Avis : La Charge fantastique - Page 2

Un film agréable à voir, assez nerveux, avec une spectaculaire bataille finale ! Il n'en reste pas moins que cette évocation du général Custer est très idéalisée, qui frise le film de propagande. Mais on fera preuve de mansuétude face à ce western de la grande époque d'Hollywood, avec la charmante Olivia de Havilland et Monty Clift, qui fait une apparition éclair !

Symbole d’une Amèrique qui voulait encore croire à ses hèros, "They Died with Their Boots On" est tout d'abord la fulgurante rencontre de Raoul Walsh avec le flamboyant Errol Flynn! Pour l'ultime fois de sa prestigieuse carrière, l'acteur y retrouve sa partenaire d'èlection: Olivia De Havilland! il s'agit de la biographie romancèe du gènèral Custer, cèlèbre pour ses hauts faits et ses dècisions emportèes! Walsh, prenant ses distances avec l’Histoire, y fait preuve d'un lyrisme absolu, dans une mise en scène d'une belle vigueur, plus encore que dans "La piste des gèants", et ose confier le rôle de Crazy Horse à Anthony Quinn, piètre indien, bien que ce soit sa spècialitè de l'èpoque! Un grand film au souffle èpique, où tous les ingrèdients du western sont rèunis, pour passer un joli moment de cinèma...

« La charge fantastique » est un superbe film qui retrace avec un certain humour la carrière du célèbre Général Custer. Sorti bon dernier de l'école de West Point, cet officier atypique sera rapidement nommé Général par un heureux concours de circonstances. J'ignore si le portrait qui nous est tracé est proche de la réalité, mais si c'est le cas on peut dire qu'il a eu une vie plutôt trépidante. Génialement interprété par le grand Errol Flynn, George Armstrong Custer est une figure emblématique de la cavalerie US. Grand séducteur et alcoolique invétéré, il joue un rôle non négligeable au cœur des guerres indiennes. C'est d'ailleurs là qu'il gagnera son statut de Héros Américain en mourant à la tête du 7ème de cavalerie, dans une charge désespérée contre l'immense armée indienne de Crazy Horse. On ne s'ennuie pas une seconde devant ce film superbement réalisé par Raoul Walsh en 1941. Ce dernier nous fait revivre cette période avec un grand sens du spectacle et les batailles sont magnifiquement orchestrées pour l'époque. Le discours politique est également novateur car le réalisateur n'hésite pas à défendre la cause des Indiens, régulièrement spoliés par des investisseurs et des politiques sans scrupule. Ce sont ces violations de traités répétées qui mèneront irrémédiablement les indiens à la révolte. A noter l'étonnante interprétation d'Anthony Quinn qui campe un Crazy Horse plus vrai que nature.

Jamais un film ne se sera révéler aussi inexact sur le plan historique, et pourtant quel film. Comment en vouloir un seul instant à Raoul Walsh d'avoir rendu les enfants de l'Histoire plus beau transformant ainsi un général raciste, alcoolique et incompétent en défenseur farouche de la cause indienne et en militaire humain et courageux. Seul un acteur aussi incroyablement charismatique et talentueux que le fougueux Errol Flynn au sommet de son art pouvait emporter totalement la sympathie du spectateur en incarnant un personnage négligeant, arrogant et souvent naïf. On suivrait aussi bien l'acteur que le Custer qu'il incarne en Enfer ou vers la Gloire. La merveilleuse Olivia de Havilland a peut-être un rôle un peu secondaire mais il faut reconnaître que les scènes dans lesquelles elle joue sont les plus belles du film, en particulier la scène d'adieu d'une sobriété déchirante (contredisant totalement la phrase de Jack L. Warner à propos de Walsh : "La scène la plus émouvante qu'il est capable de filmer est l'incendie d'un bordel"). Ici, le terme "parfait" pour désigner l'alchimie entre les deux acteurs dans leurs dernières collaborations est beaucoup trop faible, elle est carrément transcendante. Sans virer un seul instant dans les pièges de la hagiographie, Walsh nous montre une fresque monumentale fascinante ponctuée de scènes mémorables et admirablement servie par une mise en scène alerte et soignée jusqu'au moindre détail. Il ne faut pas oublier de citer aussi la musique puissamment épique de Max Steiner qui se conjugue à merveille avec la mise en scène intense de Raoul Walsh. Passionnant, un immense chef d'oeuvre.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce film de Raoul Wlash, tout y est pour un super classique du western, Errol Flynn et Olivia De Havilland forment un duo d'une grande efficacité. Le personnage de G.A. Custer est vraiment sublimé, on y voit un grand patriote, grand chef militaire ( malgré ses nominations successives par un enchainement de circonstances involontaires et plus que chanceuses ) et un homme d'honneur, le tout assez loin de Le massacre de Fort-Apache de John Ford. Je regrette toutefois que certaines actions de bataille de la guerre de secession soient vues de manière trés trés rapide au profit d'une insistance sur les circonstances qui ont menées à Little Big Horn, même si malgré tout le film fait déjà 2h21.
Je remet néanmoins en question la recevabibilité historique du film qui est selon moi à la limite de la propagande même si ce mot est fort.
Remarquons tout de même que Walsh ne condamne en rien les tribus Indiennes, et justifie presque la guerre contre les Américains dans les Black Hills, Custer étant la victime de cet affrontement.
En bref, un trés beau western qui "imprime" probablement la légende plutôt que la réalité.

