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    Susana la perverse
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    ronny1
    ronny1

    30 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 avril 2021
    Luis Buñuel remercia Sergio Kogan qui l’avait soutenu pour « Los Olivados » en réalisant « Susana » dont le rôle titre fut confié à Rosita Quintana, la petite amie du producteur. Scriptant lui même les scènes pour la mise en scène, le cinéaste aragonais fait preuve d’une maestria dans la réalisation qui ne souffre d’aucune faiblesse : rythme, suspens, mouvements de caméra, cadrage et direction d’acteurs sont impeccables. Les faiblesses se situent sur le fond. spoiler: La belle, évadée dune prison, est recueillie par Doña Carmen. Mais Susana sème la zizanie en séduisant l’intendant, le fils et le père déchiré entre son rôle de gardien de l’institution et le désir refoulé vis à vis de l’attirance sexuelle incandescente qu’il éprouve pour elle. L’ordre sauvera la famille d’une décomposition pourtant bien entamée
    . Si l’histoire rappelle celle de « Théorème » (à l’exception de relation du même sexe que Susana ne fait pas), la fin diffère diamétralement, le film de Pasolini étant clairement de gauche et anti conventionnel, celui de Buñuel à droite et bien dans les clous. Sans vouloir pencher d’un bord politique à l’autre, il est simplement regrettable que le cinéaste se soit contenté de la conformité sur un sujet qui ne l’était pas. Buñuel n’aimait pas ce film et sa filmographie ultérieure corrigera cette timidité (contrainte ?) de manière éclatante.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2021
    Luis Buñuel vient juste de finir "Los Olvidados" qui en 1950 a tout à la fois connu un succès critique (Palme de la mise en scène à Cannes en 1951) et déclenché la polémique quand le producteur Sergio Kogan lui demande de réaliser un mélodrame sulfureux destiné à mettre en valeur sa jeune épouse Rosita Quintana. Reconnaissant, Buñuel s'attèle au travail, participant même à l'écriture du scénario à partir d'une idée de Manuel Reachi l'autre producteur du film. Quoi de mieux pour mettre en valeur la jeune starlette que cette Susana, jeune délinquante échappée d'une maison de correction qui va littéralement incendier toute la gent masculine d'une hacienda après avoir été imprudemment recueillie par la maitresse de maison? Si Buñuel reste conventionnel dans l'approche du sujet qui se déroule selon le canevas prévisible, on peut apprécier sa direction d'acteurs et son sens du rythme qui lui permettent de transcender la relative banalité du sujet. Quelques scènes laissent entrevoir qu'il est parfaitement à l'aise avec la montée en tension née des frustrations sexuelles. Le père notamment, détenteur du pouvoir et par voie de fait cible privilégiée de Susana est parfaitement contenu par le réalisateur dans un état particulièrement insoutenable qui le fait tanguer entre les devoirs de sa charge et son désir incandescent pour cette jeune femme venue de nulle part. Le désir refoulé qui prend tous les chemins de traverse pour s'exprimer sera le grand sujet des films français à venir de Buñuel qui feront sa réputation. "Susana la perverse" constitue à posteriori un excellent brouillon de travail même si Buñuel regrettait d'avoir dû céder à une fin morale. Après avec "Los Olvidados", avoir choqué les mexicains qui l'avaient accueilli, en exposant la misère impitoyable qui sévissait dans les faubourgs de la capitale, il ne pouvait décemment pas s'attaquer presque aussitôt à l'institution familiale de ce grand pays chrétien. spoiler: La jeune femme insatiable dans sa volonté de séduire sera donc démasquée pour un retour à l'ordre établi montré de manière idyllique
    . Le très grand Buñuel était encore à venir.
