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Un visiteur
2,0
Publiée le 24 juillet 2010
Un film nihiliste qu'il est aujourd'hui de bon ton de trouver magistral. Warren Oates campe un homme désabusé qui se lance dans un road-movie noir, sombre et jonchée de cadavres et de désillusion. La violence et le péché sont omniprésents, sèchement représentés sous toutes leurs formes. Un film fortement démoralisant, assez proche en ce sens du définitif Bad Lieutenant. Mais contrairement au film de Ferrara, la rédemption n'est point au rendez-vous. Seul le chaos habite Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia. Un film creux donc, en plus d'être visuellement repoussant.
Ca me fait penser à un roman de James Crumley avec ses personnages complexes, hauts en couleurs, violents dans un monde sombre, impitoyable et à moitié fou. Un polar décalé, qui laisse une drôle de sensation après le visionnage. L'ensemble est quand même plombé par le manque de rythme et les longueurs. Un OVNI bien bizarre.
Après lui avoir confié des rôles de seconds couteaux dans des films comme « Coups de feu dans la Sierra », « Major Dundee » ou « La horde sauvage », Sam Peckinpah offre à Warren Oates et à sa gueule cassée la tête d'affiche de son dixième film. Et le sulfureux réalisateur signe encore ici une œuvre noire, baroque, violente et désespérée. « Bring me the head... » souffre de quelques longueurs au démarrage mais se poursuit par une sorte de mixe entre western et road-movie crasseux, ponctué de fusillades rocambolesques (ça en devient presque hypnotique), où va progressivement se révéler le côté dualiste du personnage principal. Minable pianiste de bar attiré par l'appât du gain, il va rapidement devenir un redoutable tueur froid et torturé n'ayant plus grand chose à perdre. La force du film provient donc de ce travail sur le personnage principal, brillamment interprété par Oates. Les scènes d'action sont parfaitement calibrées, le côté crépusculaire bien mis en place et le lieu de l'action génère juste ce qu'il faut d'hostilité pour nous immerger dans l'univers torride et infernal du réalisateur. Du Peckinpah pur jus, sans fioritures.
Un film désabusé cynique sans espoir qui fait l apologie de la violence et de l argent sale mal employé mal gagné et mal dépensé Des américains des voyous qui méprisent toutes les valeurs et qui finiront pas se détruire sous un amoncellement de cadavres Une société vide sans âme inhumaine qui laisse un (de)goût amer
Encore un opus sur les obsessions traditionels du rélisateur ( Donc assez noires et très armées ) qui pourra plaire toutefois aux aficionados ; notamment par sa vérification de cette célèbre pensée de Beaumarchais : Etre pris pour un c... par des c..s est une joie de tous les instants !
la violence brutale, un lyrisme étonnant, et un pessimisme permanent fond de ce film une petite merveille, qui devrait figurer dans la cinémathèque de chacun. Du Peckinpah dans toute sa splendeur.
Ce film de Sam Peckinpah est étonnant. Étonnant car il s'agit probablement de son film le plus romantique. Romantisme au prisme de la vision noire du monde misanthropique de Sam Peckinpah. Romantisme porté par Warren Oates, personnage fort peu recommandable, petit arnaqueur, pas très classieux (voir ses poux pubiens). La manière dont le couple fonctionne, la relation au sein du couple Warren Oates et Isabella Delavega sont très fines et subtiles. Avec une direction d'acteur impressionnante. Et le moteur du film principal est l'amour que porte Warren Oactes à sa femme et la vengeance ou plutôt l'obsession qu'il a de porter la tête d'Alfredo Garcia, ce bellâtre qui a couché avec sa femme. Ce portrait de couple est étonnant et l'on ne s'attendait pas à ça de la part de Sam Peckinpah. La scène de piquenique fonctionne parfaitement. Même si elle est accointée à un viol et un meurtre. Bien sûr les accès de violence sont bien présents ici et surtout à la fin. Mais le film n'est pas là. Il est dans le portrait de ce couple de perdants qui recherche de l'argent et une unité. La tête d'Alfredo Garcia n'est qu'un prétexte pour nous conter les rêves de ce couple (le mariage, l'argent). Warren Oates est affublé de lunettes ce qui fait que l'on ne voit quasiment jamais ses yeux. Étonnant pour l'acteur principal, mais qui n'est pas une grande star. Le film aussi peut être vu comme un documentaire sur le Mexique profond. Les paysages des personnages rencontrés et les décors touchent un environnement assez pauvre et des villages avec des voitures qui sont toutes cabossées ou abîmées, mais aussi des paysages de routes et de campagnes. Une des grandes qualités de l'art de Sam Peckinpah est son génie des décors. Aucune scène ne peut être dissociée du décor et de l'environnement où elle se déroule.
