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MemoryCard64
36 abonnés
375 critiques
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4,0
Publiée le 13 juin 2016
Bon, je suis allé voir ce film en ne sachant qu'une chose : qu'il parle d'une troupe de théâtre sous l'occupation nazie. Ayant fait le rapprochement avec Le Dernier Métro, je m'étais préparé à voir des acteurs jouer des personnages qui jouent un rôle pour préserver leur véritable identité. Mais quand j'ai vu les premières minutes du film, je me suis demandé s'il allait passer à côté de son sujet et se contenter d'être une comédie toute simple. Heureusement, les premières blagues n'étaient que des amuse-bouches et l'ensemble prend rapidement son envol. Ce qui se situait avant le retour en Pologne servait principalement à poser les personnages et entamer les premières intrigues, pour mieux en jouer par la suite. Ernst Lubitsch s'amuse en effet à construire et déconstruire les situations de façon si ingénieuse qu'il est difficile d'en parler. Il joue de manière notable sur ce que les personnages ne savent pas (quand une homme se fait passer pour quelqu'un d'autre par exemple), mais aussi sur ce qu'ils savent (quand la personne en face devine qu'elle est en présence d'un imposteur), ce qui surprend plus d'une fois le spectateur. To Be or not to Be est également connu pour sa maîtrise du sous-texte. Le réalisateur savait que son film allait se heurter au code Hays et fait donc passer énormément de choses par les sous-entendus, notamment une sous-intrigue sur un adultère qui aurait fait scandale à l'époque. Les personnages passent donc souvent de l'explicite à l'implicite, générant de nombreux quiproquo. Ces derniers apportent une nouvelle dimension comique, et créent eux aussi de nouveaux malentendus. Cette réaction en chaîne, qui revient quasiment à chaque dialogue, fait enfler la situation de départ jusqu'aux limites de l'explosion. Grâce au rythme soutenu de l'oeuvre, tout ceci s'articule avec beaucoup de naturel. Lubitsch s'autorise alors des petits changements de registre et s'aventure du côté du des films d'espionnage ou des films de guerre, en conservant l'unité du long-métrage et en retombant toujours sur ses pieds à la fin. Ernst Lubitsch orchestre donc un joyeux bazar, où il se permet toutes les folies. Le réalisateur prend plaisir à détourner les scènes ainsi qu'à faire tomber au mauvais moment les masques des personnages, avant de leur en remettre un autre sur le visage. Un bijou.
De loin la meilleure comédie que j'aie jamais vue, à égalité avec Shop around the corner du même Lubitsch et After Hours de Scorsese que j'ai revus de nombreuses fois...
C'est d'un culot monstre d'oser rigoler sur Hitler et la Gestapo, surtout à Varsovie, ville martyre entre toutes...
Il n'y a jamais faute de goût ou manque de tact...
J'ai reconnu dans le jeune lieutenant Robert Stack, des Incorruptibles, et un acteur fétiche de Lubitsch qui joue Shylock.
C'est une incroyable jonglerie entre Hamlet, Le Marchand de Venise, et Varsovie.
Ce film jaillit de rebondissements à chaque instant...
Une troupe théâtrale tente de piéger des officiers allemands et servir ainsi les intérêts de la Résistance. Un film de 1942 ! Un scénario brillant (dont Tarantino reprend les grandes structures pour la fin de "Inglourious Basterds"), des dialogues précis et superbement écrits servis par des acteurs excellents. Et c'est tellement drôle... Une modernité incroyable, des scènes jubilatoires... Lubitsch signait là un chef d'œuvre.
Parce qu'il n'y a pas que Chaplin pour parler de la guerre en temps de guerre (même si il fut le premier), voici un autre classique tourné au début des années 40, au scénario particulièrement bien troussé et riche en rebondissements. Une petite merveille d'humour et de subtilité, rythmée, plein d'idées et indémodable... à voir absolument !
Comme il n'y a pas que "Le dictateur" dans la vie, il faut bien penser à parler de l'autre grand film satirique contemporain du nazisme. E. Lubitsch a fuit son pays d'origine et livre cette farce à la fois très drôle mais aussi assez grave. On rit certes beaucoup mais on aussi beaucoup plus de recul. Le film de Lubitsch est parfois visionnaire, parfois très dur avec ses compatriotes mais aussi terriblement lucide. L'histoire est une merveille de précision, offrant de nombreux gags et quiproquos mais aussi de magnifiques performances d'acteurs. Comédie vaudevillesque, farce grossière, critique acide, mélange d'espionnage et de comédie teintée de politique bref, c'est un film somme, un authentique chef d'œuvre du cinéma que tout cinéphile se doit de voir. Le remake fait plus tard le reprend presque points par points et reste assez correct et respectueux.
