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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Licencié quelques années plus tôt par la radio pour son franc-parler, Jean Yanne se venge de manière outrageuse par la réalisation de ce film, qui va se voir récompenser dun million dentrées en salles lors sa première semaine. Un record. En reconstituant le plus fidèlement possible les studios de son ancienne station, le père spirituel de Coluche ne dénonce pas seulement les vices du milieu radiophonique, mais également ceux de la presse, de la publicité et de la politique. Et cela pique là où il faut ! Nous sommes toujours au cur de la révolution culturelle, on évoque à tout bout de champ les Lénine, Mao et autres Che, on divulgue ouvertement les secrets de lEtat et déjà, lactionnariat à outrance. Le film doit donc une part de son succès à cette ère révolutionnaire, à linstar de Laventure cest laventure, notamment, sorti la même année. Jean Yanne est alors une immense star qui vit ses plus belles années (Prix de la Meilleure Interprétation à Cannes en 72). Il parvient à réunir ici une pléiade dacteurs incontournables, à savoir Michel Serrault, Daniel Prévost, Bernard Blier en irrésistible ministre-, Jacques François ou Paul Préboist. Une fiction qui fit mal en haut lieu, ce qui explique probablement ses rares voire trop tardives rediffusions télévisées. A dire vrai, hormis le ton orangeâtre et les décors obsolètes de ce début des seventies, cette fiction dénonciatrice na pas pris une ride et lon se plaît à faire plusieurs parallèles avec notre époque. Et finalement, grâce à cette bonne humeur et cet humour provocateur, cela donne un résultat savoureux et marquant.
Il s'agit sans conteste d'un des films les moins convaincants de l'histoire du cinéma français. Jean Yanne présente un scénario censé dévoiler le milieu de la radio. Ainsi, nous avons le droit à tous les clichés possibles et imaginables, à toutes les grossièretés banalisées, à tous les rebondissements les plus abracadabrants et à un humour de boulevard détestable. Nous pouvons citer, à titre d'exemple, la caricature du patron psychorigide, de l'employé désinvolte, de la médiocre comédienne, de l'hypocrite éhonté et même du communiste cubain ! En ce qui concerne l'analyse de mœurs, il m'est arrivé de lire et de voir des œuvres plus instructives que ce déballage informe de stéréotypes. Quoiqu'il en soit, je félicite sincèrement les spectateurs qui voient dans un tel film une quelconque « critique », « diatribe » car ils sont doués du talent tout à fait particulier qui permet de voir une portée polémique sans tenir compte du fait qui l'aurait causé. En outre, personne ne peut nier que les chansons sont insupportables (et malheureusement fréquentes), que le scénario est perclus d'incohérences et que le tout est absolument dénué de rythme. Jean Yanne réalise donc une comédie vulgaire (oui, vulgaire et non pas grossière) pourvue d'une bande-son lamentable, dénuée d'humour, de beauté plastique, de réflexion et tout ça au profit d'un renforcement des traits caricaturaux des protagonistes.
