Avis sur Chromophobia

Certes, la réalisatrice semble bafouiller un peu pour faire démarrer ses histoire, et au moins autant pour les conclure, mais la scène finale est si belle que l’on lui pardonne aisément. Chacun de ces acteurs interprète à merveille des rôles complexes devant des choix moraux difficile à prendre, avec toujours le grand problème de la responsabilité familiale au cœur de leurs décisions. La photographie glaçante et le ton flegme (certains diront "chiant") du récit s’accordent à merveille avec les troubles de cette brochette hétérogène de personnages. A classer parmi les meilleurs films choraux de ses dernières années.

On se croirait presque dans un film tiré d'un roman de Jane Austen mais version contemporaine. il n'est donc pas surprenant que ce style de fresque typiquement Anglaise ne plaise qu'à moitié au public Français. La complexité et la relative lenteur de l'intrigue rebuteront les spectateurs habitués à voir ce genre de scénario traité par Hollywood dans un style davantage axé thriller-action. "Chromophobia" oblige à se creuser les méninges (rien que dans le titre!) et c'est tant mieux.

Critique de la société londonienne à travers le personnage de Kristin Scott Thomas, prostitution, ou encore scandale politique, le film explore plusieurs sujets mais ne fait que les survoler. La seule histoire intéressante du film est celle de Penelope Cruz et Rhys Ifans (qui n'est pas un personnage comique pour une fois). Je ne vois même pas ce que l'histoire du parrain fait là, elle ne sert qu'à rapprocher la mère et son fils, si c'est pas pathétique ça ! C'est bien dommage d'utiliser un casting 5 étoiles à si mauvais escient.

Film à divers parcours de vie, divers personnages, chronique sociale de personnages installés et aisés dans la société londonienne qui connaissent quelques problèmes ou drames bouleversant leur parcours de vie. Malgré un casting de haute volée, tous ces épisodes sont relativement superficiels et surtout terriblement ennuyeux. 2h10 de grand vide, difficile de tenir jusqu'au bout mais certains aimeront ce cinéma dit d’auteur sans doute destiné à un public cinéphile et intellectuel. De toute évidence, je ne suis pas la cible...

Grosse déception, l'histoire paraissait intéressante sur le papier mais finalement je me suis drôlement ennuyé ! faute à une mise en scène met en scène des personnages qui, même s'ils sont interprétés par des comédiens convaincants comme Kristin Scott Thomas, Ralph Fiennes ou Peneloppe Cruz, ne sont jamais attachants. J'aurai pourtant essayé de m'intéresser mais rien à faire.... C'est bien trop brouillon pour que l'on en ressorte quoi que ce soit... Bref c'est le genre de film qu on regarde d'un oeil en pensant d'avantage à ce qu'on va manger le soir ou ce qu'on va faire le Weekend prochain qu'à ce qui va bien pouvoir se passer! Vite vu, et encore plus vite oublié! ...et Je me suis fais une pizza finalement :-D

Ennuyeux et par moments soporifique, on se tourne vite vers la seule motivation du casting cinq étoiles, et c'est là que le bât blesse : même les acteurs ont l'air de s'ennuyer. Rhys Ifan ne semble pas très à l'aise dans son rôle sérieux, Penelope Cruz en mourante touche si peu malgré tous ses efforts (c'est l'intention qui compte), et Ralph Fiennes, qui s'incruste ici comme à son habitude dans les films de sa chère sœurette, reste agréable en adulte soupçonné de tourner de trop près autour du jeune garçon alors qu'il s'intéresse davantage aux toiles de peintres qu'il négocie... Mais sans retrouver ses rôles transcendés (Monsieur Gustave du Grand Budapest Hotel), grimés (Voldemort de Harry Potter), ou même "osés" (la dolce vita dénudée de A Bigger Splash), on assiste ici au minimum syndical, juste pour aider cette chère Martha Fiennes à faire son film. Ce film choral dans lequel on suit plusieurs vies différentes qui se recoupent parfois et ont leurs propres intrigues n'intéresse pas, et on regarde la fin comme un catalogue d'images sans chercher à la comprendre. En plus, quelques séquences sont vraiment malsaines : l'enfant qui joue à martyriser une pauvre corneille hurlant à la mort... Bien entendu, la corneille est factice, mais le principe même est trop glauque et dérangeant pour ne pas surprendre. Et que dire des scènes où l'on nous fait l'étalage de chair : on n'en peut rapidement plus des découpes chirurgicales de seins en gros plan !!! Long, parfois soporifique, avec quelques scènes de mauvais goût, et des acteurs au service minimum.

Bon sang ! C'est d'un ennui ! Et ce en dépit d'une distribution quatre étoiles irréprochable. Le scénario va dans tous les sens et en même temps nulle part. La réalisation est plate et morne. A vouloir faire intello, la réalisatrice se perd et nous perd…

Un film à la fois émouvant et flippant. Voilà, comment on pourrait qualifier à peu de chose près le deuxième film de Martha Fiennes. Les méandres de la vie Londonienne moderne, où un gosse, âgé de 8 ans va tout faire pour se faire remarquer auprès de sa mère (Kristin Scott Thomas), qui confond psy et shopping, son père (Ian Holm) qui trompe sa femme avec une maîtresse (Penélope Cruz), son fils (Damian Lewis), qui se fait malgré lui entuber par son patron et son vieil ami (Ben Chaplin), un brillant reporter qui déniche une information et va faire éclater la vérité. Sans oublier, le parrain gay de la famille (Ralph Fiennes), qui se fait sauvagement agresser et accuser à tord d'attouchements.
Une réalisation prodigieuse, un mélange exquis, des acteurs véritablement différents les uns des autres, et pourtant, l'alchimie opère à merveille. Remise en question, doute de soi, de ses capacités, de son bien être, de son amour, etc. Un film touchant qui peut en bousculer plus d'un !

