Avis : Les Valseuses - Page 9

Blier est un grand réalisateur français, impossible de le nier. Dewaere et Depardieu s'amuse avec Miou Miou dans son film décalé qui reste une référence.

Film culte de Blier, toujours agréable à regarder...

Pari très osé et réussi! Le duo Dewaere/Depardieu fonctionne à merveille!

Une telle décontraction au niveau du gland, c'est plutôt réjouissant.

a voir et revoir et revoir encore! des dialogues cultissimes de chez cultissime, des acteurs de folie.. bref l'éclate total.. rarement un film français n'aura été aussi bon.

Trés bon scénario, bon acteurs et tout le reste...

Pour son deuxième long-métrage réalisé en 1974, Bertrand Blier choqua brusquement beaucoup de monde avec "Les Valseuses". Il y donna son premier coup de griffe envers les moeurs bourgeoises aidé par un humour très acerbe qui fera sa marque de fabrique plus tard. Ce film illustre la frénésie de libération sexuelle des moeurs, caractéristique des seventies et de son vent de liberté. Mais même si le cinéaste par l'intermédiaire d'un formidable duo, révèle deux futurs grands acteurs (Depardieu-Dewaere), son film bien qu'aujourd'hui culte est absolument loin d'être parfait. Car vous l'aurez compris le mot d'ordre est la provocation et dans cette perspective son idée ne marche pas toujours. Certains passages sont assez drôles, mais d'autres sombrent dans la lourdeur et la vulgarité. Il a voulu bousculer des codes mais n'a filmé qu'une sympathique comédie. Moyen.

Un superbe chef d’œuvre à la française. Quatre futurs grands acteurs, réaliste et intimiste. Une magnifique réalisation.

Un film jubilant à travers lequel Bertrand Blier s'amuse à véhiculer une grande liberté d'expression, et ça c'est formidable. Amusant, exaltant, intelligent, touchant, passionant, révoltant, jubilatoire, libre, les valseuses est un très grand film français.

Les Valseuses est un film très particulier qui m'a moyennement séduit. À vrai dire, je ne sais pas trop quoi penser du film.
Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire et aux personnages. On suit un peu trois personnes sans but et c'est un peu l'impression que m'a donné ce film, d'être sans véritable but. Je n'aime pas trop ce genre de personnages : je n'accroche pas à leur motivations (pour la simple raison que je ne vois pas ce qui les motive) et à leurs problèmes.
Les acteurs sont indéniablement bons : Patrick Dewaere et Gérard Depardieu ont une vraie complicité à l'écran et Miou-Miou se greffe très bien au duo. À noter également les très bonnes prestations de Jeanne Moreau mais aussi dans des rôles secondaires de Brigitte Fossey et d'Isabelle Huppert.
Certaines lignes de dialogues sont très bien trouvées.
Bref, ce film ne m'a pas du tout marqué.

Chronique de deux loubards obsédés sexuels qui enchaînent les mauvais coups et les trafics en tout genre. C'est assez ennuyeux et même plutôt moyen au début jusqu'au départ façon road-trip qui dépeint une vie de bohème et qui laisse percer à nu la véritable nature de leur existence: une tristesse de ne pas réussir comme les autres ou une volonté de vivre heureux dans une société qui ne les jugerait pas.

" l'histoire " si on peut appeler ça comme ça, de deux marginaux en cavale, accros au sexe et au vol. Si on peut comprendre qu'il ai fait scandale à l'époque, il ne vaut quasiment rien aujourd'hui. Sans scénario, avec juste l'errance comme raisonnement...

Liés par une forte amitié, Pierrot et Jean Claude, deux voyous inséparables en cavale veulent vivre à fond leurs aventures. Leur fuite en avant, tournée comme un road-movie, est ponctuée de provocations, d’agressions mais également de rencontres tendres et d’instants de bonheur éphémères.
Bertrand Blier adapte son propre roman sorti un an plutôt et affiche avec ce film une rupture radicale avec le cinéma à papa très pompidolien des 60’s. On fait connaissance avec les deux lascars dès la première séquence sous forme d’un long travelling à la poursuite d’une femme seule qu’ils veulent voler, terroriser, violer,… On ne le saura jamais, tout comme qui ils sont, d’où ils viennent, quelle est leur histoire ; on les prend tel quel et on les suit. Interdit aux moins de 18 ans à l’époque, il fit scandale à sa sortie et on peut se demander si aujourd’hui dans l’ère « #dénoncetonporc » il aurait un accueil plus positif tant la relation aux femmes des deux zozos est misogyne et agressive. Mais il faut voir le film comme une farce, une bouffée d’air frais dans un monde encore corseté, il bouscule les conventions. Et surtout il oppose la classe moyenne aux gens aisées en usant de situations cocasses et surprenantes et de dialogues insolents. Mais ce qui choqua aussi très fortement c’est la sexualisation des rapports hommes femmes à outrance. Même la critique tira à boulets rouges sur ce film qui rencontra par contre un succès populaire toujours en vigueur aujourd’hui. Et puis ces dialogues savoureux sont portées par un duo incroyable, Deweare/Depardieu, qui se connaissent sur le bout des doigts après des années de café-théâtre ensemble. En regardant ce film, on ne peut s’empêcher à d’autres illustres films du cinéma comme « Thelma et Louise » mais aussi les personnages décalés des frères Coen mais surtout la comédie italienne un peu crade des 70’s dont ce film se fait l’écho.
Un film culte incontournable
tout-un-cinema.blogspot.com

