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    Un justicier dans la ville
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    97 critiques spectateurs

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    ferdinand75
    ferdinand75

    452 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 février 2010
    Une mise en scéne qui a beaucoup viellit, des thèmes passéistes, aux accents "self defnece" un peu démodé..Il ne reste pas grand chose de ce genre de cinéma qui eut son heure de gloire.On s'ennuie beaucoup, on zappe, tout est très pitoyable..très lourd..
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 178 abonnés 7 231 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2021
    En rentrant de leurs courses, deux femmes (une mère et sa fille) sont violemment agressées dans leur appartement. La mère sera laissée pour morte pendant que la fille se fera violer par l’un des voyous. Le père et mari de la défunte se transforme peu à peu en justicier, en parcourant de nuit les ruelles de New York. Les grandes artères, Central Park jusqu’au métro de la "grosse pomme" Paul Kersey va radicalement changer et ne compte plus laisser les racailles continuer impunément.

    Adapté du roman "À déguster froid" de Brian Garfield, le film nous plonge dans le New York des années 70, celui où les voyous avaient pignon sur rue et se sentaient intouchables. Le film met en scène un bon père de famille, architecte aux idées progressistes et qui a été objecteur de conscience pendant la guerre de Corée. Ce dernier se retrouve contraint, face à l’injustice et à l’inaction de la police, de devoir rendre coups pour coups, de se transformer en juge et bourreau.

    A l'image de la saga Dirty Harry où Clint Eastwood incarnait un inspecteur à la gâchette facile, tous les deux se verront être taxé de fasciste, en raison de la violence, de la personnalité des antihéros et des voyous (ici, les ¾ sont des afro-américains).

    Un vigilante movie qui brandit haut et fort l’étendard de l’autodéfense sur fond jazzy (Herbie Hancock). Un western urbain qui pâtit d’une mise en scène trop mollassonne et malgré un Charles Bronson inexpressif, Michael Winner parvient néanmoins à nous tenir en haleine dans ce polar âpre et baigné par l’ultra-violente. Un "nettoyage au Kärcher" (clin d’œil à Sarkozy qui en 2005, voulait ainsi nettoyer les cités) qui n’avait pas laissé indifférent lors de sa sortie en salles, sans concession et brute de décoffrage, un film qui permit à Charles Bronson de revenir sur le devant de la scène et connaître la consécration. A noter enfin, que l’on y retrouve (dans sa toute première apparition au cinéma) un certain Jeff Goldblum, qui n’avait que 21ans (et interprétait l’un des trois agresseurs, dont notamment, le violeur de la jeune fille).

    Un justicier dans la ville (1974) est le tout premier film d’une saga qui comporte 4 suites (réalisées entre 1982 et 1994), ainsi qu’un remake (2018). Les trois premiers opus ont été réalisé par Michael Winner et tous ont été interprété par Charles Bronson. A ne pas confondre, le film Le Justicier de minuit (1983) n’a rien à voir avec la saga, le distributeur ayant simplement voulu surfer sur le succès des deux premiers opus de la saga pour le titrer ainsi (alors que son titre d’origine est "10 to Midnight"). Idem pour les téléfilms Le justicier braque la mafia (1997) & Le justicier reprend les armes (1999) qui n’ont rien à voir ni de près ni de loin avec cette franchise, il s’agit de titres trompeurs de la part du distributeur (il s’agit en réalité de deux téléfilms qui sont la suite du film Tel père... tel flic ! - 1995).

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    Nicothrash
    Nicothrash