Un formidable western, magnifiquement mis en scène par Raoul Walsh et transcendé par de magnifiques scènes de combats. Errol Flynn est magnifique dans ce rôle et il est entouré par d'autres excellents interprètes, notamment Olivia De Havilland, ce qui ne gache rien. On peut seulement regretter que la vérité historique ne soit pas au rendez-vous.

La charge fantastique (1941), de Raoul Walsch, retrace la vie de George Custer, héros de la guerre de Sécession et martyr des guerres indiennes (c'est comme cela qu'il est présenté dans le film). On a là un cas typique d'excellent cinéma au service d'une idée fausse. La légende prend le pas sur la réalité (Custer était en réalité un fou dangereux) et l'interprétation flamboyante de Flynn, ajouté au lyrisme de la mise en scène, mettent le spectateur en boite. Malgré tout un très grand film.

Bien qu'elle soit en grande partie mythifiée, cette version de la vie de Custer, adaptée pour permettre à Errol Flynn une de ces compositions fanfaronnes qu'il affectionnait, offre une image sans doute plus proche du personnage historique que celle que donna Arthur Penn dans Little Big Man. Le film est un parfait cocktail d'humour, d'action, de romance, de film de guerre et de western, mené de main de maître par Walsh à qui le sujet de manifester son goût de l'héroïsme, son mépris de la politique et de l'affairisme, et une certaine sympathie pour les Indiens, définis au détour d'un dialogue comme "les seuls vrais Américains", qui constitue l'un des premiers jalons de l'évolution d'Hollywood à cet égard. La scène la plus mémorable demeure bien évidemment celle de la bataille de Little Big Horn où Custer et ses hommes trouvent une mort héroïque. Un très bon film !

Malgré tout le talent et le savoir faire de Walsh qui en donnant à voir le légendaire Général Custer sous les traits d'Errol Flynn s'attache à mettre en avant la caractère indocile , frondeur du personnage ou la sincérité rime parfois avec le ridicule. l est quand même compliqué aujourd'hui d'un point de vue décolonial de valider cette illustration dépolitisée de la conquête de l'Ouest malgré, et peut être à cause de cette légèreté de ton, du registre parfois de la comédie ou seules les ambiguïtés psychologiques et comportementales du personnage relèvent de la controverse.

Une version certainement romancée de la carrière militaire du Lieutenant-Colonel Custer de son incorporation houleuse à West Point à sa mort tragique lors de la fameuse bataille de Little Big Horn, dont la reconstitution est remarquablement mise en scène par Raoul Walsh et franchement convaincante.
Le film ne manque pas d'humour ni de phrases cultes ("les vrais Américains sont derrière les collines et portent des plumes", "Il y a un avantage à la gloire, on peut l'emporter quand on doit partir"...), mais on remarquera surtout l'excellente interprétation d'Errol Flynn qui campe à merveille son personnage pendant la guerre de sécession et les guerres indiennes.
Un très bon spectacle donc, largement à la hauteur de la trilogie de John Ford consacrée à la cavalerie.

Il n s'agira non pas de juger de la véracité des faits historiques mais du film intrinsèquement parlant.

Et à ce petit jeu, force est de constater :
- qu'Errol Flynn est un monstre de classe, de charisme et de charme
- que la trame scénaristique évolue habilement d'un ton plutôt léger et drôle en début de film vers un ton beaucoup plus dramatique et grave à la fin
spoiler: - que la dernière scène du couple Flynn / de Havilland est saisissante d'adieu pudique et d'émotions refoulées, qui en font justement de cette séparation une scène absolument déchirante

- que la dynamique des scènes de bataille est impressionnante de maitrise pour un film de cette époque.

