Avis : Le Capitan - Page 4

Un bon film de cape et d'épée typique des années 60, même si quelque peu désuet, avec un Jean Marais en très grande forme (ce dernier exécute toutes ses scènes, même celle de l'escalade de la paroi d'un château). Bourvil, bien que second rôle, apporte sa petite touche comique bienvenue. Un film bien divertissant avec de nombreux combats d'épée et une très bonne intrigue.

Film de cape et d'épée le plus classique qui soit, avec de bonnes chorégraphies à l'épée, une romance cucul la praline, une chanson en plein milieu et un héros banal dont le rôle consiste à sauver tout le monde et escalader des tours avec des couteaux (performance véritablement réalisée par l'acteur Jean Marais qui a failli y rester quand un de ses poignards s'est brisé). Vient s'y ajouter de nombreux éclats de rire dûs au personnage à la fois hilarant et touchant joué par Bourvil, tout simplement ridicule avec sa perruque et sa voix iconique.
Historiquement on est sur quelque chose de fidèle de ce que j'ai pu constater.
La photo est pas très belle et la musique c'est du "BOUM BOUM RANTAMPLAN OUIIINN", les effets spéciaux et le son sont très mal conservés.
Un film ressemblant beaucoup au "bossu" du même réalisateur et qui se laisse regarder pour son humour, ses scènes d'action, et pour la culture générale, sans plus.

« Oui, encore moi. Le moins qu’on puisse dire c’est que vous n’êtes pas facile à joindre. »

Réutilisant des décors d’autres de ses films, André Hunebelle s’essaie pour la quatrième fois au film d’aventures de cape et d’épée, après un sympathique Trois Mousquetaires (1953), un Cadet Rousselle (1954) raté et un Bossu (1959) qui a fort mal vieilli. Au scénario, dans cette adaptation d’un roman de l’anarchiste Michel Zévaco, on retrouve deux fidèles du réalisateur : Jean Halain, qui n’est autre que le fils d’Hunebelle et deviendra le principal dialoguiste de Louis de Funès et Pierre Foucaud. La musique est confiée à un autre fidèle d’Hunebelle : Jean Marion.

Le Bossu ayant malgré tout eu énormément de succès à sa sortie, le réalisateur reprend le couple Jean Marais/Bourvil, dans des rôles stéréotypés : celui du héros sans peur et amoureux et celui du valet, compagnon, pleutre et drôle. Si le premier offre une prestation sérieuse, notamment dans les cascades et les combats, un peu trop théâtrale dans les dialogues, le second se perd hélas trop souvent dans ces cris qui deviendront sa marque de fabrique. Quelques scènes cependant sont fort bien menées, comme celle du début où l’on découvre le personnage de Cogolin ou la leçon d’escrime ou même la fuite du Château de Clairefont, quasi melvinienne. A ce couple en répond un autre en négatif, Arnoldo Foà/Guy Delorme. Le premier, illustre comédien et acteur italien, doublé à la perfection par Georges Aminel, interprète avec beaucoup de naturel le tout-puissant Maréchal d’Ancre Concini, le second, figure typée du méchant, également cascadeur, est plus représentatif dans son rôle en action. Autour des quatre hommes, on retrouve Elsa Martinelli, icône de la mode qui explosera dans les années ’60 en tournant avec les plus grands réalisateurs italiens, américains et français, Lise Delamare, qui jouait déjà dans la première adaptation du Capitan (Robert Vernay, 1946) et Pierrette Bruno, restée célèbre pour son rôle dans la pièce La Bonne Planque, avec Bourvil.

Si les trois précédents films de cape et d’épée d’André Hunebelle étaient surtout des prétextes à quelques scènes amusantes ou d’action, ce Capitan est beaucoup plus construit, plus enlevé que ses prédécesseurs (malgré un montage chaotique), plus classique aussi, si l’on excepte les scènes de comédie musicale assez lunaires, ce qui permet enfin au réalisateur d’opérer en tant que tel, sans plus être brouillon. Malheureusement, les raccords sont encore parfois trop mal faits et altèrent la chorégraphie des scènes de combat. Comme pour Les Trois Mousquetaires, les décors sont assez bien rendus, historiquement plus crédibles que le pitch lui-même.