    292 abonnés 2 921 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2024
    Le voilà LE film de vigilante par excellence. Charles Bronson incarne avec charisme un homme dévasté par le meurtre de sa femme et le viol de sa fille, toutes deux agressées à leur domicile par 3 voyous. Psychologiquement très affecté il ne trouve d’autre salut que de s’armer et d’arpenter les rues de New York chaque nuit pour dérouiller du bandit. Si la morale générale peut gêner, elle trouve un écho tout particulier aujourd’hui à l’heure où la justice ne fait plus peur et que l’on défend plus les coupables que les victimes. Assez visionnaire à l’époque, Death Wish sera à la base de nombre de métrages du genre mais peu auront son aura finalement. En tout cas et malgré quelques défauts dont une musique d’époque peu attrayante, ça défoule sacrément et ce premier opus d’une saga très inégale est particulièrement jouissif.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    210 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2023
    J'avais vu ce film il y à longtemps (j'avais alors, je crois, juste l'âge requis, 12 ans, pour le voir - il était sans doute interdit plus fortement à sa sortie, mais je suis né 8 ans après sa sortie, je ne l'ai vu pour le première fois que lors d'une de ses diffusions TV, à l'époque assez régulières), et je n'avais pas apprécié des masses, pour ne pas dire pire. C'était un de mes premiers Bronson, et ce ne fut pas ce film qui me donna envie d'en voir d'autres. En le revoyant par la suite, j'ai un peu mieux apprécié le film, même si son côté assez fascisant (loi du talion puissance 1000) reste gênant. Mais en même temps, qui n'a jamais rêvé de faire justice soi-même ? Et qui sait si, dans la situation du personnage principal, on ne serait pas tenté de faire de même... C'est la force du film, plus que ses séquences d'action brutale et d'ultra-violence.
    Le film entraînera, c'est inévitable, des suites toutes plus minables les unes que les autres, ainsi que des copies, des remakes (avec Bruce Willis). Je pense que seul ce premier film, adaptation d'un roman, reste...je ne dirais pas réussi, mais, en tout cas, intéressant et regardable.
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mars 2022
    En 1974, Charles Bronson retrouve Michael Winner pour l'un de ses rôles cultes : "Un justicier dans la ville" qui ouvrira la voie à une longue franchise cinématographique. Soit l'histoire d'un homme pacifiste meurtri par l'assassinat de sa femme, qui décide de nettoyer la ville de l'insécurité et de la délinquance. Sur la forme, "Un justicier dans la ville" est une série B ; on ne relève pas une mise en scène extraordinaire ni des dialogues très imaginatifs. C'est grâce à la solide interprétation de Bronson et sur son sujet que le film a pu trouver son public. Controversé, "Un justicier dans la ville" entre dans la catégorie des nombreux long-métrages américains pointant du doigt l'inefficacité des autorités, qui pousse les citoyens à faire justice par eux-mêmes. En dehors des polémiques, un film d'action honorable.
    Stargate
    Stargate

    254 abonnés 2 870 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2020
    Un film de vengeance des années 70 qui fait toujours son effet aujourd'hui. Charles Branson y joue de manière très juste.
    Serpiko77
    Serpiko77

    46 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 avril 2021
    Souvent moqué, jugé nanardesque, ce film est pourtant plus subtile qu'il n'y parait et à le mérite de nous questionner sur l'aspect morale des actes du héros. Franchement qui ne s'est pas demandé ce qu'il ferait à la place de Kersey ?
    Violent, sombre, il dépeint (du moins je suppose) le New-York des années 70.
    Charles Bronson campe, tout en sobriété, un personnage qui sera le pionner du "Vigilante movie" et qui lui collera très longtemps à la peau.
    Ca donnera malheureusement lieu à de nombreuses suites commerciales toutes aussi nuls les unes que les autres qui décrédibilisera un peu la portée du message.
    NeoLain
    NeoLain

    4 238 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 août 2010
    Film culte qui engendrera une saga, Charles Bronson se met dans la peau d'un justicier après le viol de sa fille et le décès de sa femme qui succombe des blessures subit par trois agresseurs, dont on peut apercevoir le tout début de l'acteur Jeff Goldblum. Charles Bronson porte son rôle dans la peau, Un justicier dans la ville sans être véritablement ultra sombre et malsain, ne laisse malgré tout pas indifférent, et on comprend son attitude à vouloir supprimer ce qui le démange, retrouver les agresseurs. La fin est vraiment une fin est pas vraiment celle à laquelle on s'attendait, c'est un des meilleurs Bronson.
    cylon86
    cylon86

