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Un visiteur
5,0
Publiée le 13 février 2012
Rares sont les films aussi vieux à être encore aussi actuels. Jean Renoir réalise une oeuvre rythmée, esthétique et bardée de messages sur l'amitié entre les peuples, les classes... J.Gabin y trouve un de ses plus grands rôles: très loin de l'ancien brigand cabotin qu'il a pu jouer des dizaines de fois, il est ici touchant et charismatique.
On frissonne, on se sent patriote et citoyen du monde en même temps, la grande illusion fait aimer les gens.
Monument du cinéma. Et à juste titre. Stroheim, Gabin... poignants. La nostalgie de ces grands acteurs en plus! Fascinant. Ce film à lui tout seul donne au cinéma une bonne raison d'exister.
Film daté ayant mal vieilli dans lequel l’action est assez ténue. Il ne se passe finalement pas grand chose et le peu qui se passe n’est pas passionnant, à l’exception de trop rares moments,.
Ça n’est pas parce qu’un film a été considéré comme un chef-d’œuvre lors de sa sortie que, quatre-vingt ans plus tard, il apparaît encore comme tel. Le cinéma a trop évolué depuis ses origines, pour que beaucoup d’œuvres majeures ne deviennent pas irrémédiablement périmées.
Dans ce film se déroulant pendant la Première Guerre mondiale nous suivons des soldats français détenus dans un camp de prisonniers en Allemagne. C'est un film qui parle de l'Homme. L'Homme en temps de guerre, soit la subissant soit la prenant plaisir à la faire. Les simples soldats allemands comme français se respectent car ils semblent tous deux embarqués dans cette bêtise qu'ils n'ont pas voulue. Les bourgeois eux y prennent plaisir à la faire, et se rapprochent par la similitude de leur caste, à l'image de l'amitié naissante entre le commandant Von Rauffenstein et le Capitaine de Boeldieu, étant même nostalgique d'un temps révolu, car leur monde est décadent. Les moments de profonde camaraderie entre les prisonniers sont tout bonnement exquis et réussis à nous faire nous attacher à ces prisonniers. Nous voyons que la similitude entre Allemand et français montre la bêtise de cette guerre et en fait un film profondément pacifique. Tout simplement un incontournable du cinéma.
Film de Jean Renoir sur la première guerre mondiale avec une pléiade de bon acteurs avecJean Gabin qui essaie de s'évader, Erich Von stroheim le geôlier et Pierre Fresnay qui joue un capitaine français. Film historique donc qui reçu le prix du jury de Venise en 1938.
Chef d'œuvre de Jean Renoir , la grande illusion c'est l'idée que cette première guerre mondiale est la dernière mais c'est l'illusion de la vie, car l'égocentrisme est le symbole de ce film. Message pacifiste dans lequel Jean Gabin entre dans le panthéon des grands acteurs français.
Figurant dans les manuels d'histoire, "La Grande Illusion" s'impose comme un chef-d'oeuvre de l'époque. Renoir réalise une oeuvre parfaite, à voir absolument, transmettant un message d'égalité, d'humanité et de fraternité universelle.
Je n'ai pas reçu une claque comme je m'y attendais mais j'ai bien aimé surtout les 20 dernières minutes. Stroheim nous livre ici une magnifique interprétation (mais je l'ai préféré dans Sunset B). Une oeuvre qui nous montre l'illusion que cette Guerre sera la dernière et l'humanisme des personnages. Avec du recul, je me rend compte du très bon film que nous pond Renoir avec ce film à la veille de la seconde Guerre Mondiale.
Un Chef d'oeuvre du patrimoine cinématographique, la restauration du film est hallucinante de qualité! (on croirait qu'il a été tourné il y a quelques mois tellement l'image est superbe). avec Jean Gabin et Pierre Fresnay quel plaisir de revoir des films comme çà. c'est surrement l'un des meilleurs film de Jean Renoir....
Il semble de temps en temps manquer une ou deux scènes pour que la "Grande Illusion" nous donne le grand film qu'on espère voir... Mais Renoir a compris qu'il n'est pas nécessaire de tout montrer et s'attache finalement à nous peindre les moments de la captivité qui la rend presque charmante : les repas partagés, les bonnes relations avec les geôliers et l'amitié entre les soldats. S'échapper n'est qu'un jeu, jeu terrible car il peut entraîner la mort, qui n'est présente qu'à moitié en prison. Pour le charme d'antan, et se rincer l'oeil en matant Jean Gabin.
Je ne connaissais ce film pourtant très célèbre... et je dois dire que je n'ai pas été déçu. Charles Spaak a écrit là un grand scénario humaniste, une grande histoire d'amitié sur fond d'espérance en un monde meilleur... Et le jeune Jean Gabin est bouleversant d'humanité fragile et forte (il y a vraiment deux Gabin, celui de mon enfance qui "gabinisait" et était un peu ennuyeux, et le jeune Gabin, celui de la Grande illusion, de Pepe le Moko...)
Renoir disait lui-même que "L’art du cinéma consiste à s’approcher de la vérité des hommes, et non pas à raconter des histoires de plus en plus surprenantes". On peut opposer à ceci que la beauté du cinéma réside surtout dans la possibilité qu'il a de créer des univers qui n'existent que sur l'écran. Se détacher de la réalité, à condition que cela soit fait avec talent, peut permettre de véhiculer des messages et des émotions avec autant sinon plus d'efficacité qu'en collant à la réalité.
Mais ce principe de réalisme guide le cinéma de Renoir, qui préfère appréhender l'humanité sous un certain angle avec des récits fortement situés temporellement, spatialement, en somme, historiquement. La grande illusion en est l'archétype. Un film dont on peut reconnaître l'importance en terme de message, mais qui ne parvient pas réellement à me transporter.
Sorti en 1937, alors que l'on assistait à une escalade de la violence en Europe, ce film a un écho particulier. Parce qu'il montre des relations franco allemandes profondément humaines et respectueuses, nous tenant éloigné de la violence de la première guerre mondiale. Renoir rompt de manière brutale avec la culture de guerre en livrant un témoignage très humaniste à l'opposé de la traditionnelle haine de l'ennemi. C'est là tout l'intérêt du film. On y voit cohabiter des gens que tout oppose: différences de camp militaire ou de milieu social. Et l'on voit une forme de solidarité se développer, tous semblables par l'horreur de la guerre et leur obligation de se soumettre aux ordres.
C'est donc pour moi un beau document historique, qui reste toutefois un peu caricatural (mais comment faire autrement en 1h40), qui fait que Renoir compte parmi ceux qui ont porté le pacifisme par l'art. Mais je suis plus mitigé sur le film en tant que spectacle, ce qui doit entrer en compte dans le jugement.