Avis sur Le Baiser empoisonné

Moi qui adore Meg Ryan, même quand elle nous fait des grimaces comme dans ce film, quelle déception de la voir jouer dans ce film au scénario complètement stupide. Même les meilleurs traînent des casseroles...

Malgré une histoire originale et correctement joué, le film pêche par un manque de rythme. Le résumé de l'histoire représente 50% de la durée. Donc on s'ennuie un peu. Je ne comprends pas pourquoi cet échange est accepté par chacun sans râler, sans se rebeller, sans en comprendre les impacts importants. Que se serait il passé si Alec n'avait pas deviné ?

Rita est insomniaque depuis l'âge de 14 ans et quand elle ne dort pas, elle est barman! Peter tombe de suite sous son charme puis l'èpouse pour le meilleur et pour le pire! Une ètape de la vie très normale pour un jeune couple! Mais à la suite d'un baiser quelconque èchangè le jour de ses noces avec un vieil homme, l'âme du sombre trouble-fête investit le corps de Rita [...] Ne jamais oublier ce que peut être le miracle de l'autre! C'est un film assez curieux qui joue davantage sur le surnaturel que la magie pure, possèdant quelque chose de profondèment romantique! Trente ans après sa sortie, il est toujours difficile de catègoriser "Prelude to a Kiss" (1992) dans un genre! On peut être charmè par la rayonnante Meg Ryan qui croque la vie avec exubèrance, mais cette fable sur la force indestructible de l'amour apparaîtra sans doute ennuyeuse pour le non-initiè de la pièce à succès! Reste le couple vedette irradiant de charme magnètique...

Du body swaping sans grande valeur qui nous offre une Meg Ryan plus agaçante que d'habitude et un Baldwin assez mou. Il n'en reste pas grand chose à en exploiter. La réflexion entamée ne va pas bien loin et c'est bien là le soucis. L'introspection sur la vie, la maladie etc. Mais ça ne décolle pas et reste focalisé quasiment tout le film sur le fait que Baldwin pense que sa femme n'est plus la même. Bof bof...

Ce film, réalisé par Norman René et sorti en 1992, étonnamment méconnu d'ailleurs, n'est pas mal mais sans plus. Étonnamment méconnu effectivement parce-que, malgré son histoire plutôt bancale, le film réuni tout de même deux têtes connues alors que les deux étaient pourtant au sommet de leur gloire. Mais bref, le film raconte en tout cas l'histoire d'une femme qui, le jour de son mariage, se fait embrasser par un vieux monsieur étrange. Suite à ce baiser, elle change complètement de comportement. Tout d'abord, le film est très long à démarrer ; on suit, pendant quarante bonnes minutes, la vie de ce couple, à la manière d'une comédie romantique classique. Bon, d'un côté, cette première partie est utile pour mettre en valeur la complicité du couple et les petites blagues qu'ils se font pour ensuite les disséquer dans la seconde partie. Et oui, parce-que le mari soupçonne sa femme de ne pas être sa femme et lui demande des détails précis sur leur relation afin d'en avoir le cœur net. Mais cette première partie est malgré tout plutôt longuette et le véritable sujet du film, à savoir le fameux baiser, n'arrive finalement qu'en milieu de film. La seconde partie mettant alors en avant l'échange de corps, d'âme etc. n'occupe que peu de place (relativement à la longueur du film) alors qu'elle est réellement intéressante ! Cette seconde partie tire en effet le spectateur de son ennui car le personnage principal va alors tout faire pour récupérer sa femme. De plus, on retrouve beaucoup d'humour dans cette partie, surtout que c'est assez subtil, ce qui fonctionne donc plutôt bien et qui allège le côté mièvre de l'ensemble. Concernant les acteurs, nous retrouvons donc Meg Ryan et Alec Baldwin qui jouent bien, mais c'est surtout Sydney Walker qui relève le tout avec un jeu plus en composition. "Le Baiser empoisonné" n'est donc pas foncièrement désagréable ni même mauvais d'ailleurs mais reste malgré tout oubliable.

Une idylle légère, un contexte professionnel minimal, une relation résumable sur quelques lignes qui se prétend grand amour, et puis un duo de stars qu'on envoie aux Caraïbes (au prétexte de la Lune de miel) comme pour laisser une part égale à la psychologie et aux bikinis... Norman René fait les choses en vrac pour nous dire bien en face que Broadway aussi ose s'emparer du thème du body-swap.

Son film paraît court, mais heureusement pas seulement parce qu'il est vide : au hasard de ses rebondissements théâtraux, il pose presqu'involontairement une réflexion plutôt intéressante (bien qu'elle est brève et peu poussée) sur "l'endroit" où se situe l'amour. Le repère n'est plus forcément physique, ce qui est inattendu pour du body-swap (réputé cul-cul, sans mauvais jeu de mots) et un pas en avant pour la grande industrie américaine dépendante de ses stars. Un progrès d'autant plus significatif qu'elle se sert d'une de ses icônes masculines à cette fin : Alec Baldwin. En faire un premier rôle lucide et pas trop bébête qui est loin de penser avec ses hormones, ce n'était pas un coup gagné d'avance, et cela place entre des transitions classiques une douceur romantique dont on aurait dû prendre mieux soin.

On aura trop l'impression que chaque acte sert de décor à un autre, que rien n'est permanent ni solide dans A Prelude to a Kiss. Encore moins la romance, qui est légèrement (et sûrement involontairement) parodiée à ses instants les plus délicats. Pourtant, il y avait de l'idée, et ça se verra au moins dans un scénario qui sait délaisser un peu les thèmes de l'amour et du body-swap pour poser sa problématique propre.

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Ce film est une petite folie ! Grinçant, tonique, surprenant ! Des répliques et des moments inattendus, vraiment cocasses ! Meg Ryan en fait parfois un peu trop, mais... c'est Meg Ryan. Un plaisir de voir Alec Baldwin dans un rôle TOTALEMENT innocent, tiens !

Je suis pas fan des comédies romantiques avec Meg Ryan, mais j'adore ce film. Sur la vision de la vie, la peur de vivre, l'amour vrai au-delà du physique, la place du physique dans l'amour avec de vrais personnages...