    2 256 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2018
    L'histoire est connue tant elle a été déclinée : Paul Kersey, architecte sans histoire, perd sa femme à la suite d'une agression. Sa fille, également présente lors de l'attaque, est catatonique et internée. Peu à peu, Kersey, d'abord objecteur de conscience en Corée va découvrir le goût de l'autodéfense et de la justice expéditive. Il erre chaque nuit dans les rues de New York, abattant froidement les voyous qui se trouvent sur son chemin. Forcément, la police se met sur sa trace. Ce "Justicier dans la ville" premier du nom mérite d'être redécouvert, trop souvent éclipsé par ses suites plus racoleuses et carrément plus douteuses. Ici, le scénario ne propose jamais une seule grille de lecture sur les actes de Kersey et ne les rend pas complaisant. C'est simplement un homme qui a perdu sa joie de vivre et qui se reconstruit en... flinguant des voyous ! Le personnage est d'ailleurs complexe, à l'image de la morale du film qui ne tranche jamais vraiment sur la façon dont il faut voir les choses. Charles Bronson trouve une fois de plus un rôle iconique qu'il usera jusqu'à la corde mais s'avère ici particulièrement troublant dans le rôle, étant aussi bien crédible en homme simple qu'en venger bouillonnant de colère. La mise en scène de Michael Winner, complice de Bronson, est sèche, jamais voyeuriste et se montre diablement efficace, capable de susciter l'émotion quand il le faut. Si le film a vieilli dans le look de ses voyous vraiment trop 70's pour être crédible (notons l'apparition de Jeff Goldblum à ses débuts en agresseur des femmes Kersey), son propos reste d'actualité et fait toujours autant réfléchir. A noter le fabuleux plan de fin, totalement iconique.
    Roub E.
    Roub E.

    732 abonnés 4 823 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 décembre 2021
    Avec le justicier dans la ville Charles Bronson trouve le rôle de Paul Kersey qui a marqué la fin de sa carrière surtout pour de mauvaises raisons. Le hasard a voulu que je vois les épisodes 2 et 3 qui sont en effet des Nanars réac improbables avant le film original qui lui aussi a une réputation sulfureuse. Mais ce premier Vigilente est beaucoup plus ambiguë et intéressant que ses suites. S’il montre en effet une société urbaine ultra violente ou les agressions sont monnaies courantes il montre aussi une certaine forme d’indifférence de l’individu moyen envers son prochain tant qu’il n’est pas victime lui même d’une agression ou d’une injustice. Il montre aussi que si le personnage de Paul Kersey s’embarque dans une vengeance violente c’est en premier lieu par peur, l’agression de sa femme et de sa fille (notamment par un jeune acteur qui quelques années après se transformera en mouche), cette agression disais je a fait exploser ses certitudes son sentiment de sécurité lié en partie à son statut social. J’ai bien aimé aussi la quête de sensationnalisme des médias qui font monter la sauce autour de ce personnage de justicier mystérieux pour vendre du papier. Et puis il montre une société qui effectivement se liquéfie par individualisme et en promouvant la loi du plus fort. Alors oui c’est souvent au mieux maladroit, par moment limite sur le fond mais il y a de bonnes choses dans ce premier film alors que les suites sont en revanche largement dispensables.
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2020
    S’il y a bien un long-métrage qui symbolise le film d’auto-défense, c’est bien Un justicier dans la ville (Taxi driver, plus prestigieux, a été tourné un an et demi plus tard et est plus subtil dans son propos). Face à un New York gangrené par la violence, la tentation de se faire justice soi-même était logiquement un sentiment de plus en plus répandu dans Big Apple. Le film de Michael Winner symbolise parfaitement ce désir de vengeance. Nous sommes dans une œuvre à l’orientation politique très droitière (même si le cinéaste prend la précaution de montrer des délinquants de toutes origines ainsi que des noirs parmi les policiers et les victimes afin de contourner toutes accusations de racisme spoiler: que pourrait notamment étayer un dialogue hallucinant dans la scène de la soirée
    ). Il n’est donc pas surprenant de voir les pensées de gauche caricaturées et de faire du personnage principal un gauchiste changeant d’opinion après avoir été touché par le crime. C’est ici que s’arrête un peu l’étude psychologique des personnages. spoiler: Ainsi, même si Paul Kersey ne devient réellement le "justicier" qu’à la moitié du film, nous sommes plongés très rapidement dans le propos violent du récit puisque l’agression transformant totalement le héros n’intervient qu’au bout de 10 minutes de métrage (crime qui au passage ne sera, de façon surprenante, jamais puni).
    Toutefois, le film, bien que montrant de nombreux meurtres, n’atteint pas le déchaînement de violence que l’on pourrait redouter (les suites iront plus loin dans ce sens). C’est surtout le discours pro-auto-défense et le manque de subtilité de l’ensemble spoiler: (alors que Kersey ne semblait pas avoir à faire la violence auparavant, celle-ci apparaît partout où il va tout d’un coup ; l’inspecteur Ochoa et les autorités judiciaires cachent la culpabilité de Kersey et justifie donc son attitude...)
    qui marque. D’un point de vue purement cinématographiquement, le film est un polar sec et réussi servi par un Charles Bronson parfait dans ce rôle qui marqua profondément la fin de sa carrière. Selon ses opinions politiques ou sa capacité à prendre du recul par rapport au discours asséné, chaque spectateur pourra considérer Un justicier dans la ville soit comme un bon film soit comme une œuvre fascisante et abjecte.
    Renaud  de Montbas
    Renaud de Montbas

