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vadorbane93
14 abonnés
557 critiques
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5,0
Publiée le 25 juin 2008
Le meilleur chabrol. Celui çi, n'est jamais autant à l'aise qu'avec ses représentations de la petite bougeoisie provinciale.Fonctionnant tel un thriller avec une touche d'humour noir, ce film est illuminé par l'extraordinaire duo SERRAULT AZNAVOUR et nous dépeint l'histoire d'une personne, qui, tuant par nécessité, sombre en finissant par prendre goût à la chôse. HALLUCINANT !
Tout Chabrol est là, tout Serrault aussi. Même si le mystère s'éclaircit rapidement (on nous donne les clés pour cela), on prend un plaisir coupable à suivre les pérégrinations du chapelier au milieu de la petite bourgeoisie de province, avec une seule question en tête: se fera-t-il pincer? Michel Serrault est formidable de justesse, tour à tour odieux, manipulateur ou fragile. Un grand numéro d'acteur.
Tout est outrancier dans ce film : l'intrigue qui ne tient pas, Serrault qui en fait des tonnes du côté de "Psychose", Aznavour qui ne sert à rien, les réunions de notables au bar etc...Une mauvaise pièce de théâtre qui a mal vieilli.
L'esthétique du film et son rythme ont un peu vieilli mais sa mécanique scénaristique reste d'une grande efficacité et le duo Aznavour/Serrault est parfait dans son jeu du chat et de souris.
Le meilleur chabrol , rien que ça ! Serreault est époustouflant dans son rôle de chapelier qui , tuant d'abord par "nécessité",finira par y prendre goût. Un film effarant !
un des films les plus affligeants de Chabrol qui en a pourtant fait de si bons ! mais il y a Serrault qui y joue merveilleusement bien, ce qui ne suffit pas à faire se dissiper l'ennui terrible...
Du très grand Serrault qui fait évoluer la folie de son personnage de manière troublante. En revanche la contruction du film reste assez spécial et on peut regretter qu'il n'y ait pas eu plus de scènes avec Aznavour.
Claude Chabrol adapte Simenon avec son talent habituel et donne à Michel Serrault l'un des plus grands rôles de sa carrière. Il y est formidable dans ce rôle de chapelier qui a tué sa femme mais qui continue de faire croire qu'elle est en vie, tour à tour gentil, posé, guilleret, menaçant, moqueur et énervé, il ne cesse de nous fasciner et il ne reste à Chabrol qu'à filmer son histoire à sa sauce habituelle. Peinture d'une petite ville de province avec ses petits bourgeois, ses ruelles pluvieuses ou brumeuses qui cachent des choses enfouies à chaque coin de rue, "Les fantômes du chapelier" est un vrai délice, faisant brillamment le portrait d'un assassin aussi grandiose que médiocre et de son voisin, discret tailleur arménien qui ne peut rien faire d'autre que de suivre le coupable sans vouloir s'attirer d'ennuis.
Un Chabrol de très bonne cuvée. Le réalisateur a tous les atouts dans son jeu : des sujets où il excelle, la vie de province (celle de l’Ouest en l’occurrence), son milieu bourgeois, la perversion ; un scénario solide fondé sur un roman de Simenon ; une interprétation fabuleuse, Michel Serrault en tête, toujours génial dans les personnages socialement ordinaires, mais totalement pervers et sardoniques. Aznavour s’en sort très honorablement : ce n’est pas un comédien avec la carrure d’un Serrault, mais sa composition retient l’attention en surprenant. Il manque juste la touche de génie qui met « La femme infidèle » un degré au dessus dans le traitement de la perversité.
Le film repose en grande partie sur les épaules de Michel Serrault qui livre une prestation hallucinante dans le rôle de ce chapelier solitaire. On pourra cependant reprocher au film de s’étendre un peu trop sur la longueur quitte à devenir ennuyeux.
Se posant sur certains points similaire aux films d'Hitchcock, ce récit nous emporte une fois de plus dans une critique de la bourgeoisie. Aznavour est touchant dans le rôle du pathétique Kachoudas et Serrault est extraordinaire comme de nombreuses fois jouant ici aussi bien dans le registre comique que tragique. Nous retiendrons du film le plan fixe en plongée montrant la folie du personnage Labbé et la scène finale qui frôle la perfection notamment sur les travellings précédent les mémorables répliques finales. Un Chabrol de bon cru.
Monsieur Claude Chabrol (qui vient de partir de la scène et de la vie), disséquait en 1982 les vices et les travers de la société bourgeoise actuelle. Les mensonges entre tous, l'opprimé du village, la paranoïa, la peur, tout celà, Chabrol avait l'habitude d'en parler sans pour autant faire parler ses acteurs. "Les fantômes du chapelier" montre l'incertitude d'un tueur en série (formidable Aznavour) et la honte du village incarné par le magistral Michel Serrault ("La cage aux folles", "Garde à vue"...) qui nous montre UN jeu de son talent d'acteur. Monsieur Chabrol en revenait à son thème de prédilection, la société. Du haut d'"A double tour" et de "Landru", Claude savait de quoi il parlait. Sa réalisation, toute en finesse, alternant scènes palpitantes et scènes du qutotidien, marquait déjà l'immense talent du réalisateur. "Les fantômes du chapelier" était proposé ce soir sur Arte en hommage à l'un des plus grand cinéaste d'aujourd'hui, créateur avec Godard ("A bout de souffle"), Truffaut ("Les 400 coups") et Lelouch ("Un homme et une femme") de la Nouvelle Vague. LUI, Monsieur Claude, il a fait "Le beau Serge" avec Brialy, "Les cousins" toujours avec Brialy, "Le boucher" avec Stéphane Audran (son épouse à la vie comme à l'écran), "Que la bête meure" avec Jean Yanne, "Violette Nozière" avec Isabelle Huppert qu'il a révélée, ... tant de beaux films qui font partie de la culture cinématographique française aujourd'hui. "Les fantômes du chapelier", à regarder uniquement pour Chabrol, mais aussi pour Serrault. Des seconds couteaux intéressants (Cluzet et Chaumette en tête) pour une musique d'un des fils de Claude (Thomas) qui ne manque pas de mordant ! Spectateurs, ne rêvez pas, Serrault vient à vous ! PS : "Les fantômes du chapelier" est basé sur une oeuvre de Georges Simenon (créateur de Maigret !). Ce qui permet aussi d'avoir une pensée pour Bruno Cremer ("Noces blanches", "La 317ème section"...). Que d'histoire ! ...ces fantômes !!!