Mon compte
    Hiroshima, mon amour
    Note moyenne
    3,6
    3662 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Hiroshima, mon amour ?

    123 critiques spectateurs

    5
    42 critiques
    4
    26 critiques
    3
    18 critiques
    2
    18 critiques
    1
    11 critiques
    0
    8 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 janvier 2008
    On plonge dans ce film en pensant qu’on regardera une histoire sur l’amour, une histoire d’amour, une histoire sur l’Histoire, tout au plus.

    Et nous nous retrouvons voyeurs cruels, monstres légitimes, justifié par l’art, autorisé à regarder et à juger au nom de l’art. Et s’il reste en nous un temps soit peu d’humanité, à cet instant, nous le maudissons l’art, nous maudissons l’homme, nous nous maudissons.
    Nous nous aimons encore un peu, encore assez pour partir à Nevers-en-France, pour partir à Hiroshima, pour comprendre.

    On l’entend, on le sait, on le croit : nous oublierons. Nous n’aurons pas d’autres choix, parce que nous sommes les enfants ridicules d’un monde trop vieux. Trop sali, déjà mort.

    Et nous confondons nos petits malheurs avec le Grand Malheur, nos petites horreurs avec la grande Horreur.

    Bientôt, bientôt, on ne sait pas tout à fait quand mais bientôt, c’est sûr, nous oublierons. Il ne restera rien : pas une image, pas un souvenir. Alors, pour rendre supportable l’offense que nous fera le temps, nous rêverons que nous nous souvenons encore. Mais ces images que nous croirons voir, que nous verrons vraiment d’ailleurs, ne seront pas les témoins du passé.
    Elles seront le présent (le futur ?), le regret se mêlant au commun.

    Et nous nous en contenterons. Car mourir est insoutenable s’il n’y a rien à regretter.

    Il ne restera qu’un prénom. Le mot transcende le souvenir, l’être, la vie.

    « Je n’ai plus qu’une mémoire, celle de ton nom ».

