qu’il est toujours agréable d’entendre et de voir. Nicolas Philibert clos en beauté sa trilogie sur la psychiatrie, à travers de très belles rencontres.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Jmartine
    Jmartine

    151 abonnés 653 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2024
    Avec « La machine à écrire et autres sources de tracas, Nicolas Philibert livre le troisième volet de sa trilogie sur le monde psychiatrique, consacrée aux méthodes humanistes des psychiatres du pôle Paris Centre…Il suit une équipe de soignants bricoleurs qui s’est nommée « l’orchestre » et qui se rendent au domicile de patients incapables de réparer des objets qui tombent en panne… comme une machine à écrire, une imprimante, un lecteur DVD….en les voyant, on se dit que les biens portants sont tout autant mal à l’aise que ces malades…C’est un prétexte pour revoir des malades déjà croisés dans les épisodes précédents… Comme Frédéric, qui vit dans un fascinant capharnaüm débordant de livres, de disques et de dessins, et qui nous embarque une fois encore dans des histoires à l’invraisemblable cohérence…. Venir réparer ses objets, c'est une manière de réinscrire ces personnes dans un champ de relations, dans un lien avec eux-mêmes et le monde souvent rompu, comme une occasion de cajoler des âmes isolées sans faire de leur souffrance un spectacle …le retour dans un cadre de vie « normal » qu’il soit un studio dans une résidence spécialisée ou un appartement de ville, n’efface toutefois pas ce sentiment de solitude et de vide qui les étreint… ce vertigineux sentiment d'ennui et la difficulté de créer du lien lorsqu'une pathologie vous relègue en périphérie de la société. Moins politique que « Sur l’Adamant » qui abordait avec force la question du pouvoir des soignants, moins clinique ( sinon moins dur) que « Averroes et Rosa Park » ce dernier volet est plus tendre, et apporte une note une note intime, touchante et encore plus humaniste (si c’est possible !) que les deux précédents.et clôt fort bien se travail passionné et passionnant…dommage qu’en terme de durée, les trois volets soient mal équilibrés…
    Fenêtre sur salle
    Fenêtre sur salle

    33 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2024
    Dernier volet de la trilogie du documentariste Nicolas Philibert.

    Après avoir posé sa caméra dans un centre de jour flottant sur la Seine dans Sur l'Adamant et dans deux unités hospitalières dans Averroes & Rosa Parks, sorti il y a quelques semaines seulement, il conclut cette plongée dans le monde des troubles psychiatriques par un dernier volet plus léger, mais pas si anecdotique, posant cette fois-ci sa caméra au domicile de quatre patients qui reçoivent la visite de soigneurs/bricoleurs pour leur venir en aide dans la réparation d'objets du quotidien, mais aussi pour leur apporter un peu de compagnie, maintenir ce lien.

    Une machine à écrire, un lecteur CD, une imprimante, des vinyles, comme autant d'objets indispensables à leur quotidien, comme autant de repères qui structurent et rythment leur vie mais surtout qui accompagnent leur grande solitude.

    Car c'est finalement ce qui aura parcouru les trois volets de cette trilogie : ce vertigineux sentiment d'ennui et la difficulté de créer du lien lorsqu'une pathologie vous relègue en périphérie de la société.

    La mission de ces apprentis bricoleurs prend alors tout son sens. Réparer les objets lorsqu'il devient trop compliqué de réparer les vivants... Faire du tri, ranger, lorsque tout est en désordre dans sa tête...

    Qu'ils écrivent des poèmes, jouent du piano ou dessinent, tous ont en commun une sensibilité artistique. L'Art comme échappatoire mais aussi comme moyen d'expression lorsque la pensée est confuse et le rapport à l'autre compliqué.

    Plus intime et plus dépouillé, le documentaire ne s'en révèle pas moins touchant. La simplicité du dispositif permet une plus grande proximité entre le spectateur, les personnages, et même le documentariste (qui se laisse aller à une ou deux interventions discrètes).

    Et c'est finalement avec beaucoup d'émotion que l'on voit cette trilogie se refermer tant l'on aurait aimé continuer à prendre des nouvelles de ces personnages attachants et qui nous renvoient à notre propre humanité.

    Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
    Les choix de pauline
    Les choix de pauline

    112 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2024
    Toujours ce concentré d'humanité propre aux sujets choisis par Nicolas philibert et à sa réalisation sobre et attentionnée.
    Des documentaires qui font du bien et souligne l'importance de maintenir un lien de qualité entre les patients et les soignants ! Qu'on voudrait que cette attention aux patients soit générale!
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    30 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 avril 2024
    Cet opus qui révèle les désordres de l'esprit et des intérieurs peut parfois s'étirer en digressions sur la connivence entre personnes affectées et travailleurs sociaux. De larges plans fixes finissent par perdre le propos dans une écriture quelque peu statique, il se dégage plus un sentiment de lenteur que de confusion psychologique.
    Sami
    Sami

    3 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 avril 2024
    Troisième et dernier volet d'une série présentée comme un triptyque ce documentaire d'une durée de 72 minutes confère une unité singulière et exceptionnelle à l'ensemble.

    Le premier volet (L'Adamant), d'une durée de 109 minutes, se passait sur un bateau, à l'extérieur, dans un espace ouvert.

    Le second volet (Averroès @ Rosa Parks) d'une durée de 143 minutes, se déroule entre les murs d'un hôpital.

    Le troisième, le plus court avec une durée de 72 minutes, combine l'ouvert et le dedans, il se passe dans des chambres et appartements ("thérapeutiques"?) dans la ville.

    Les objets occupent une place centrale qui devient le foyer de rencontres entre les soignants et des "patient(e)s". Je n'en dis pas plus pour préserver la fraîcheur d'étonnement de tous.

    Je trouve remarquable ce film pour au moins deux raisons :

    1) le cinéaste à aucun moment nous présente la souffrance psychique comme un objet esthétique. Son éthique est solide (c'est sa signature) !

    2) de par sa prévenance et sa sollicitude associées à une maîtrise technique d'une grande subtilité (la prise de vue, la prise de son, les cadrages...) le spectateur n'est jamais mis dans une position de voyeur (zéro exhibitionnisme) mais il est invité à pénétrer dans une intimité où on rencontre l'autre, avec grandeur, dans sa parcelle d'humanité.

    Pour finir je dirai que la caméra de ce cinéaste (un ours en or) n'est pas seulement un oeil avec un certain regard mais elle aussi une oreille qui avec simplicité nous initie à l'écoute compassionnelle.

    Gratitude à lui, à son équipe, et aux patients et soignants qui lui ont fait confiance.
    Gabrielle Rousseau
    Gabrielle Rousseau

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 avril 2024
    Vu en avant-première, ce film, troisième et dernier du triptyque de Nicolas Philibert, est passionnant. Professionnels et patients sont remarquables d'humanité et de sincérité. Pointes d'humour et pointes de tristesse s'enchainent du début à la fin.
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