Derniers Avis sur La Charge fantastique

Malgré tout le talent et le savoir faire de Walsh qui en donnant à voir le légendaire Général Custer sous les traits d'Errol Flynn s'attache à mettre en avant la caractère indocile , frondeur du personnage ou la sincérité rime parfois avec le ridicule. l est quand même compliqué aujourd'hui d'un point de vue décolonial de valider cette illustration dépolitisée de la conquête de l'Ouest malgré, et peut être à cause de cette légèreté de ton, du registre parfois de la comédie ou seules les ambiguïtés psychologiques et comportementales du personnage relèvent de la controverse.

Une version certainement romancée de la carrière militaire du Lieutenant-Colonel Custer de son incorporation houleuse à West Point à sa mort tragique lors de la fameuse bataille de Little Big Horn, dont la reconstitution est remarquablement mise en scène par Raoul Walsh et franchement convaincante.
Le film ne manque pas d'humour ni de phrases cultes ("les vrais Américains sont derrière les collines et portent des plumes", "Il y a un avantage à la gloire, on peut l'emporter quand on doit partir"...), mais on remarquera surtout l'excellente interprétation d'Errol Flynn qui campe à merveille son personnage pendant la guerre de sécession et les guerres indiennes.
Un très bon spectacle donc, largement à la hauteur de la trilogie de John Ford consacrée à la cavalerie.

Évoquant de manière (trop) élogieuse la carrière du Général Custer, une fresque romanesque épique, servie par la mise en scène flamboyante de Raoul Walsh, et portée par le charisme d'Errol Flynn. 3,75

Evocation hagiographique de la carrière militaire de Custer, de son entrée à West Point à sa mort à Little Big Horn, le film est un prétexte pour R. Walsh de donner, d'une part, un rôle héroïque et flamboyant à E. Flynn, mais aussi de donner un regard différent sur la Conquête de l'Ouest. S'il fait de Custer un sympathisant de la cause indienne, respectant ses adversaires, Walsh en profite surtout pour tacler le comportement des industriels et de certains politiques, qui auront fait de l'avidité et du massacre des Indiens une cause entendue et valable. Au milieu, les soldats et les colons paieront de leur vie leur rapacité. De plus, Walsh dépeint avec noblesse et sincérité les tribus Sioux, et notamment le chef Crazy Horse, ici campé par A. Quinn. Reste donc la passion du couple Flynn/De Haviland, des passages très réussis, quelques charges de cavalerie impressionnantes, un peu d'humour, des bons sentiments pour un film mouvementé, qui revisite l'histoire avec plus ou moins de bonheur, mais qui reste un grand classique, à la mise en scène vigoureuse, avec des dialogues formidables et le toujours très bon A. Kennedy dans le rôle du méchant qu'on adore détester. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com

Bien qu'elle soit en grande partie mythifiée, cette version de la vie de Custer, adaptée pour permettre à Errol Flynn une de ces compositions fanfaronnes qu'il affectionnait, offre une image sans doute plus proche du personnage historique que celle que donna Arthur Penn dans Little Big Man. Le film est un parfait cocktail d'humour, d'action, de romance, de film de guerre et de western, mené de main de maître par Walsh à qui le sujet de manifester son goût de l'héroïsme, son mépris de la politique et de l'affairisme, et une certaine sympathie pour les Indiens, définis au détour d'un dialogue comme "les seuls vrais Américains", qui constitue l'un des premiers jalons de l'évolution d'Hollywood à cet égard. La scène la plus mémorable demeure bien évidemment celle de la bataille de Little Big Horn où Custer et ses hommes trouvent une mort héroïque. Un très bon film !

Un chef-d’œuvre du genre, assurément.
La mise en scène de Walsh crée un récit plein de fureur et s'attache à rendre le personnage de Custer particulièrement grandiose, à la fois romantique, brave et patriote (les séquences où il mène la charge, sabre tendu, sont inoubliables). L'interprétation d'Errol Flynn est à la hauteur, l'acteur trouvant ici un de ses meilleurs rôles.