    Plume231
    Plume231

    3 479 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2015
    Un mal-aimé de la filmo de Luis Buñuel en particulier par Buñuel lui-même spoiler: qui en détestait la fin moralisatrice. D'ailleurs, on sent bien qu'il a fortement rongé son frein en la réalisant, la rendant la plus niaise possible pour être sûr que le spectateur aussi n'y croit pas.

    Mais il n'empêche qu'on peut trouver fortement injuste ce mépris car "Susana la perverse" est une oeuvre incroyablement jouissive, qui arrive à faire redoutablement ressortir la perversité en chacun de nous.
    En effet, on éprouve un plaisir incroyable à voir une créature diaboliquement sensuelle et diabolique tout court (Rosita Quintana n'a pas du tout à se forcer pour dégager une ambiance hot !!!), après s'être évadée de la manière la plus joyeusement improbable au monde d'une maison de correction, mettre un bordel pas possible dans une hacienda en y allumant tous les mecs qui y habitent et en montant tout le monde les uns contre les autres.
    Le réalisateur pervertit dans son oeuvre tous les codes du mélodrame pour en faire une comédie féroce et grinçante où la cellule familiale, dans tout ce qu'elle a de bien-pensante, en prend un sacré coup (un "Théorème" de Pasolini avant l'heure mais en moins intello et en moins ennuyeux !!!), et il ne manque pas d'y inclure pour rendre le spectacle encore plus grinçant et féroce quelques petites scènes très suggestives du genre le blanc d’œuf qui coule sur la cuisse, l'astiquage du fusil, ou encore celle où le propriétaire de l'exploitation touche le haut de la cuisse de la protagoniste alors qu'elle lui fait croire qu'elle a mal au genou.
    En toute franchise, s'il n'y a que des personnes aussi neuneus (si on excepte la vieille servante superstitieuse mais pragmatique !!!) que celles qui composent la famille du film au Paradis et s'il y a des créatures aussi charnellement diabolique que Susana, notre (anti)héroïne, en Enfer, moi je choisis sans hésiter l'Enfer.
    Buñuel avec "Susana la perverse" a imprimé une oeuvre qui porte son style bien personnel et inimitable, et a réalisé avec cette dernière, bien qu'il disait le contraire, un très bon cru dans sa filmo.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    919 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    Un très bon film. Il paraît que Bunuel ne l'aimait pas. Pourtant il est tellement bien filmé. Suzanne arrive dans cette famille et chamboule tout. Elle crée le malheur sur le père et le fils. On sent qu'un drame va survenir. Mais pourquoi a t elle toujours ce sourire en coin? Pourtant elle a été si bien accueillie. Les rapports humains deviennent insupportables et la tension grandit jusqu'à la fin (que je ne raconterai pas) mais que je trouve rassurante.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 981 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 janvier 2015
    Janvier oblige...la rentrèe est bien un fait accompli, et finis sont les amuse-gueules ; voici le mois « raretè à l'espagnole » . Raretè que l'on doit à l'ami Patrick Brion dans son insubmersible cinèma de minuit! En 1950, Luis Buñuel crèe « Susana » et s'en est fini de la paix des mènages. "Susana, demonio y carne" se place dans la carrière du rèalisateur espagnol après le très beau "Los Olvidados" et le très mèconnu "La Hija Del Engaño". Tout en utilisant certaines des conventions du mèlo social, Buñuel se met à dècrire ici une jeune femme sèductrice prête à bouleverser l'ordre ètabli! Ce film sulfureux et souvent sous-estimè (qui annonce certaines des futures rèussites de Buñuel) doit beaucoup à Rosita Quintana qui se montre physiquement parfaite et perverse pour ce rôle! On dit souvent « Donnez leur le doigt, ils prendront le bras » mais on dit ègalement « Rèchauffer un serpent dans son sein ! » . Comprenne qui peut [...] A noter l'excellence des cadrages lors de la fuite de Susana via la maison de redressement...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2015
    Malgré une fin très morale - que Luis Buñuel lui-même critiqua par la suite - Susana la perverse nous offre le récit subversif - et finement érotique - d'une magnifique jeune femme qui va détruire de l'intérieur une famille de riches propriétaires terriens "bien sous tous rapports", en s'attirant les faveurs de tous les représentants de la gent masculine. Ce film de la période mexicaine du cinéaste espagnol est diaboliquement réussi.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 février 2012
    Un film intelligent qui dénonce avec pertinence les travers de la bourgeoisie : très interessant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 juillet 2011
    Un bon bunuel, le scénario manque tout de même de surprises.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2009
    Du désir comme force subversive. Une évadée de maison de redressement séduit les membres d'une honorable famille et de sa domesticité et y sème le chaos. Le scénario est semblable au "Théorème" de Pasolini. Dans ce dernier film la famille était détruite, chez Bunuel on a un happy end tellement lénifiant qu'il en devient ironique. La perversité se trouve aussi derrière la caméra...
