My left foot, premier film de Jim Sheridan débute par une introduction qui donne déjà le ton. J'irais jusqu'à dire, qui bat la mesure ! Voir, sentir et ressentir l'effort de la précision du geste, de l'attention qui lui est porté, à tout déjà d'un potentiel à la fois limité et exceptionnel qui confère à sa simplicité relative une sorte de somptuosité tordu dont le film dans sa globalité parviendra à retranscrire.
A grands coup de louche, parfois, à d'autres tout aussi imprégné, mais nettement plus délicats, ou tout du moins mieux mis en exergue.
J'insiste, sur le fait de mon envie de voir ce film malgré quelques premières réticences. Le coté " casse gueule " du Biopic, de cette teinte surtout, a de quoi à première vue refroidir. Néanmoins avec Daniel Day-Lewis, je me devais de le voir malgré tout. Ma motivation première, pour voir ce My left foot tiens en partie à constaté, une fois encore, le degré dingue d'implication de cet acteur à qui l'on peu reproché son intention, comme lui tressé des louanges pour de pareil intentions. Ce film, en quelques sortes, regroupent à mes yeux ces deux visions. Dans une moindre mesure, tant pour moi, si il y'a " prestation ", cette dernière tiens à être nuancé par une forme de convention dans le récit de ce film, qui par petites touches en sort, mais trop rarement ... Voilà, qui à de quoi relégué ce long-métrage à un rang autres que certaines des œuvres clés de sa filmographie. Je reviendrai en détail sur cela, plus tard ici.
La peinture, sous jacente de son initiation à devenir est une autre part importante de mes envies de découvertes. A nouveau, on croise des éléments, des épanchements, sur son objet, dans sa conception, dans son rendu, de l'impact de cet art sur une vie. Des brides que je trouve franchement trop peu imprégné et bien trop représenté, il y'a néanmoins de beaux instants. Le reflet de l'embuche quotidienne traite aussi du " mal " dont souffre son personnage, une acceptation par tendresse, ou par intérêt, qui le stimule, l'aide, mais ne le comprend pas tout à fait. J'en prend son désir de passion, sa vision panoramique et minimal de cette dernière, philosophiquement, comme un jusqu'au-boutiste fiévreux. La scène du restaurant en est, à ce titre, l'exemple le plus magnifique du film !
Daniel Day-Lewis est ici justement l'incarnation de la fièvre, dans son mal, sa folie, dans la vérité qu'il ne parviens à contenir, par manque, par désir, dans une frustration majestueuse dont l'écueil brise, trouble, tranche à vif. Jim Sheridan lui aussi se révèle à cet instant, lorsqu'il lâche la bride. Son choix, par la rotation de l'image capte le moment, nous avec ...
Le fascicule habituel du " pour devenir " comme je le nomme est endigué par la fureur lors de certaines de ces combinaisons, entre un ridicule possible et une grandeur maquillé pour un résultat qui titille, mais sur lequel s'ajoute une ritournelle de circonstances qui annihile, perd, et tord ses échappés. Ses scènes de Pub, sa fin également, son début, trop prononcé sont visées.
La musique de Bernstein, compositeur émérite, à juste titre est une autre de mes satisfactions contrastées. La musique est belle, enivrante, mais utilisé avec une lourdeur trop parvenu. A l'instar du match de foot, du petit manège du bisou, pour comparé avec le récit qui à cet instant est trop appuyer, la musique dessert sa propice délectation de la différence pour une guimauve dont le film se délecte, encore une fois. On cristallise le rendu de par ses énergies qui amènent brusquement plutôt qu'un sous texte plus orgueilleux, rude, mais moins boutiqué pour banker.
Il y'a de quoi s'enorgueillir pourtant. L'incompréhension de cet état, nous fait traversé une situation difficile, ne serait-ce qu'à comprendre tant sa recherche est parfois brute, proche, mouvante de sa condition qui n'est pas normative et formaté ( enfin si on excepte la liste de griefs déjà recensées ) et bouscule avec une empathie désarmante les bouts de vies de ce type, dont la souffrance est visible et invisible. La conduite de l'histoire, sans attardé sur des dates, des temporalités, qui fuse sans perdre de temps en explication m'a d'ailleurs pas mal emballé. J'en oublie son happy-end qui calfeutre les bons sentiments de trop !
My Left Foot est une expérience qui cherche à coller, à dénoté sans trop paraitre le faire, ou ne serait-ce le contraire, je m'y perd, tant mieux ...