    Hi-ro-shi-ma

    A voir.
    Charlotte28
    Charlotte28

    92 abonnés 1 738 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 novembre 2020
    Assurément certaines répliques sonnent juste sauf que leur caractère trop littéraire exigeait de ne pas être récitées, mais pleinement ressenties, ce qui n'est pas le cas ici, entre apprentissage phonétique (pas toujours compréhensible d'ailleurs) et ton monocorde lassant, n'amenant ainsi aucune empathie avec ce duo de personnes mariées qui vivent une courte aventure. Si la poésie d'une autrice qui manie joliment les antithèses vous touche, mieux vaut lire "Je vis, je meurs" de Louise Labé, qui s'assume comme telle! Par ailleurs, les qualités esthétiques du film bien qu'indéniables grâce à un travail soigné sur la photographie et la mise en scène ne peuvent compenser le manque de conviction des acteurs lorsqu'ils dialoguent - puisque les silences se révèlent paradoxalement ici plus intenses! Dommage que cette rencontre supposément passionnée s'habille d'une telle froideur...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 avril 2014
    "Hiroshima mon amour" a l'évidence des grands films, on le reconnait dès les premières images et dès les premiers mots. "Tu n'as rien vu à Hiroshima, rien." "J'ai tout vu, tout." Avoir tout vu, c'est avoir connu la folie des hommes, celle-là même qui entraîna l'humanité à se déchirer dans un conflit aussi monstrueux que la 2ème guerre mondiale. Car, incommensurable est la folie des hommes ; et incommensurable est leur faculté d'oubli.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    62 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2012
    Les dialogues de Marguerite Duras et les images d'Alain Resnais font de ce film d'amour unique une véritable pièce de poésie époustouflante. A travers cette simple histoire d'amour impossible qui semble tellement honnête, ils mettent en relation l'histoire d'une humanité traumatisée, qui s'est montrée injuste, montrant l'écart en la représentation et la réalité. Les textes sont d'une beauté incroyable, et d'une justesse sans faille, et l'interprétation d'Emmanuelle Riva et d'Eiji Okada est céleste. On est absorbé par l'univers éphémère qu'ils se sont créés, dans lequel s'agitent amour, réminiscence et souffrance. Hiroshima Mon Amour est un film pur.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    54 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2013
    Un film envoutant, à la fois subtil et puissant qui interroge et éblouit par sa maîtrise. Dés les premiers plans, Resnais plante le décor et nous assène un coup de poing au cœur. On le sait d'entrée, ce film est une ode à la paix, et quelle belle ode : les images sont brillamment choisies et mises en regard avec une narration lancinante, dénuée de toute émotion, ce qui crée tout de suite un certain malaise. Puis, l'histoire s'installe : l'histoire d'amour, l'histoire intime des personnages et la grande Histoire s'entremêlent, s'entrechoquent avec une grâce absolue. Le ton est mélancolique et désespéré, et le tout est sublimement écrit. Le jeu d'Emanuelle Riva rendent le film un brin soporifique parfois, mais rendent dans le même temps compte d'une génération brisée et hagarde, encore longtemps après la guerre.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    121 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2012
    Après une introduction d'une lourdeur sans nom, Hiroshima mon amour captive enfin pour se révéler comme étant un film dur, très rude et prenant. Hiroshima mon amour nous narre cette histoire d'amour entre une française et un japonais dans cette ville en pleine renaissance après avoir été complètement dévastée. Le cadre de l'intrigue n'est d'ailleurs pas choisi au hasard car je pense qu'il y a un lien de corrélation entre la ville d'Hiroshima et le personnage principal féminin interprété par Emmanuelle Riva puisque ces deux "protagonistes" revivent après un lourd passé. Nouvelle vague oblige, Resnais privilégie une toute autre forme de langage cinématographique en y accentuant l'aspect très littéraire qui ne m'a pas totalement convaincu. Autant ce style fait ressortir efficacement les pensées des personnages mais autant leur manque d'authenticité peine à émouvoir et c'est dommage car le film m'a légèrement touché mais davantage pour sa "petite histoire dans la grande Histoire".
    Le destin du personnage de Riva est terrible, la parfaite illustration de la bêtise humaine. D'ailleurs cette illustration est plus efficace que celle de l'introduction puisque là où une certaine distance est prise au début du film, il n'en est pas de même pour le reste. Resnais privilégie l'émotion brute et celle-ci s'avère marquante mais putain ce que ça aurait été percutant si j'avais été conquis par le jeu des comédiens car là clairement ça me laisse une impression mitigée. Y a pas à dire, je n'accroche pas à cette manière de déclamer un texte, trop théâtral, manquant de sincérité. De fait le film ne m'a pas entièrement bouleversé.
    Par contre il faut dire que, fatigue oblige, je l'ai vu d'un oeil. Peut-être suis-je passé un peu à côté mais en tout cas je n'y ai pas pris un pied monstre. Mais malgré ce simple oeil ouvert, j'ai quand même pu admirer la grande qualité du film à savoir son esthétique. C'est sidérant de beauté, la photographie y est merveilleuse tout comme la mise en scène et ses succulents plans séquences et autres plans ingénieux.
    Je n'ai pas grand chose à dire en réalité sur ce film, j'ai quand même aimé dans l'ensemble malgré les quelques aspects du film qui m'ont plus gonflé qu'autre chose. J'ai beaucoup apprécié la représentation de l'amour, présenté ici sous une forme complexe, les passages de Nevers sont aussi très captivants. L'alchimie Riva-Okada fonctionne suffisamment pour que je crois à leur histoire même si, et je ne le répéterais jamais assez, je n'accroche pas trop à ce jeu typique de la Nouvelle vague. N'en reste pas moins une sombre mais belle histoire, sublimée par une mise en scène talentueuse et avec quelques idées de cinéma intéressantes. Je le reverrais un jour.
    Spiriel
    Spiriel

    29 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2009
    Le film commence comme Nuit et brouillard, mais à propos d'Hiroshima. Puis on écoute le dialogue très écrit entre une française qui semble porter un lourd secret et un japonais, qui s'aiment juste avant de devoir se quitter. Le sujet du film est probablement l'amertume qui accompagne la conscience de l'oubli à venir. Avec ce premier long métrage, Resnais opérait à une transposition du nouveau roman au cinéma. Mais Resnais n'étant pas Godard, il confère à ce film un aboutissement et une émotion qui en font plus qu'un film expérimental. Ceci dit j'ai pas bien compris l'intérêt de l'introduction, et le film est assez imperméable au début malgré une étonnante simplicité. Resnais tournera ensuite L'année dernière à Marienbad, plus ambitieux, abouti et important, plus soigné sur la forme également, mais plus inaccessible aussi, car finalement l'aspect universel d'Hiroshima mon amour touche un public assez large. A noter que l'acteur japonais ne lis pas le français, et donc qu'il prononce ce qu'on lui demande de proconcer sans savoir à quoi ça correspond, et cela sur un texte de Marguerite Duras. Ca perturbe au premier abord ^^.
    SebD31
    SebD31

    78 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mai 2009
    Un brillant hymne à l'amour et à la mémoire, celle de l'atrocité de la guerre. Un chef-d'oeuvre.
    ml-menke
    ml-menke