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 mars 2009
    Je reste mitigé... Susana La Perverse commence très fort mais finit par s'épuiser, au point de faire du surplace dans la dernière demi-heure. Luis Bunuel semble parfois en perte d'inspiration, et l'on sent bien qu'il a réalisé ce film pour subvenir à ses besoins. Susana La Perverse n'est pourtant pas dénué de style ( je fais allusion à l'ouverture orageuse, formidable séquence qui séduit par ses éclairages ). Malgré cela, la symbolique christique est parfois présentée grossièrement ( le personnage nommé Jésus en témoigne ; le jeu effectué par les barreaux des fenêtres également...) et cet aspect démonstratif dessert parfois le film ( qui aurait gagné en subtilité ). Cela dit, le film est agréable à regarder, ainsi qu'efficace ( comme très souvent avec le cinéaste ). Un bon film au final, assez représentatif de l'univers de Luis Bunuel ( pour les thèmes : satire sociale, critique du puritanisme...). Bref, il ne s'agit pas d'un film indispensable... Mais si l'occasion se présente, autant le visionner. Sympathique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 janvier 2009
    Excellent film!
    Buñuel présente Une vision ironique et cynique de la sacro-sainte famille mexicaine.
    Backpacker
    Backpacker

    54 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2007
    Délicieusement burlesque et caustique, "Susana" permet à Bunuel de se moquer allègrement de la faiblesse masculine et de la religion catholique dans sa pire candeur... Un grand moment de drôlerie et d'intelligence à déguster sans modération... Inoubliable...
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2007
    «Susana» (Mexique, 1951) fait partie des premiers films mexicains de Luis Bunuel. Affreux conte sur la perversion familiale par le désir charnel masculin, le film possède la simplicité formelle des oeuvres commerciales mexicaines de Bunuel et le génie fondamental de la dernière période française du cinéaste. Le film est l'histoire d'une honorable famille, celle de Don Guadalupe (Fernando Soler) qui recueille par charité une jeune fille, Susana, échappée d'on ne sait où. «Susana» (la perverse, comme l'indique le titre français) incarne clairement l'Eve biblique, cause des maux masculins. Or Bunuel, trop intelligent pour ne réduite la femme qu'à ça, ajoute le personnage maternel (Dona Carmen jouée par Matilde Palou) et une servante burlesque (Felisa jouée par Maria Gentil Arcos). Trois identités féminines pour des identités masculines égaux face à la bestialité de leur désir pulsionnel. «Susana» s'apparente donc à un chantre rude pour la pluralité féminine face à l'identité unique de l'homme-désir. Mais c'est aussi un tableau efficace du contrôle de la femme sur le désir masculin, thème qui sera repris par Bunuel dans «Cet obscur objet du désir» (France, 1977). Pour conclure, «Susana» (Mexique, 1951) illustre parfaitement et habilement l'égalité des hommes, et le chaos déontologique naissant face à la beauté féminine. Cruel et grinçant d'ironie, un bijou made in Bunuel.
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