"Les valseuses" est un film culte de Bertrand Blier, une provocation et une ode à une vie de transgressions faites de sexe et de vols en tous genres. Le duo Depardieu-Dewaere fonctionne à merveille, beaucoup de scènes osées pour l'époque sont particulièrement drôles. En plus de ce très bon duo, nous avons droit aux apparitions de Brigitte Fossey en chaudière donnant le sein, Jeanne Moreau en cougar ou encore Isabelle Huppert en pucelle désirant un peu de piment dans sa vie. Miou-Miou a un rôle qui lui convient très bien mais pas si facile à jouer, Bertrand Blier voulant des scènes assez sulfureuses pour les années 70. Bertrand Blier est une belle représentation des tendances hippies de l'époque où on ne voulait vivre que d'amour et d'eau fraîche.

Après avoir frôlé une interdiction totale, lors de sa sortie “Les valseuses” offusqua la critique bien pensante, Claude-Marie Trémois en tête (chef de la rubrique cinéma de Télérama à l’époque, détestant le 7ème art qu’elle résume au théâtre filmé et au drame psychologique) alors que son magazine attribue de nos jours, sous la plume éclairée d’Aurélien Ferenczi un “on aime beaucoup” (l’équivalent de quatre étoiles). Les excellents journaux Le Monde, Le Figaro et quelques autres (bande d’enfoirés) s’offusquèrent de concert sur le ton grossier et cru qu’ils assimilèrent à de la vulgarité, sans relever le nombre important de phrases qui deviendront cultes (par exemple « j’en ai marre qu’on prenne mon cul pour un moulin ») ou un étonnant dialogue comparant les arômes d’une petite culotte et celles du millésime d’un grand cru. Film volontairement provocateur, qui révéla au côté de Patrick Dewaere, Miou-Miou (sa compagne de l’époque) et Gérard Depardieu, il offre à Jeanne Moreau le rôle le plus intense et, quelque part, le plus spectaculaire de sa fin de carrière. Mais en dehors des révélations (Isabelle Huppert en plus des deux cités précédemment), Bertrand Blier montre déjà son incomparable sens du dialogue, des phrases chocs et des réparties qui sonnent. Ces qualités apparaissaient déjà trois ans plus tôt dans « Laisser aller, c’est une valse » de Georges Lautner, dont il était le scénariste et dialoguiste. Ce road movie tragi-comique est aussi une exploration sexuelle de la société française, bordée par l’amour libre venu de Californie, la libération post 68 et l’hypocrite grande bourgeoisie qui vont se faire pardonner le dimanche matin à l’église des bacchanales, ballets roses ou bleus de la veille (scandales enfouis de nos jours, car touchant trop de célébrités). Ainsi la femme de la micheline (Brigitte Fossey aux seins superbes) jouira dans les bras des deux compères avant de rejoindre, avec son bébé, son mari sur le quai de la gare. La frigide Marie-Ange (Miou-Miou) se révèlera à l’orgasme de manière inattendue (et qui annonce quelque part « Préparez vos mouchoirs »). Jeanne (Jeanne Moreau) prendra un dernier pied géant avant de tirer sa révérence. Jacqueline (Isabelle Huppert), seize ans à peine, perdra sa virginité (pas sur que ce détournement de mineur ne déclencherait pas un tôlé en ce début de vingt et unième siècle). Cette revue s’accompagne dune vision de la France étriquée de 1974, entre les vigiles de supermarché, les coiffeurs au port d’arme improbable, les pique-niques sur le bord du chemin à l’ombre d’une DS, etc… Passant avec aisance d’un décor à l’autre, du dérisoire au grave, de la comédie au drame, Le réalisateur, parfaitement accompagné par une musique géniale et on ne peut plus juste de Stéphane Grappelli, livre dès son deuxième film un très grand moment. La fin, espèce de morale vengeresse à deux balles est à mon sens une fausse note. Je préfère largement celle de la version US.