Tour de force scénaristique, d'une subtilité précieuse, le chef d'oeuvre de Ernst Lubitsch s'affirme définitivement comme LA comédie satirique par excellence. Bien davantage que Le Dictateur de Chaplin, To Be Or Not To Be est un réquisitoire totalement implacable, visionnaire et rudement fin contre la redoutable bête immonde. Abordant sur le mode du grotesque la figure hitlérienne, Lubitsch n'en oublie pas pour autant la fable, cette dernière épousant avec un sens de l'équilibre peu commun la mécanique du quiproquo chère au cinéaste. Sans rire aux éclats, témoin du ( bon ) vieillissement de ladite comédie, le spectateur se trouve face à un spectacle particulièrement lucide - aussi bien vis à vis de ses contemporains que de l'Homme en général. L'hommage à William Shakespeare, pleinement justifié, drôle sans être ridicule ( notamment dans la fameuse scène du soliloque interrompu ) renvoie directement au théâtre existentiel duquel " nous, hommes, femmes, nous sommes les acteurs ". Quoi de plus intelligent qu'une comédie fondée sur un tel constat philosophique, purement essentiel, surtout quand elle ne délaisse jamais l'honorable divertissement au profit de la réflexion. Film accesssible et incontournable, To Be Or Not To Be est un classique à voir ou re-voir. Excellent.
Tres drole et parfois brillante, cette adaptation libre d'Hamlet en forme de mise en abime joue la carte de la comédie satyrique sur un sujet brulant (1939 à Varsovie). Les nazis en prennent pour leur grade au fur et à mesure que les quiproquos et les tours de passe-passes s'enchainent. Certes il date un peu visuellement, mais les situations font mouche pour le plus grand plaisir des amateurs de théatre et de dialogues ciselés, tout en offrant quelques phases de suspense franchement réussies. Super film de Ernst Lubitsch.
Une idée osée mais réussie, celle de réunir une troupe de théâtre pour jouer les espions du côté des Nazis. Avec déjà une filmographie bien riche en films cultes, avec entre autres La Veuve joyeuse (1934) & La Huitième femme de Barbe Bleue (1938), Ernst Lubitsch réalise (en pleine Seconde Guerre Mondiale !!!) To Be or not to Be (1947), le pari était risqué, mais au final, on se réjouit de cette étonnante comédie où les répliques incisives fusent tout au long. Des quiproquos et des situations sans cesse hilarantes et si bien interprétés par les acteurs. Un noir & blanc qui colle parfaitement au film, cette oeuvre mérite le coup d’oeil comme les nombreux autres films du cinéaste. Tourné en 1942, trois ans plus tard, c’était au tour de Charles Chaplin de prendre le risque de se moquer du règne Nazisme (toujours en période de guerre) avec Le Dictateur (1945). A noter aussi, qu’il existe un remake du même titre que celui de Lubitsch, réalisé cette fois-ci par Alan Johnson, avec Mel Brooks, il date quant à lui de 1984.
Comédie irrésistible sur la seconde guerre mondiale revue depuis un angle drôle et satyrique. Lubitsch ose et nous régale avec un scénario bien composé et des acteurs à hurler de rire. Les bonnes idées fusent comme les bonnes répliques, les personnages sont remarquables et tout se déroule dans un rythme sans réels temps morts. Quelques libertés de montage au début sont un peu troublantes, mais tout rentre très vite dans l'ordre pour notre plus grand bonheur. Sans doute la meilleure comédie de l'époque hormis les comédies burlesques.
Le chef d'œuvre de Lubitsch qui fait preuve d'une grande audace en critiquant Hitler alors qu'il est au pouvoir. Il se place ainsi dans la lignée de Chaplin et du "Dictateur" en signant une comédie irrésistible qui est une merveille autant sur le plan du scénario et des dialogues que sur celui de l'interprétation.
Si ce chef d'œuvre est considéré comme une excellente comédie, "Jeux dangereux" est, avant tout, à la fois une preuve de courage immense du fait qu'il ait été tourné pendant la guerre, ce qui est très rare, voire inédit quand il s'agit de la seconde guerre mondiale (le meilleur exemple en la matière est évidemment "Casablanca"), et aussi, grâce à son intrigue finement écrite dont le suspense est palpable, d’un thriller de référence. Ernst Lubitsch parvient à garder son art comique en insérant d’amusants quiproquos dans cette fable philosophique rendant hommage tant à la résistance face à l’occupation nazie qu’à l’œuvre de Shakespeare.
Ce film est considéré comme une uvre essentielle de lhistoire du cinéma car il est une des satires les plus connues contre le nazisme avec le dictateur de Chaplin. To be or not to be est à la fois une comédie et un film despionnage avec de nombreux rebondissements. Faux semblants et duperie sont donc le fil conducteur de lhistoire. Une troupe de théâtre qui jouent une pièce sur la gestapo va être confronté aux vrais nazis dès quelle va se trouver malgré elle embarquée dans la résistance. Le film a également un aspect vaudevillesque puisquil montre un jeune aviateur très amoureux dune comédienne et la jalousie du mari, ce qui donne lieu aussi à des situations comiques. La réussite du film réside dans le fait quil arrive à délivrer un vrai message sur le danger du nazisme tout en divertissant grâce à un scénario excellent qui met en scène de nombreux retournements de situation et de bonnes répliques. Malheureusement To be or not to be fut incompris à sa sortie aux Etat Unis alors que la démarche de son réalisateur Ernst Lubitsch était courageuse.