Un humour noir faisant rire et sourire... Un regret de voir tous ces talents disparus... Ne cherchez pas le film extraordinaire par son scénario mais trouvez son sens dans un jeu d'acteurs à la fois simple et délicieusement efficace...
C'est un film de Audiard qu'on se débarrasse assez vite après son visionnage, une histoire d'argent trop répétitive. Annie Girardot joue une femme de ménage qui connait le secret des trois clients pour qui elle travaille. Le positif, Bernard Blier qui à un dysfonctionnement de la vue et voit pour un court un instant les femmes nus, des textes pas trop mal, on retient aussi la voiture vitrée cubique de Mireille Darc.
Réalisée par Michel Audiard, une comédie sympathique mais laborieuse, qui brille plus par ses dialogues et son casting (mention spéciale à Annie Girardot), que pour son scénario bien mince.
Avec Audiard je m'attendais à rire régulièrement dans ce film déjà vu il y a longtemps. Hélas j'ai trouvé l'ensemble très daté et démodé, et on rit très peu. La libellule de Sim a pris un sacré coup de vieux. Je pense qu'Audiard était nettement plus en verve comme dialoguiste (Tontons flingueurs, 20.000 dollars au soleil...) que comme réalisateur.
Je n'ai pas mis 5 étoiles par ce que le terme chef d'oeuvre est quand- même un peu excessif mais franchement on n'est pas loin. Une histoire marrante, bien imaginée, des situations hautement comiques, une mise en scène à crever de rire, des acteurs "prodigieusement prodigieux ", j'ai dû le voir 5 fois et à chaque fois, je marche à fond. Ah et puis j'allais oublier: les dialogues du maître Audiard que je pourrais entendre à longueur de temps sans jamais m'en lasser. Finalement, même dans la mise en scène et la direction d'acteurs, Audiard excelle. A voir et à revoir inlassablement.
Le troisième long-métrage de Michel Audiard, en tant que réalisateur, est un film complètement farfelu. Sorti en 1970, le scénario est celui d’une femme de ménage (Annie Girardot) qui fait chanter ses différents clients pour obtenir un magot. Les dialogues sont riches avec quelques scènes assez croustillantes. Malheureusement, sur la durée, le contenu manque de consistance. On retiendra une fois de plus l’excellente prestation de Bernard Blier en pervers lubrique, aux côtés de Mireille Darc et Sim. Bref, un délire absolu comme on n’en voit plus.
Une bonne petite comédie française, sans grande prétention et qui ne se prend pas trop au sérieux comme on savait les faire à l'époque. Il y a de bonnes idées, les dialogues sonnent juste et les acteurs campent bien leurs rôles, mais on ne peut s'empêcher de rester sur sa faim.
Par ses indiscrétions, une femme de ménage compromet ses trois employeurs. Le rôle d'Annie Girardot est mineur et finalement pas le plus amusant. Mireille Darc, dans un traditionnel numéro de charme, et surtout Bernard Blier, en employé de banque obsédé et libidineux, sauvent le film, l'une par sa sensualité fantaisiste, l'autre par son invariable talent à dire les textes d'Audiard, d'une médiocrité générale. Comme attendu, la mise en scène d'Audiard est inexistante et illustre la liberté sans contrainte artistique ou technique avec laquelle il raconte son histoire. Constamment loufoque, scabreuse et vulgaire, la comédie consiste en un cocasse chantage en chaîne où chacun rançonne son voisin jusqu'à l'absurde. On l'aura compris, plus qu'un récit structuré, ce sont de petits numéros d'acteurs qui entretiennent l'intérêt. Ils ne fonctionnent réellement que lorsque le dialoguiste Audiard est inspiré.
on dit qu'Audiard est plus un dialoguiste qu'un metteur en scène S'il est vrai que la mise en scène est classique cependant la scénario est bien construit et le film est assez drôle Une œuvre mineure certes mais plutôt réjouissante
Audiard réalisateur, c’est Audiard qui met en scène ses mots. Or les mots ne peuvent à eux seuls faire un film. C’est le principal reproche qu’on peut faire à ce film qui essaie d’aller à l’essentiel dans son déroulement (1h16 au total) mais qui est trop souvent noyé dans son incessant verbiage même si celui-ci sait être parfois efficace (on est chez Audiard quand même !). Cependant, il ne fait pas toujours mouche et on sent, bien souvent, la recherche absolue du bon mot au-delà du simple dialogue utile dans l’intrigue. L’intrigue est, par ailleurs, plutôt mal fagotée. Longue à se mettre en place, elle est ensuite redondante et simpliste jusqu’à une résolution plutôt décevante. Le problème est que tout ici est un prétexte à servir les textes. Le film est plutôt sauvé par sa formidable brochette d’acteurs (Blier est toujours aussi impayable) que par ses dialogues et ses situations saugrenues (même si les acteurs sont parfois sous-exploités, à l’image d’une Annie Girardot qu’on finalement assez peu). Cela n’empêche pas quelques sourires mais c’est bien paresseux. On reconnaitra cependant le côté libertaire de l’ensemble, l’esprit anar et contestataire de l’ensemble. Pas mal de filles à poil au motif que Blier est un obsédé, la mise en scène de plusieurs Paris, une promenade sociale et une vision somme toute pessimiste de l’être humain qui est toujours, peu importe son rang, un potentiel « salopard » en puissance. Témoignage aussi d’une époque en pleine évolution, le film fait passer un moment mais il déçoit à la vue des noms sur l’affiche.