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Sid Nitrik
43 abonnés
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3,5
Publiée le 3 février 2014
Quand toute la ville a perdu ses balloches, il faut un shérif courageux et charismatique pour éviter qu'elle ne tombe aux mains des méchants qui arrivent par le train de midi pile. Et c'est le charismatique Gary Cooper qui s'y colle. Considéré comme l'un des plus grands westerns classiques de tous les temps, titre qu'à mon sens il ne mérite pas vraiment, « Le train sifflera 3 fois » puise tout son intérêt dans l'attente de l'affrontement final et dans l'image de la couardise incarnée par les habitants et l'adjoint Pell, joué par le fantasque Lloyd Bridges (père de Jeff, vu dans « Y-a-t-il un pilote... » ou « Hot shots »). Le développement n'a pas vraiment très grand intérêt ici, c'est plus ce sur quoi il débouche qui fait la qualité : un modèle de fusillade « western » où le héros confirme qu'il est un héros avant de partir nonchalamment en tournant le dos à tous ces pleutres. On note aussi au casting la présence de Grace Kelly ainsi que Lee Van Cleef dans un petit rôle de méchant. Un bon western.
Fred Zinnemann nous offre un western devenu classique, grâce à son casting, et l'histoire que l'on suit en temps réel. L'action se passe à la toute fin du film, mais le scénario est rempli de suspens, et on découvre le personnage campé par Gary Cooper.
Le futur ancien shérif était censé quitter la ville après son mariage avec Grace Kelly, il semble être aimé de tous. Puis, une fois que l'on apprend qu'un ancien bandit est sorti de prison pour venir se venger du shérif qui l'a mit en prison, toute la ville se défait peu à peu du protagoniste qui semble en fait très peu désiré.
A noter que c'est la première fois, que l'on voit Lee Van Cleef à l'écran, connu par tous, plus tard, pour son rôle dans la trilogie du Dollars de Sergio Leone.
Un des rares films qui à ma connaissance se passe en temps réel, ce méme temps prenant alors une importance incroyable dans le déroulement du film... il est 10h40 au commencement et 12h10 au final, on regarde l'heure avec les protagonistes, la tension monte, on ressent la chaleur, la solitude du shérif, on la partage... j'ai été très surpris par ce film, qui est magnifique.
Western d'anthologie dans lequel un sherif apprend juste avant de prendre sa retraite que le dangereux bandit dont il avait libéré sa ville quelques années auparavant vient d'être libéré et arrivera d'ici quelques heures. Préoccupé par son sens du devoir et anticipant le fait que s'il fuit maintenant il sera obligé de le faire toute sa vie, il décide de reprendre son étoile et d'attendre son ennemi. Ce qui fait la force de ce western, désormais culte, n'est pas le face à face entre le bandit et le shérif, le méchant n'étant consistant que grâce à l'attente qu'on lui accorde et n'ayant à son actif que deux ou trois répliques. L'interrêt vient de la psychologie: le shérif n'arrive pas à trouver de volontaires pour l'aider à affronter le bandit et ses hommes, toute la ville le lâche par peur et aussi par soutien au bandit dont certains étaient ces amis. Ce film raconte donc le combat d'un homme abandonné qui affronte son destin avec fatalité par devoir envers la justice et envers toutes ces personnes. L'arrivée inévitable de son destin est appuyée par une attente chronométrée, ce qui est assez unique dans un western et est accompagnée par une balade country mélancolique qui berce tout le film. Un tournant dans l'histoire du western, un beau film maîtrisé qui réfléchit sur les rapports humains face à la mort.
Avec un budget assez ridicule, Fred Zinnerman signe un très bon western avec un rythme pas mal et un Gary Cooper excellent. J'ignorais qu'il y avait un lien avec le maccarthysme, mais cet angle est assez intéressant. Le suspense est vraiment là et la scène finale est brillamment réalisée. Ce film mérite son statut culte d'incontournable de western. Seul bémol, je trouve que Grace Kelly est assez inutile.
Le Train sifflera trois fois, western classique des années 50, est un film plutôt original dans son genre. Gary Cooper y interprète un shérif, venant de se marier et sur le point de prendre sa retraite, qui va devoir affronter un vieil ennemi, un malfrat, qu'il avait jadis arrêté. L'histoire n'est pas la plus spectaculaire, cependant, la façon dont elle est racontée, et les personnages, la rendent beaucoup plus intéressante. Premièrement, j'ai apprécié le fait que l'action du film se déroule presque en temps réel. Ce respect de l'unité de temps est quelque chose de très rare au cinéma, et dans mon oppinion, c'est très bien réussi dans ce film, et c'est même un excellent choix, vu que cela donne un suspens tout particulier au film. Après, j'ai aussi apprécié les personnages, qui contrairement au cas de beaucoup de films du même genre sont réalistes. En fait, dans Le Train sifflera trois fois, il n'y a pas vraiment l'image du cow-boy qui tire plus vite que son ombre. Ici, il y a plutôt des hommes, qui doutent et qui ont peur. Bien intéressant et original pour un western. Le scénario, est comme déjà dit, bien plus intéressant qu'on ne pourrait le croire au premier abord. Il s'agit d'une histoire simple, mais qui parle de beaucoup de choses, comme l'amour, la fierté, le courage, entre autres. Bref, Le Train sifflera trois fois, est un film qui malgré son âge n'a pas perdu de son intérêt. Un film, qui sans être le chef d'oeuvre du siècle réussit à susciter l'intérêt et à maintenir le suspens jusqu'à la fin. Un bon film, à voir.