    35 abonnés 551 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2012
    Association de poésie amoureuse et désastre humain, Hiroshima mon amour prouve que le mélange des genres ne nuit pas à une histoire. Ce qu'on peut reprocher ce n'est pas la prise de position mais le manque de crédibilité de la fin. Un documentaire qui montre l'absurdité des envies destructrices de la guerre froide à côté de l'amour partagé par deux être étrangers. La musique épurée dénote face aux images sanglantes. Toujours, cette idée de rencontrer deux styles opposés pour faire une comparaison et comprendre l'importance de chacun.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 427 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juin 2021
    Je ne m'étais jamais endormi devant un film jusqu'au cinéma de la Nouvelle Vague française. Hiroshima, mon amour perd du terrain de plusieurs façons. La première est l'utilisation excessive de voix-off. Les voix-off sont acceptables si elles sont essentielles pour faire connaître l'histoire et qu'il est impossible de le faire autrement. Mais ces voix-off représentent un pourcentage important du film. Elles ne s'arrêtaient jamais elles continuaient et continuaient. Finalement l'histoire nous amène dans des séquences interminables où l'on voit le couple dîner au restaurant et la femme se plaindre de sa vie auprès d'un homme qui a perdu sa famille à la guerre et dont on ne sait pas grand-chose. L'histoire s'est étiolée à partir de là. Il y a une énième voix-off sur le destin cruel d'Hiroshima suivie d'une demi-heure de la même scène répétée encore et encore dans différents endroits. Ce n'est pas parce que c'est un film Français et que c'est vieux que c'est de l'art. Une narration de qualité est essentielle à la réalisation de tout film et c'est quelque chose que Hiroshima, mon amour n'offre même pas...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 mai 2013
    Ce film bien que possédant des plans d'une extrême délicatesse, une histoire particulièrement intéressante et des dialogues bien écrits est un chef d''oeuvre manqué. Le film manque de sons graves ce qui entraîne un aspect un peu soporifique. C'est malheureux tout de même de ne pas avoir repéré ce problème au montage, ce procédé aurait tellement appuyé le discours de l'actrice et les beaux plans, au lieu de cela la musique est flou, il y a un manque de netteté dans le son, un peu comme dans le film "L'année dernière à Marienbad" du même auteur. La collaboration entre Chris Marker et Alain Rennais dans "Les Statues meurent aussi" montre un son plus abouti, qui nous captive et que l'on retrouve davantage dans "Le Mystère Koumiko".
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    923 abonnés 4 840 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 décembre 2014
    Une réussite magistrale. En vérité un film expérimental envoûtant. Je comparerais ça à un opéra de Wagner. Ça peut être long c'est vrai mais quand on est dedans on est submergé (ou on éteint tout de suite). C'est de l'art total.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Ce film est un poème lyrique transposé avec talent à l 'écran par Resnais.Il est aussi un voyage à travers la mémoire et l'horreur de l'oubli.Comment rester indifférent face à des séquences ou se confondent l'amour,la mort, la poésie,la douleur...C'est un film qui nous interpelle nécessairement avec ses plans chocs et la reflexion sur la mémoire et le deuil.Cette création conjointe de Duras et Resnais est plus qu'une réussite,c'est un chef d'oeuvre.A voir et à revoir.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    583 abonnés 2 755 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mars 2021
    Hiroshima mon amour mêle, dès son titre, la pulsion de vie et la pulsion de mort comme bornes d’une même galerie souterraine par laquelle désirer le monde et sauvegarder sa mémoire ; une galerie que ne cesse d’emprunter la femme, jusqu’à superposer son premier amour sur celui rencontré au Japon comme ce dernier voit en elle la somme de plusieurs femmes. Deux narrations se jouxtent en permanence : celle de la catastrophe atomique d’Hiroshima, racontée par le personnage masculin ainsi que par le cadre politique de l’intrigue, celle de la passion interdite éprouvée à l’égard d’un soldat ennemi que prend en charge l’étrangère pour la première fois ; dans les deux cas, une pulvérisation d’instants empruntés à un passé sur le point de s’estomper ou déjà rêvé, et ce besoin de transmettre par la parole et par le corps. Aussi le long métrage d’Alain Resnais dépasse-t-il le simple témoignage documentaire pour s’ériger, grâce à la fiction, en une lutte contre l’oubli, une lutte aussi impossible que la démarche esthétique de Resnais et Duras elle-même, en témoignent leurs propos liminaires. Hiroshima mon amour est une œuvre travaillée par l’idée d’échec, par la conscience du temps qui passe et qui sépare, symbolisée ici par le vol aérien qui doit arracher les amants l’un à l’autre. Ne reste qu’un présent qui, parce qu’il doit articuler un devenir avec un passé, attire les contraires : tuer fait du bien, partir permet à la voyageuse de rester plus longtemps, le champ de ruines qu’est Hiroshima mute en théâtre d’une reconstruction individuelle par l’union de deux cultures, de deux êtres allégoriques d’une ville et d’un nom (Nevers, Hiroshima) sous un ciel menaçant. De deux acteurs magnifiques : Emmanuelle Riva et Eiji Okada.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juin 2011
    Un superbe film d'Alain Resnais, le monologue qui ouvre le film est vraiment magnifique, tout comme le reste. Au final Hiroshima mon amour un un film sur l'oubli mais aussi une très belle histoire d'amour.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top