Bref, un western qui n'en est pas vraiment un, mais qui en surpasse plus d'un.

De West Point à Little Big Horn, La charge fantastique retrace le parcours du général George Armstrong Custer. Raul Walsh réalise avec ce film l'un de ses meilleurs western, Errol Flynn y interprétant l'un de ses plus grands rôles. Bien que la vision présenté du général Custer soit un peu romancée, Raul Walsh prend le parti d'un film qui retrace l'ensemble de la carrière de Custer. L'interprétation, la réalisation et la photographie font de ce film un western exceptionnel. Il n'y a, tant sur le fond, que sur la forme, pas grand chose à redire sur ce western, La charge fantastique étant l'un, si ce n'est le meilleur film sur la carrière de Custer. Ce dernier commentaire peut faire bondir et je m'en explique. Il est tout d'abord important pour comprendre l'oeuvre, de replacer la réalisation dans son époque qui est celle de la deuxième guerre mondiale. La vision héroïque de Custer, l'une des plus grandes figures de l'histoire américaine n'est alorspas surprenante. A l'inverse on retrouve l'opposé avec un personnage plus que détestable dans le film Little Big Man, film réalisé pendant la guerre du Viet-Nam, avec une vision antimilitariste. Dans les deux cas les réalisateurs exagèrent la figure héroïque/barbare de Custer. On ne peut prendre ces deux visions comme des réalités. Custer est une figure très complexe, fantasmée ou détestée et on a là que 2 deux des 600 films où le personnage de Custer apparait. Chaque époque, chaque acteur, chaque réalisateur et chaque spectateur a sa propre vision d'un personnage qui est devenu un mythe dès son vivant. Par ailleurs, Walsh met brièvement à l'écran la première partie de la carrière de Custer lors de la Guerre de sécession. Ces éléments apportent plus de lumière sur la carrière de ce personnage. Un très bon film que je recommande vivement!!!

La Charge Fantastique(They Died with their Boots on)
film de 1941 de Raoul Walsh,est une biographie romancée à la gloire d'une grande figure des Etats Unis devenue légendaire : Le Général George Armstrong Custer,qui s'illustra pendant la guerre de Sécession, et qui fit du 7ème de Cavalerie un régiment d'élite.
Certes le portrait est tout à la gloire de Custer,un peu trop sans doute,mais comment ne pas être séduit par l'interprétation éblouissante d'Errol Flynn,qui,de jeune Cadet rebelle et indiscipliné,se transforme en un chef charismatique et ardent,capable d'emmener ses troipes au bout du monde,en l'occurrence jusqu'à la mort...Souffle épique,romantisme et amour absolu incarné par une jeune Olivia de Havilland,la douce épouse du Général Custer.
Pas vraiment une Happy End puisque l'histoire se termine par la mort du héros à Little Big Horn,mais la satisfaction de voir la cause des Indiens respectée,selon la volonté exprimée par écrit de George Armstrong Custer.Un western flamboyant superbement filmé...

Encore un de ces chef-d'oeuvre invisible en salle depuis très longtemps. Errol Flynn est à son sommet,ce génial acteur au jeu extrèmement moderne bourré de charme et d'humour est enfin revisité par une série d'autres grands films à venir comme Gentleman Jim ou L'Aigle des mers. Le film Epique par excellence.

Basé sur des faits réels et sur la vie du général Custer, interprété avec panache par Flynn, ce western atteint des sommets de perfection. Malgré un portrait un peu trop complaisant de Custer, Walsh parvient magnifiquement à faire revivre l'un des moments fondateurs de la nation américaine (Little Big Horn) et les raisons qui ont poussé à cet affrontement. Walsh démontre comment les intérêts particuliers, les bassesses et les luttes de pouvoir ont raison de tous les idéalistes (Custer) ou de ceux qui n'aspirent qu'à vivre en paix (les Indiens). La force du film réside dans la manière où il parvient à montrer l'inexorabilité de l'affrontement ; dans son fatalisme qui fait que les personnages doivent accepter leur sort. Mais il le fait avec poésie, avec lyrisme, avec une sorte de grâce. Custer, trompé par les siens qui ont renié ses engagements et obligé de se battre, va mourir en héros. C'est la naissance d'un mythe, celui de toute une Nation. Un film légendaire et inoubliable.