Le film a le défaut de pas mal de comédies bourgeoises : d'un côté on montre du subversif et de l'amoral, et de l'autre on essaie de se raccrocher à la morale bourgeoise, Un numéro d'équilibriste pratiquement impossible et auquel personne ne croit, même avec le talent de Decoin qui se rattrape grâce à des scènes inventives spoiler: (le lit tournant) et en misant à fond sur le talent de Danielle Darrieux qui se livre ici à un abattage qui fait plaisir à voir en gesticulant, en hurlant, en chantant, en dansant… et en nous charmant. Pas un grand film mais Darrieux le sauve malgré la fin idiote
C'est très intéressant de voir Danielle Darrieux à ses débuts, qui était déjà très bonne actrice. Ce film se savoure comme un petit bonbon. Pierre Brasseur est brillant. On passe un bon moment.
Pour qu'on lui fiche la paix, une jeune héritière épouse sur un coup de tête le premier venu, en l'occurence une vieil homme bedonnant tout content de l'aubaine et d'un mariage que, cependant, il n'est pas près de consommer! Le film de Decoin est une farce conjugale sans subtilité, une comédie bourgeoise un rien grivoise, issue d'un certain genre de théatre de divertissement aussi léger que superficiellement amoral. Pas plus inventive que la pièce dont elle est l'adaptation, la comédie repose essentiellement sur une Danielle Darrieux pétaradante (parfois excessivement) , entre candeur et espièglerie, et un Alerme truculent en mari dépité ou excédé par la vaine attente de son dû. Entre les deux, Pierre Brasseur joue le fils plus âgé que sa nouvelle belle-mère...et toujours demoiselle, ce qui pourrait favoriser leur relation en ces temps où un mariage non consommé n'est pas un mariage... L'énergie et le talent des comédiens, le charme de Danielle Darrieux font plus pour ce sujet sans astuce que ses formules plus ou moins spirituelles et ses situations de marivaudage un peu vulgaires.