La biographie arrangée et romancée d'un héros de la guerre de sécession, le général Custer. Un film réjouissant et malicieux. En même temps un film glorifiant l'intelligence et la solidité de l'armée américaine mais aussi un divertissement de haut vol, très rythmé, plein d'humour dans sa première partie. Puis, au fur et à mesure le film s'assombrit et la tension gagne du terrain jusqu'au final malheureusement attendu et émouvant. Eroll Flyn est parfait dans ce rôle: autoritaire par son charme et irrévérencieux

« La charge fantastique » est un superbe film qui retrace avec un certain humour la carrière du célèbre Général Custer. Sorti bon dernier de l'école de West Point, cet officier atypique sera rapidement nommé Général par un heureux concours de circonstances. J'ignore si le portrait qui nous est tracé est proche de la réalité, mais si c'est le cas on peut dire qu'il a eu une vie plutôt trépidante. Génialement interprété par le grand Errol Flynn, George Armstrong Custer est une figure emblématique de la cavalerie US. Grand séducteur et alcoolique invétéré, il joue un rôle non négligeable au cœur des guerres indiennes. C'est d'ailleurs là qu'il gagnera son statut de Héros Américain en mourant à la tête du 7ème de cavalerie, dans une charge désespérée contre l'immense armée indienne de Crazy Horse. On ne s'ennuie pas une seconde devant ce film superbement réalisé par Raoul Walsh en 1941. Ce dernier nous fait revivre cette période avec un grand sens du spectacle et les batailles sont magnifiquement orchestrées pour l'époque. Le discours politique est également novateur car le réalisateur n'hésite pas à défendre la cause des Indiens, régulièrement spoliés par des investisseurs et des politiques sans scrupule. Ce sont ces violations de traités répétées qui mèneront irrémédiablement les indiens à la révolte. A noter l'étonnante interprétation d'Anthony Quinn qui campe un Crazy Horse plus vrai que nature.

Il n s'agira non pas de juger de la véracité des faits historiques mais du film intrinsèquement parlant.

Et à ce petit jeu, force est de constater :
- qu'Errol Flynn est un monstre de classe, de charisme et de charme
- que la trame scénaristique évolue habilement d'un ton plutôt léger et drôle en début de film vers un ton beaucoup plus dramatique et grave à la fin
spoiler: - que la dernière scène du couple Flynn / de Havilland est saisissante d'adieu pudique et d'émotions refoulées, qui en font justement de cette séparation une scène absolument déchirante

- que la dynamique des scènes de bataille est impressionnante de maitrise pour un film de cette époque.

Bref, un western qui n'en est pas vraiment un, mais qui en surpasse plus d'un.

De West Point à Little Big Horn, La charge fantastique retrace le parcours du général George Armstrong Custer. Raul Walsh réalise avec ce film l'un de ses meilleurs western, Errol Flynn y interprétant l'un de ses plus grands rôles. Bien que la vision présenté du général Custer soit un peu romancée, Raul Walsh prend le parti d'un film qui retrace l'ensemble de la carrière de Custer. L'interprétation, la réalisation et la photographie font de ce film un western exceptionnel. Il n'y a, tant sur le fond, que sur la forme, pas grand chose à redire sur ce western, La charge fantastique étant l'un, si ce n'est le meilleur film sur la carrière de Custer. Ce dernier commentaire peut faire bondir et je m'en explique. Il est tout d'abord important pour comprendre l'oeuvre, de replacer la réalisation dans son époque qui est celle de la deuxième guerre mondiale. La vision héroïque de Custer, l'une des plus grandes figures de l'histoire américaine n'est alorspas surprenante. A l'inverse on retrouve l'opposé avec un personnage plus que détestable dans le film Little Big Man, film réalisé pendant la guerre du Viet-Nam, avec une vision antimilitariste. Dans les deux cas les réalisateurs exagèrent la figure héroïque/barbare de Custer. On ne peut prendre ces deux visions comme des réalités. Custer est une figure très complexe, fantasmée ou détestée et on a là que 2 deux des 600 films où le personnage de Custer apparait. Chaque époque, chaque acteur, chaque réalisateur et chaque spectateur a sa propre vision d'un personnage qui est devenu un mythe dès son vivant. Par ailleurs, Walsh met brièvement à l'écran la première partie de la carrière de Custer lors de la Guerre de sécession. Ces éléments apportent plus de lumière sur la carrière de ce personnage. Un très bon film que je recommande vivement!!!