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil est une bonne satirique réalisée par Jean Yanne, coécrite par Gérard Sire sur le monde de la radio, la publicité et Dieu qui est partout dans le film (la preuve il coproduit le film).... Mais on trouve aussi Bernard Blier (excellent qui joue le président Louis-Marcel Thulle (de la Radio), Michel Serrault (excellent) qui joue Marcel Jolin un ex animateur de Radio devenu un réalisateur de spectacle sur Jésus Christ (Tilt for Jésus est une parodie directement inspirée de Jésus Christ Superstar), Marina Vlady (excellente) qui joue Millie Thulle (la femme du president) une bourgeoise en manque de sensation forte, Jacques François (excellent) qui joue Plantier (le directeur de la Radio, Daniel Prévost (excellent) qui joue Sylvestre Ringeard (un programmateur de Radio faux cul), Paul Préboist (excellent) qui joue le curé de campagne (qui est pour le mariage des curés) et Yvan Varco qui joue le curé moderne (qui est contre le Mariage des curés), Marco Perrin dans le role de Fidel Castro et la station Radio Plus... A noter que la superbe musique (très Pop) est de Michel Magne (BO a avoir absolument dans sa Discothèque) et que le film, visionnaire sur le devenir de la radio, repose largement sur la connaissance qu'avait de ce milieu le coscénariste Gérard Sire, par ailleurs producteur de multiples émissions pour RTL et Europe 1 avant de devenir animateur vedette de France Inter.... Jean Yanne n'est peut être pas un grand cinéaste, Mais un très grand satiriste visionnaire car mine de rien il créé en 1972, la premiere Radio libre (les premières ont été créée en 1978)... Enfin bref, une très bonne satire sur son époque qu'on ne pourrait plus faire aujourd'hui, car le public actuel est trop formater pour en faire un succès.... Vive les années 70.
Si on peut dire d'un film qui a mal vieilli alors celui-ci est le parangon. C'est très mauvais, l'humour est archi-dépassé. On assiste a des très longs moments de musique entrecoupé de pseudo sketchs avec les guest-stars de l'époque. Même le génial Serrault s'enlise dans un rôle de dramaturge. On assiste au spectacle théâtral sur Jésus, l'une scène les plus mauvaises du cinéma français. Les chansons sont horribles, le scénario n'est que prétexte à essayer de faire rire. On assiste au seul petit moment légèrement émouvant quand Jean Yann fait du Audiard et différencie le grossier et le vulgaire. Mais je le redis très très mauvais.
Farce jubilatoire sur les radios dites périphériques, bien connues de Jean Yanne pour y avoir officié,le film se regarde avec beaucoup d'amusement.On a plaisir à revoir une ribambelle d'acteurs et d' actrices hélas souvent disparus.Le film s'en prend aussi à l'instrumentalisation de la religion (ici catholique) avec verve et éclat.Un petit bémol toutefois:Jean Yanne joue un peu trop le rôle du Christ (son prénom est Christian dans le film) et tombe ainsi dans le travers qu'il prétend dénoncer.
Film "culte" des années 70,le film ,jubilatoire se revoit toujours avec plaisir à deux bémols près.Jean Yanne,omniprésent,omniscient et " omnicompétent",c'est sans doute un peu trop,même si le réalisateur acteur a voulu en quelque sorte en faire une sorte de Jésus moderne.Deuxième hic,à l'aune de la société moderne,les femmes du film sont réduites à des rôles subalternes et le comportement "macho"de leurs homologues masculins n'aurait plus droit de cité aujourd'hui.Ah, cette succession de mains aux fesses du héros à la gente féminine! Mis à part tout cela on regarde avec nostalgie cette critique acerbe de la société de consommation ,de l'univers des media notamment commerciaux(toujours d'actualité?)et où cheveux longs et mini jupes nous rajeunissent un peu. Cerises sur le gâteau: le graphisme talentueux de Tito Topin,les chansons irrévérencieuses sur la religion(chrétienne!), la musique de Michel Magne et enfin un casting 4 étoiles.
Un bon film de Jean yanne ou on peut aussi retrouver michel serrault et bernard blier.Ce film est une bonne critique de la radio qui montre aussi que jean yanne est un utopiste mais aussi un fatalistespoiler: il aimerait que les radios soient honnete mais se rend bien compte a la fin du film que c'est impossible ce qui vaut d'ailleurs son renvoi Ce film est drole mais prete aussi a reflechir.J'ai bien aimer le solo de Ginette garcin avec un accent espagnol elle chante tres bien.
Très bon film. Je suis tombé dessus pas hasard. Effectivement c'est traîté avec un franc parlé assez jouissif pour le réalisateur, et pour le public ! Malheureusement pour nous, ça reste du cinéma ;)