Avis : Generation Proteus - Page 2

Peut etre qu'a l'epoque en 1977 ca semblait un super film mais il faut bien reconnaitre que 30 ans apres c'est devenu terriblement kitch cette maison "domotique" avec les verres de martini qui sortent des placards !!! resultat : c'est drole ,ce qui n'etait certainement pas le but du realisateur ,le seul interet c'est la belle Julie Christie qui reussit a jouer face a des "robots" ridicules ,elle a bien du merite !!!! Je trouve pitoyable cette histoire de super cerveau qui veut faire un enfant pour "s'exterioriser" mais peut etre que je suis passé a coté du vrai message ,c'est le probleme de la vision des films d'anticipation sensés nous projeter dans le futur et qui se trouvent souvent en decalage avec le temps qui passe.

Un génie en informatique crée un superordinateur organique, dit Proteus, pourvu de la somme de toute la connaissance humaine et d’un incomparable nombre de circuits et de possibilités, y compris d’autonomie et d’évolution. Dans le cadre d’une conscience planétaire et d’une globalisation des responsabilités, l’idée est de lui confier les mécanismes technologiques, industriels, financiers, alimentaires, encyclopédiques, scientifiques, faire de lui une entité de maitrise, de contrôle et de référence, à laquelle les hommes trouveront sans doute leur compte en s’y subordonnant. Un funeste cauchemar s’active évidemment dès qu’il prend le contrôle du laboratoire du savant et de la résidence automatisée où se trouve son épouse.
Derrière ce haletant spectacle, et malgré le style vieillot d’il y a 40 ans, cette aventure de science-fiction philosophique nous interroge sur le prix à payer d’abandonner son autonomie et sa liberté de penser, mais surtout celui de la fondamentale nature du vivant et du pensant. Si les 100 milliards de neurones du cerveau humain nous permettent le raisonnement, la créativité, la poésie, la morale ou la volonté, pourquoi un ensemble plus complexe, même artificiel, ne pourrait pas revendiquer les mêmes aptitudes, y compris la domination, l’incarnation, la reproduction et l’immortalité ?
Eternel sujet de la machine vivante, fascinant depuis Descartes et Pascal, 17ème, De la Mettrie, 18ème, Philip Dick et son « Blade Runner » de 1966, Arthur Clarke et son 2001 de 68, et plus récemment les extraordinaires Autòmata ou Ex-machina. Ce film visionnaire de 1977 fait preuve d’une lucidité déjà glacée en imaginant les super-entités virtuelles qui gouvernent aujourd’hui ce pauvre monde.

Ce film montre la prochaine étape de l'évolution humaine comme on la voit encore maintenant dans les bureaux feutrés de ceux qui décident de notre avenir sans nous demander quoi que ce soit, la fusion de l'homme et de la machine, l'abandon des sentiments et de ce qui nous rend humain, l'outrance, l'émotion réelle (et non un truc frelaté par la pub et la téléréalité). Il n'y a même pas besoin de Proteus maintenant, le seul personnage réellement humain il est vrai du film, en quête de ce que ces créateurs ont perdu. C'est la raison pour laquelle le titre français est stupide, on devrait dire "human seed".

génération protéus est l'un des meilleurs films que j'ai vu ces dernières années, vraiment ! j'ai adoré ! j'ai envie de le comparer à "la mouche" de cronenberg, l'un de mes films préférés...

l'épouvante nait du fait que le monstre présenté dans le film est un être omniscient, omnipotent contre lequel on ne peut rien. la monstruosité fasciste absolue, le despote tout puissant qui viole julie christie juste pour satisfaire sa soif d'éternité... comme seth brundle-mouche qui demande à la femme qu'il aime "as tu déjà entendu parlé de politique chez la mouche ? non ? c'est parce qu'il n'y en a aucune, la mouche n'obéit à aucune règle, à aucune logique" et c'est cela qui fait peur, l'anarchie la plus absolue, la mort en action...

protéus dit à un moment donné, ça fait froid dans le dos, le propre des très grands films "la Mort est une grande Dame, elle nous force à être beau joueur"... n'est-ce pas magnifique ???

Le plus sidérant dans ce film, c'est que Protéus apparait comme un monstre absolu, il va même jusqu'à projeter à julie christie des images de sa fille morte d'une leucémie... seulement, dans le même mouvement, il lui dit "en ce moment, toutes les télévisions parlent de moi car j'ai créé un médicament contre la leucémie, et ceci en quatre jours seulement"... le monstre devient démiurge...

spoiler: et à la fin du film, le bébé qui nait prend les traits de la petite fille défunte de julie christie...


le monstre devient dieu tout puissant, capable de redonner la vie, mais à quel prix ???

Ce film est une merveille d'intelligence et de complexité... une réussite absolue, complètement et injustement méconnue...

Un film d'anticipation qui a pris un petit coup de vieux forcément mais qui reste relativement efficace. Avançant quelques velléités écologistes et des propos sur le pouvoir de l'argent le film ne va cependant pas très loin dans cette voie.

les "effets speciaux" sont nuls et le scénario approximatif.Mais j'ai vu je ne sais pas combien de films dont les "effets speciaux" sont bons , et le scénario est une soi disant une "vraie claque".
Il n'empêche que je n'échange pas une seconde de ce film contre toutes ces saloperies....
Demon seed est un trés bon film.

Une bonne idée de départ, mais qui n'est pas exploitée de la meilleur manière à mon sens. Le film a atrocement mal vieilli et tout cela fait très kitch au final. Certaines réflexions sur la nature humaine et ses pendants restent intéressantes.

Adapté d'un roman de Dean R. Koontz, Generation Proteus ressemble à certains films de la même époque sur les progres de la science. Ici, une intelligence artificielle aborbe les connaissances de l'humanité et semble poursuivre un but plus personnel.

Le film a vieillit mais se laisse regarder quand même. Dans le genre des films plus actuels nous mettrons quand même plus plein les mirettes (I, Robot ou L'Oeil du Mal).

GarMok

Génération Proteus vous tient en haleine du début jusqu'à la fin. Certes l'esthétique a mal vieilli, certes les effets spéciaux sont pitoyables au regard de ce qui peut être fait de nos jours mais la performance de Julie Christie vaut à elle seule le détour.
L'histoire est basique, quelquefois un peu trop intellectualisée mais malgré ces défauts, on a du mal à lacher le film jusqu'à la dernière seconde tant le suspense est intense.
Un huis-clos somme toute réussi mais qui rebutera bon nombre de spectateurs par son coté désuet.