L'histoire est basée sur la véritable histoire du général Custer. Toutefois, Raoul Walsh a pris certaines libertés avec la réalité et nous présente un Custer héroïque et patriote, attaché aux valeurs de la parole donnée, notamment envers le chef sioux Crazy Horse (joué par Anthony Quinn). La réalisation est superbe et Walsh démontre son talent dans la reconstitution des batailles, qualité qu'il mettra à nouveau en exergue dans "La charge de la 8ème brigade", son dernier film en 1964. Errol Flynn incarne son rôle avec brio, un héros flamboyant menant des charges épiques. Si la véritable histoire du général Custer est très controversée entre les historiens, le Custer campé par Errol Flynn, est assez proche de la vraie vie de l'acteur. Séduisant et courtisant les femmes avec un charme certain, ce dernier est connu pour son indiscipline scolaire (plusieurs renvois à son actif), son esprit cabotin et surtout son alcoolisme invétéré qui aboutira à son décès à seulement 50 ans... "La charge fantastique" reste avec "Les aventures de Robin des Bois" l'un des meilleurs rôles de ce grand acteur.

Trés bon film sur la vie du Général Custer. L'histoire d'amour avec sa femme tient cependant une place trop importante à mon goût mais la petite touche humoristique n'est, elle, pas désagréable. Tant pis si la réalité historique n'est pas respecté et que le personnage du général unioniste apparait comme un personnage trop caricatural.

Mélange de western et de film de guerre, "They Died Their Boots On" évoque la carrière du général Custer, sorti dernier de promotion à West Point et devenu célèbre officier. Le film déforme allègrement les faits historique, et brosse un portrait très flatteur du général (courageux, juste, etc.). Néanmoins, il dénonce de manière osée pour l'époque la spoliation des amérindiens, et la façon dont les peu scrupuleux en ont tiré profit. On retrouve également la mise en scène efficace de Walsh, avec des séquences de bataille très réussies. Et bien sûr Errol Flynn, très charismatique dans le rôle principal, aux côtés de la belle Olivia de Havilland. Au final, un divertissement très bien mené, et intéressant au niveau historique, bien qu'inexact.

Le grand problème que j’ai avec ce film, c’est la vison idéalisée du Général Custer. Impossible de ne pas parler du film d’Arthur Penn Little Big Man, qui finit comme celui de Walsh par la célèbre bataille de Little Big Horn, je préfère largement la vision de ce film qui me semble bien plus proche de la réalité. Ensuite Errol Flynn est très bon, ce n’est pas le problème, mais il ressemble autant à son personnage que John Wayne à Nelson Mandela. Passez les défauts sur la réalité historique, le film m’a assez plu, sans que je trouve ça génial. Le début est très drôle, la dernière du couple mythique Flynn/De Havilland amène plusieurs bonnes scènes, dont leur dernière ensemble, la bande originale est excellente et les scènes de batailles, particulièrement la dernière, sont très bonnes.

Ce film contient de tels magnifiques séquences qu'il est impossible de ne pas le placer très haut dans le panthéon cinématographique. Que cela soit des scènes intimes « A vos cotés madame,la vie été délicieuse » ou la fabuleuse bataille finale qui laisse la conclusion au traître « vous aviez peut être raison pour la gloire ».Je n'en dirai pas davantage,les louanges sont répandues partout. Pourtant,comme il m'arrive souvent de le constater,ce n'est pas le film le plus connu d'un auteur qui est forcement son meilleur. j'ai une préférence pour 'la charge de la huitième brigade' qui ne bénéficie pas des mêmes atouts: d'abord un couple cinématographique parfait dont c'était la huitième apparition sur les écrans,ensuite d'un scénario totalement inventé pour porter le mythe américain de Custer à un sommet et enfin d'un méchant que nous adorons haîr...Tout cela aide à faire battre les coeurs. Dans son dernier western qui est même son dernier film Walsh à tout misé sur la mise en scène ,profitant au passage pour critiquer la nature humaine sans fixation excessive sur les protagonistes et sans acteurs prestigieux. Il n'y a mis que ses points forts y compris l'humour avec un inoubliable procès aux 100 témoins. Tout cela a donné un cinéma absolu sans aucun temps mort alors que ici dans 'la charge fantastique' il y en a, avec en plus quelques lourdeurs et quelques convenances. Mais je ne voudrais pas donner l'impression de critiquer un film que j'adore durant lequel je n'ai pas besoin de manger les magnifiques oignons du général Winfield Scott pour y pleurer