Perdant magnifique, l'excellent Warren Oates (double de Peckinpah) incarne (et de quelle manière!) un pianiste de bar à putes déchiré par ses sentiments. C'est l'occasion d'orchestrer pour Bloody Sam une violente et sordide histoire d'honneur et d'amour. Un sommet de droite ligne tenue coute que coûte, de violence sèche et directe ainsi que d'humanité.
La première heure souffre d’un vrai problème de rythme : peu d’action et un érotisme un peu facile. Mais dès que le personnage incarné par Warren Oates s’empare de la tête, le film décolle et Peckinpah orchestre une ballade meurtrière particulièrement efficace. L’idée de faire de la tête un personnage à part entière est bien exploitée. Ce n’est pas un sommet dans la carrière de Peckinpah mais néanmoins l’un de ses films les plus personnels.
Quand El Jefe, un patriarche mexicain, apprend que sa fille est tombée enceinte d'Alfredo Garcia, il offre un million de pesos à celui qui lui apportera la tête du séducteur. Rapidement la nouvelle se propage dans le pays et une meute de chasseurs de primes se met en quête de l'homme. Bennie, interrogé à son sujet cède à la curiosité et essaie de savoir de quoi il en retourne. Alfredo est une vieille connaissance, un ancien amant de sa fiancée Elita qui lui apprend la mort de ce dernier dans un accident. Bennie décide alors d'aller déterrer son cadavre pour récupérer les dix mille dollars qu'on lui en offre. Bennie rêve d'offrir une vie meilleure à Elita et espère pouvoir lui offrir malgré le sacrilège qu'il se prépare à commettre, mais au réveil il se retrouvera plongé dans un véritable cauchemar.
Très mauvais. Mauvais scénario, mauvais dialogues, très mauvais jeu d'acteurs. Shame on you for this movie Sam Peckinpah ! You even succeeded in making Warren Oates look and sound very bad, like a total fool in fact...
Un vrai film de desperados. Loin des Machete caricaturaux. Un homme, ancien tueur, parti pour gagner une prime, qui finalement perd la raison qui lui restait. Un film édifiant sur les pouvoirs, la folie, la mort et la précarité.
Ce film incompris et mal aimé est l'un des sommets de l'oeuvre de Sam Peckinpah, l'un de ses films les plus originaux surtout. On avait rarement vu, avant ce film, des détails aussi sordides, dévoilés avec une telle crudité. Les scènes de violence, magistralement filmées, s'enchaînent avec une intensité croissante, jusqu'à un final paroxystique et inoubliable.
Soleil, poussière, pourriture, alcool, voitures, armes… Film sublime. Le montage est colossal, complexe. C’est une symphonie de plans qui viennent s’intercaler là où on ne les attend pas et qui ouvrent sans cesse de nouvelles perspectives. Le rythme est également complexe, plutôt brumeux et comme à moitié ivre, parsemé de rapides éclats de violence. Un film qui se regarde comme ça, indéfiniment, pour le plaisir, pour l'ambiance et l'esthétique. La musique de Jerry Fielding est également excellente. J'ai l'impression que Fielding a parfois été discuté ou contesté, mais je trouve que sa musique est un élément clé des 5 films qu'il a faits avec Peckinpah de 1969 à 1975. Parce que ces compositions ne sont pas exactement ce à quoi on pourrait s'attendre dans de tels films. Il y a en elles une douceur qui contraste de façon passionnante et féconde avec la violence brutale de l'action. Il y a un sentiment général d’échec qui traverse le film, comme toujours avec Peckinpah, mais ce n’est pas désagréable, c’est presque doux dans ce rythme particulier et enivrant.
Une descente aux enfers et une montée au ciel pour Warren Oates, et le plus grand rôle de sa carrière. Incontestablement le meilleur film de grand Peckinpah, puisqu'il contient un dimension spirituelle et religieuse supérieur à ses autres films.