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salvo C.
2 abonnés
10 critiques
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5,0
Publiée le 9 novembre 2022
Ce film en huis clos est exceptionnel avec des dialogues et des acteurs incroyables. Il s'inscrit dans une tradition du film d'auteur distrayant. On attend la relève de ce cinéma avec impatience.
Adapté de la pièce de théâtre d'Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri, Cuisine et Dépendance en reprends les codes. Ainsi, le lieu quasi unique (une cuisine dont on ne sortira qu'à quelques rares exceptions), ce qui laisse songeur sur la pertinence d'en faire un film... L'œuvre n'en est pas pour autant inintéressante, brillant par son écriture ciselée des dialogues et l'interprétation brillante de tout le casting. Mais la mise en scène est totalement absente, donnant une impression de "théâtre filmé".
Le film a probablement mal vieilli? je viens juste de le regarder, plus de 30 ans après sa sortie. Je pensais avoir droit à des échanges, des dialogues plus corrosifs....du coup beaucoup d'ennui..
Je suis hermétique à ces films blabla qui, en plus, se passent dans un endroit limité. J’’avais bien aimé « Le goût des autres » avec la même équipe, ou presque, mais ici l’ennui m’a très vite gagné . Pas pour moi.
J'attendais beaucoup plus de cette comédie vaudevillesque. "Cuisine et dépendances" raconte les coulisses d'un dîner entre amis. On ne participe pas au repas (les protagonistes non plus d'ailleurs..), tout se passe dans la cuisine de la maîtresse de maison, Martine (Zabou Breitman rarement aussi hystérique et énervante). A tour de rôle, chacun des invités viendra mettre son grain de sel ou de l'huile sur le feu. Plutôt bonne idée de départ (le film est l'adaptation de la pièce de théâtre écrite par Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui), le film pêche par son casting inégal. Si les acteurs sont reconnus et généralement bons, ils sont ici utilisés à contre emploi. Jacques (Sam Karmann) est trop mou et manque de piquant et Fred (Jean-Pierre Darroussin assez moyen), ce frère accro au poker ne semble pas vraiment concerné, tantôt benêt tantôt larmoyant, on y croît pas du tout. Reste les deux meilleurs du film, Jean-Pierre Bacri comme à son habitude.. désagréable mais attachant et Agnès Jaoui très classe dans son rôle de Charlotte. Le film manque de peps (et ce n'est la BO très latino et rythmée qui gommera cela), les sujets abordés sont répétitifs et dépourvus d'intérêt pour le spectateur (les discussions stériles qui tournent en boucle sont spoiler: les dettes de jeu du frère, la jalousie déguisée de Martine et la "bonne humeur" relative de Georges et le tout dans une cuisine au style particulier limite anxiogène.
Je ne sais pas trop quoi en penser. Tout est très moyen dans cette pièce de théâtre : les dialogues, l’humour, les situations. Les acteurs sont bons par contre et la fin plutôt réussie. J’étais tout de même parfois à la limite de l’ennui : un assez généreux 2,5 étoiles.
Un couple invite des anciens amis perdus de vue et retrouvés par hasard pour un diner. Les anciens amis en question ont évolué. Lui (que l'on ne voit jamais) est une sorte de people télévisuel et sa compagne dirige un magazine en vogue qui lui appartient. Ils arrivent avec deux heures de retard. De surcroit, sont présents à ce diner un frère et un ami en galère, deux pique-assiettes aigris et paumés qui trainent leurs misérables existences. Le décor est planté pour que la réunion prévue vire au drame, avec des remarques acides à profusions. Les véritables caractères de chacun se révèlent entre haines, jalousies, rancoeurs et regrets. Un vrai petit bijou qui n'a pas pris une ride en 15 ans. Tous les comédiens sont remarquables. C'est une peinture lucide de ce qui se produit lorsqu'on court après le temps passé et que l'on s'échine à faire selon les convenances, pour offrir aux autres une devanture superficielle de vie parfaite.