Au final, si on est loin du chef d’oeuvre, ce Capitan offre un agréable divertissement suranné, un film qui fait partie de la petite histoire du cinéma français.

Le Capitan est un film d'André Hunebelle de 1960. Il est caractéristique des films de cape et d'épée de cette époque, on y retrouve le duo du Bossu, Jean Marais dans le rôle du Chevalier François de Capestang et Bourvil dans le rôle d'un montreur de foire et de valet, Cogolin. Le film est tiré d'un roman de Michel Zévaco, dont l'action se situe en 1616, sous la Régence de Marie de Médicis. Le Capitan est le surnom peu flatteur que donne Concini, le favori de la Reine Mère, au Chevalier de Capestang (Jean Marais) après que celui-ci ait refusé son offre d'espionner pour son compte. Jean Marais incarne, comme à son habitude un personnage noble et loyal, fidèle à son Roi en toutes circonstances. Il enchaine dans ce film les combats à l'épée, les poursuites à cheval et de nombreuses cascades qu'il réalise lui-même. On notera la célèbre scène où il escalade une des tours du Château de Val (Bort-les-Orgues), à l'aide de poignards enfoncés dans la maçonnerie. Si l'action ne manque pas dans ce film, les scènes de combat ont plutôt mal vieilli, le montage et les raccords hasardeux donnent des combats saccadés et peu réalistes. Les costumes trop impeccables et la coiffure indéformable de Jean Marais, deviennent un peu agaçants à la longue. L'histoire, quant à elle, est quelque peu malmenée pendant les 2 heures que durent le film, mais l'ensemble reste très divertissant et agréable à regarder. Bourvil s'en sort fort bien, comme toujours, dans son rôle de valet-troubadour. On notera la présence de quelques seconds rôles comme Pierrette Bruno dans le rôle d'une femme de chambre italienne, la ravissante Elsa Martinelli (attention les yeux !) qui incarne Gisèle d'Angoulême ... et bien sûr l'incontournable méchant, le Jack Palance français, Guy Delorme.
Si le Capitan souffre des défauts des films de cet époque, il reste toutefois un bon divertissement, un brin nostalgique il est vrai. Avec le Bossu, c'est probablement un des films à voir pour se faire une idée des films de cap et d'épée du cinéma français des années 60. Un classique à voir au moins une fois.

Bourvil est tellement attachant et sympathique dans son registre habituel. Le Capitan est un film historique de cape et d'épée, efficace avec des touches de chansonnettes distrayantes. Jean Marais toujours efficace dans son style de héros juste, droit, courageux et intrépide. Quel plaisir de l'entendre s'exprimer avec sa diction irréprochable. A voir absolument pour les amateurs.

Un grand classique du capes et d'épées avec 2 acteurs tres droles qui se completent parfaitement.

Classique "cape et d'épée" de l'epoque, il n en demeure pas moins que ce film est un divertissement pour la famille. La trame historique est respectée. Les décors naturels rajoutent de l'intérêt à ce film qui n'en manquait déjà pas.
Histoires d'amour, humour, scènes de bravoure, combats d'épée, tout saute, virevolte pour notre plus grand plaisir. Jean marais y est excellent dans son jeu. Il symbolise parfaitement l'honneur, la noblesse, la loyauté. Quant à bourvil, il est comme toujours inoubliable, irrésistible.
Pour conclure, voilà un film qui fait du bien ; un film qui ne se contente pas de nous éblouir par des effets spéciaux en oubliant l'essentiel qui fait les bons films. Un vrai bon film, du vrai cinéma d'autrefois. A voir et revoir sans modération.