Le casting racé de ce "Chromophobia" laissait supposer un certain niveau de sophistification et on s'en léchait déjà les babines. Manque de pot, on s'aperçoit assez rapidement que le film n'est qu'un énième chassé-croisé d'histoires platement superficielles. Sa mécanique est tellement scolaire et usée qu'il est difficile de ne pas sombrer dans l'ennui. Un coup d'épee dans l'eau.

Un film plus qu'intelligent et extraordinairement mis en scène, avec une précision dans les moindres détails. Le visuel est beau, les acteurs sont
mystérieux, très intriguants et donc intéressants, la mise en relation des différentes petites histoires prend forme intellligemment… bref ce film est génialissime et sa musique est là que pour amplifier sa qualité. Du Kubrick moderne! Une cruauté si doucement et froidement servie qu'elle fait froid dans le dos!!!! GENIAL!!!

Si, mais avec des si, on mettrait un cachalot dans une boite d'allumette, si donc, il y avait une bonne demi heure de moins, cela eut été un super bon film. C'en est un, incontestablement. Le scénario, bien que de facture classique et interchangeable, est bien ficelé. Les acteurs, tous excellents. Mais cette longueur qui n'en fini pas, gache le plaisir de suivre les vies de chacun avec leurs travers et leurs bons sentiments. N'est pas un saint, le soit disant prophète qui donne des leçons de morale... A voir absolument !

Les films "choraux" sont une mine épuisable de tragédies ou de comédies humaines et mettent souvent en valeur la virtuosité des metteurs en scènes qui doivent profiter des richesses supposées d'un scénario complexe tout en restant lisibles.
Dans celui-ci, les scénaristes ont déployé une imagination débordante, voir embarrassante, pour faire se croiser la dizaine de personnages, avocat véreux malgré lui, femme délaissée trompant son ennui dans de coûteuses dépenses et thérapies diverses, prostituée malade, travailleur social plus que dévoué, homosexuel raffiné et cultivé,... tous ont bien sûr leur ambiguïté, voient leur vie bouleversée, influent sur les choix des autres,... Bref, tous les poncifs du film choral sont là. Sauf que l'enchaînement des faits manque de crédibilité, les acteurs très connus ne parviennent pas à véritablement incarner leurs personnages et le film, d'abord séduisant avec la présentation des caractères et des situations, devient long et fastidieux, et presque risible à force de vouloir paraître sérieux.

Un film de société, dont le message est : "les rapports humains sont plus intenses dans les moments difficiles". Penelope Cruz, atteinte d'un cancer, se prostitue pour nourrir sa fille alors que Kristin Scott Thomas, femme comblée matériellement, compte sur Ralph Fiennes pour éduquer son fils.. Un casting qui vaut le détour..

Film glacial, voilà la définition qui convient le mieux à cette oeuvre lente sur les malheurs et la vacuité de la haute bourgeoisie anglaise. Entrelaçant des destins qui finissent par se rejoindre à la manière d'un "Short cuts", la cinéaste Martha Fiennes réussit à dresser quelques beaux portraits de personnages névrosés et mal dans leur peau. Autant dire que l'ambiance n'est pas à la rigolade et que le ton du film est assez sombre. Pourtant, la réalisatrice filme des décors froids et inhumains avec un remarquable talent. Filmant le vide d'existences mornes et sans intérêt, elle encourait le risque d'ennuyer. Elle échappe à cet écueil, même si le scénario n'est pas exempt de défauts et de contradictions internes. Les acteurs sont tous éblouissants, de Kristin Scott Thomas à Penelope Cruz (qu'on n'a jamais connu aussi convaincante et émouvante) en passant par Ralph Fiennes, magistral d'ambiguité. Un ensemble de très haute tenue.

Tant d'acteurs réputés et célèbres qui sont tombés sur un si mauvais scénario. Je ne suis pas sûr de ce que cela prouve quelque chose à propos du jugement de ces acteurs. Le résultat est assez fascinant un film d'étudiant parsemé de stars qui devient est un nouveau sous-genre à part entière. Le réalisateur s'est efforcé d'être profond et dérangeant ne réalisant absolument rien sauf l'ennui. Car le film a part d'être pompeux n'a simplement pas assez de style. Une absence d'inspiration triste et déprimante que vous finissez par trouver révoltante à cause de tous ses acteurs talentueux. C'est une œuvre pompeuse de totale indulgence envers soi-même. La tentative de tisser des personnages ensemble était tellement imparfaite si vous voulez voir quand cela fonctionne et si vous voulez voir un film avec la crème des talents britanniques voyez n'importe quoi de Mike Leigh. Il n'y a pas d'aspect rédempteur de ce Chromophobia prétentieux...