    28 abonnés 683 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2020
    Étonnamment et contrairement à ce à quoi je m'attendais "un justicier dans la ville" a très bien vieilli. Bronson y domine totalement le film et même si tout cela ressemble à un clip de la NRA pour le 2eme amendement de la constitution américaine, son personnage est enjolivé d'aspects "sociaux" dans sa personnalité pour faire passer la pilule (ex objecteur de conscience etc..). Petit clin d'oeil la (courte) présence de Jef Goldblum dans on 1er rôle, celui d'un voyou des rues aussi crédible que Pamela Anderson en prix nobel... 3.5 / 5
    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 février 2012
    C'est vrai qu'il ne fait pas franchement dans la dentelle ce « Justicier dans la ville ». C'est d'ailleurs la seule raison qui m'empêche de lui mettre une troisième étoile : son idéologie très discutable, même si Winner a au moins le mérite de la nuancer. Car pour le reste, nous sommes dans un polar qui, sans atteindre des sommets, s'avère rigoureux et fort bien fait, se regardant sans ennui du début jusqu'à la fin. On comprend donc bien ce qui n'a pas plu (ou au contraire plu!) aux spectateurs lors de la sortie en salles, et si les aventures de Charles Bronson contre la racaille New-Yorkaise ne seront probablement pas du goût de tout le monde, il faut reconnaître qu'elles sont efficaces. Un « vigilante movie » de référence, à voir surtout par curiosité.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 008 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2015
    Quand on évoque les films de vengeance, de Michael Winner est immanquablement cité comme le film séminal d'un genre qu'il aurait lui-même contribué à créer. "Death Wish" est devenu avec la saga des Dirty Harry le symbole de l'Amérique réactionnaire de retour après les désillusions qui minèrent le pays suite à l'enlisement vietnamien et à la fin sanglante du rêve hippie dans Cielo Drive (assassinat de Sharon Tate par les séides de Charles Bronson,) suivi la même année (1969) de la tragédie d'Altamont (un concert des Rolling Stones ayant viré au tragique à cause du service d'ordre confié aux Black Panthers). Don Siegel aurait donc ouvert la voie avec l'inspecteur Callahan et son magnum 44 qui lui tenait lieu de seul mode d'expression suivi par Michael Winner qui lui aurait emboîté le pas de manière encore plus condamnable en prônant le recours à l'auto-défense dans un pays déjà infecté par la libre circulation des armes à feu. Cette vérité est tenue pour acquise et reprise à longueur d'analyses critiques. En réalité combien ont revu le film qui date aujourd'hui de près de 40 ans pour vérifier la justesse de cette assertion ? Michael Winner et Charles Bronson se connaissent bien quand ils s'embarquent sur ce projet ayant déjà travaillé trois fois ensemble notamment sur un western datant de 1971 "Les collines de la terreur" qui abordait lui aussi le thème de la vengeance mais sur un ton plus distancié quoique tout aussi brutal. Paul Kersey le héros vengeur incarné par Bronson inspiré du roman éponyme de Brian Garfield est présenté de prime abord comme un architecte progressiste, ancien objecteur de conscience dont la vie va s'effondrer quand sa femme sera tuée par un trio de petits malfrats (au sein duquel on reconnaît un Jeff Godblum débutant) et que sa fille témoin du meurtre plongera dans une apathie irréversible. La montée jusqu'à la violence se fera progressivement dans l'esprit de Kersey qui visiblement y répugne. Winner prend aussi bien soin en évitant une classique enquête qui mènerait son héros jusqu'aux tueurs de sa femme de mettre en avant la névrose qui s'empare d'un individu ignorant tout de la violence qui sévissait en bas de sa rue jusqu'à ce que le malheur le frappe personnellement. A ce propos l'entame du film sur une vision de carte postale de Kersey et de sa femme en vacances à Hawaï montre bien dans quel monde clos vivait ce couple bourgeois. On ne peut donc de manière univoque taxer Winner de prosélytisme même si en retournant l'argument on peut considérer que le fait de montrer la folie meurtrière d'un homme à priori non violent peut participer à déculpabiliser le plus grand nombre. De la même manière laisser affirmer le commissaire en charge de l'enquête que les crimes ont fortement baissé depuis qu'un justicier sévit dans les rues de la cité peut relever de l'apologie de l'auto-défense. Le débat reste ouvert mais ne peut être tranché de manière absolue. Ce qui est sûr en revanche, c'est que devant le succès du film Winner et Bronson se sont laissés aller à l'outrance, transformant Kersey en véritable machine à tuer qui s'arroge en véritable démiurge le droit de vie ou de mort. Mais là encore on peut se poser la question de savoir si ce n'est pas surtout l'appât du gain qui a poussé les deux hommes et leurs producteurs à une surenchère de plus en plus caricaturale en voulant exploiter le filon jusqu'à la corde . Visiblement les éventuelles conséquences des aventures de Kersey ne leurs ont pas posé trop d'états d'âme et surtout pas à Bronson qui une fois que Winner aura passé la main continuera la saga sous la férule de Jack Lee Thompson, cinéaste encore plus manichéen que Winner. . Business is Business. Un film comme "La nuit des juges" de Peter Hyams en 1983 avec Michael Douglas pose certainement de manière plus directe le problème du recours à la justice expéditive en suggérant que l'on peut s'organiser pour cela plutôt que d'agir en solitaire comme un Kersey qui dans la vraie vie serait vite démasqué. A chacun de voir le film pour se faire sa propre opinion.
    this is my movies
    this is my movies