Un bon western qui raconte l'histoire d'un shérif (excellent Gary Cooper) qui n'arrive à trouver aucun soutien auprès de ses concitoyens pour affronter Frank Miller (criminel fraîchement sorti de prison et qui veut se venger de celui qui l'a arrêté) et sa bande et qui doit faire face à un véritable festival d'excuses en tout genre (par lâcheté, intérêt, vengeance....), en totale opposition avec le "Rio Bravo" de Howard Hawks. Il ne se passe pas grand chose en dehors de l'affrontement final, mais la tension, qui monte au fur et à mesure des refus subis par Will Cane, est amplifiée par les nombreux plans sur les horloges (compte a rebours du moment fatidique) et par les percussions hypnotisantes de Dimitri Tiomkin.
Un grand film, irréprochable sur de très nombreux points (interprétation, musique, scénario, etc), mais qui contient un défaut de taille : sa fin. Non pas qu’elle soit mauvaise en soi, loin de là, sauf qu’elle aurait été bien plus belle et significative si elle avait été plus tragique et abouti à la mort de Cane. Un happy end qui arrive comme un cheveu sur la soupe tant il ne colle pas avec le pessimisme ambiant de l’histoire, et fait disparaitre toute once de morale et même de poésie. Sans cela, Le Train sifflera trois fois aurait pu être l’un des tout meilleurs films de l’histoire du cinéma, et c’est d’autant plus regrettable.
Que ce soit la musique, le montage, le jeu de Gary Cooper ou la crise de conscience que traverse son personnage, ce western est vraiment très bon. On découvre la ville gardée par le Marshall au rythme de sa course pour trouver des alliés dans un combat perdu d'avance. L'ordre religieux, la justice, et même les flics se dérobent ici à l'affrontement final. Un seul homme trace son chemin dans la tempête. Et son mérite n'en est que plus grand. L'histoire est donc particulièrement bonne et malmène le manichéisme qu'on aurait imaginer pour un tel scénario. La grande force du film tient au montage : on suit durant presque une heure et demi les pérégrinations du shérif. La fin nous offre une belle morale, fière et droite. Le seul problème, c'est que vu d'un oeil peu exercé, ce western ne révèle pas toutes ses qualités. Mais, pour un film daté de 1952, franchement, il a plutôt bien vieillit comparé à d'autres western de la même époque. Immanquable pour un cinéphile !
Quel talent devant l'adresse de F. Zinnemann et sa gestion du montage, de l'histoire et de sa réalisation. Il arrive à tenir en haleine avec un synopsis qui tiendrait sur un timbre poste. Un ancien prisonnier vient en ville pour régler ses comptes avec l'ancien shérif, point. Mais l'attente est filmée sans ennui, et le film raconte tout ça avec un intérêt pour les relations humaines qui mettent en avant beaucoup de caractères, de ressentis différents selon les personnages, leurs désirs, leurs envies, leurs frustrations. Autant le film paraît un peu long suite au style donné mais tout autant la scène du climax est brève et intense qu'elle atteint l'effet et la puissance escomptée grâce à la maîtrise du rythme, un grand merci je suppose au monteur E. Williams pour une œuvre qui donne encore des leçons aujourd'hui avec une telle simplicité mais en même temps, un travail énorme en amont.
Alors qu'il n'est plus marshall et qu'il n'a donc aucun mandat pour le faire, le beau gosse au regard dur à qui on la fait pas, prend sur lui de se mettre en danger pour exécuter un type qui a été gracié ou libéré ou je ne sais quoi par le système judiciaire, le tout en plantant sa gonzesse avec qui il vient de se marier. Pour finir, la gonzesse en question manque de se faire buter, et personne ne songe à poursuivre la star, qui vient juste de commettre un homicide prémédité. Le tout en prenant un air outré à chaque fois qu'un congénère refuse d'aller se faire buter avec, c'est notable, absolument aucune raison valable. Bref, c'est complètement débile.
Ceci dit c'est un western, c'est un peu le principe.
Western d’excellente qualité bénéficiant d'une mise en scène au cordeau. Sur fond musical quasi permanent de « Si toi aussi tu m’abandonnes » chantée par Tex Ritter (et reprise plus tard par John William), un western particulier au scénario original où le héros (belle performance de Gary Cooper), marié à une quaker non-violente, a …peur ! La scène de l’attente des trois complices à la gare est nettement citée dans « Il était une fois dans l’Ouest ». La mise en scène précise permet de faire le tour de la société d’une bourgade de l’époque. A noter aussi que le scénario respecte unités de temps et (presque) de lieu. Un film important qui a donné ses lettres de noblesse au western.
Mais quelle merveille. C'est un film que je ne me lasse pas de voir (15 fois?...). Un épure, un classicisme, une beauté du noir et blanc. La musique fait corps avec le film, les caractères sont fouillés (Ah! Katy Jurado, l'ancienne et fière maîtresse, pour qui son vieux majord'homme se languit d'un amour muet), Gary Cooper, beau, humain, dont la composition n'est pas sans évoquer le fameux Wyatt Earp. Une Grace Kelly de 21 ans, lumineuse, un couple improbable mais magnifique... (et, pour l'anecdote, sur un plan, une mouche, qui court sur la chemise de Cooper, immortalisée, elle aussi).