A partir d'une pièce de théâtre qui se déroule en huis clos, la cuisine, Philippe Muyl mais surtout ses deux scénaristes Jaoui & Bacri, font un film sur la petite bourgeoisie parisienne. «Cuisine et Dépendances» (France, 1993) de Philippe Muyl est un vaudeville sympathique non sans un certain talent d'écriture. La mise en scène est très vite endigué par le cadre unique, celui de la cuisine et si cela peu avoir des inconvénients, ceci permet également une puissance de suggestion. L'action est décentré, alors que tout semble se jouer dans le salon, les coulisses (la cuisine) viennent commenter l'action, la disséquer, la juger et interviennent aussi sur cette même action hors cadre. La suggestion va même jusqu'à faire exister deux personnages qu'on ne voit même pas. «Cuisine et Dépendances» se veut donc le verso d'une soirée mondaine, les sous-sol d'une bienséance bourgeoise ridicule. Si l'écriture du scénario possède quelques petites perles de répliques, typique de la nouvelle comédie française, elle souffre aussi d'une conclusion bien trop hâtive, bien trop prompte par rapport à la douce installation du climat du film. Mais «Cuisine et Dépendances», histoire typiquement théâtrale, se révèle in fine bien décevant puisque la critique qu'il semble adresser à cette petite bourgeoisie ne mène pas son but à bien, s'arrête en chemin, histoire de conclure vite fait bien fait. La réalisation de Muyl sert l'histoire avec justesse, cadrant sciemment pour éviter les achoppements de la retranscription stricto sensus. L'intervention ponctuelle de l'homme âgé dans l'appartement adjacent intervient comme un fantôme curieux, moral du devenir solitaire des protagonistes. Ainsi «Cuisine et Dépendances», s'il est un vaudeville français de qualité n'est qu'un brouillon du travaille Jaoui-Bacri, bien plus précellent dans «Le Goût des autres» (France, 2000).
Une comédie plaisante, et grinçante! Un très bon jeu de comédiens dans une histoire qui parlera à tout le monde. Ou comment chacun fait son numéro de charme face à un invité de "prestige" mais dans quel but??? La Notoriété? Chacun observe le comportement de l'autre et s'en va le dénoncer de suite dans cette cuisine, endroit de repli de la soirée. Bacri est une fois de plus râleur à souhait, les autres font le job et s'en tirent assez bien également dans cette histoire récupérée du théâtre, bien adaptée à l'écran par Muyl. Un bon moment, un film à conseiller sans aucun doute.
Une très bonne comédie française qui traite des faux-semblants : nous sommes face à l'envers du décor d'un dîner en ville, là où toutes les frustrations et les rancœurs éclatent. Les acteurs sont impeccables, mention spéciale pour Bacri qui excelle dans son rôle d'inlassable râleur.
Bien avant "Un air de famille" , Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri nous offrait cette formidable comédie qu'est "Cuisine et dépendances" et on notait déjà ce ton si amer et grinçant sur les petits soucis , petites rancoeurs , non-dits , mal-être de personnages au départ commun et banals mais en réalité d'une richesse de propos extraordinaires. Ces personnages bénéficient d'un casting première classe Zabou et Jean-Pierre Bacri en tête. L'essentiel de l'action se passe dans la cuisine et respecte ainsi le point de vue de la pièce de théâtre qui est à l'origine de ce film comme pour "Un air de famille". Les dialogues sont percutants et savoureux et fusent avec de plus en plus de pêche au fur et à mesure du film. Le film bénéficie aussi d'une musique de flamenco en intermed qui donne beaucoup de charme et de dynamisme. Une excellente comédie française écrite à merveille par le duo à la patte toujours incisive Bacri/Jaoui.
drôle, juste, fin, observant les grandes questions existantielles: la réussite, le bonheur etc... par la petite lorgnette! les malentendus frustrations jalousies et lachettés ordinaires qu'ils subissent ou provoquent, rendent les personnages plus humains que nature et ça les rend boulversants! une belle oeuvre intimiste sur la condition humaine ,rien que ça!