    617 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2015
    (...) La scène d'ouverture est un ajout de Winner au roman original et elle aura une vraie utilité plus tard car c'est en voyant les photos de cet unique moment de bonheur que Kersey décidera de passer à l'action. Le scénario nous montre le cheminement psychologique de ce héros ou plutôt cet anti-héros car il faut bien prendre en compte le fait que ce n'est pas parce que Kersey est le personnage principal que les auteurs cautionnent toutes ses actions. Kersey est un ancien objecteur de conscience durant la Guerre de Corée mais qui a été initié au tir durant sa jeunesse. Son goût pour la violence n'est pas vraiment prégnant mais une succession d’événements le pousseront dans cette voie. La scène de l'agression est également très violente, très choquante (on y voit d'ailleurs un très jeune Jeff Goldblum). Par la suite, l'enquête de police piétine, pour de vrai, et Kersey se sent abandonné par les autorités. Et c'est là où le film ne fait l'apologie de l'auto-défense : il montre ce qui arrive quand le citoyen "honnête" se retrouve livré à lui-même. (...) D'abord peu affecté par les événements, il bascule peu à peu dans un certain isolement avant de retrouver la joie de vivre en devenant ce tueur de truands. De plus, il se fera arrêter et il ne devra sa liberté qu'aux magouilles des politiciens, qui s'avèrent au final les pires voyous du film, perpétuant le cercle vicieux au lieu d'agir pour le bien des citoyens qu'ils sont censés représentés. Le vieux flic qui traque Kersey est presque le seul personnage moral du film mais il est soumis aux pressions d'en haut et il laissera partir sa proie, à contre-coeur. Vous me direz, il pourrait très bien le tuer pour sauver la société mais il irait alors à l'encontre de ses principes et c'est sa principale différence avec Kersey. La mise en scène est tendue, efficace, sans fioritures, faisant la part belle à la violence graphique et elle nous plonge avec beaucoup d'authenticité dans cet univers urbain sale, délabré et dans lequel on se sent en insécurité. Le découpage est serré également et les scènes d'action se révèle très sèches.(...) La critique complète à lire sur
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