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    La Mort en ce jardin
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    3,2
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    18 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 089 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2017
    En 1955 et 1956, Luis Buñuel alors dans sa période mexicaine, tourne deux films en langue française. Tout d'abord "Cela s'appelle l'aurore" qu'il tourne en France avec Georges Marchal et Lucia Bosé suivi de "La mort en ce jardin", film d'aventures de facture plutôt classique pour lequel il rejoint le Mexique avec une pléiade de vedettes françaises dont Georges Marchal, Simone Signoret, Michel Piccoli et Charles Vanel. Pour l'adaptation du roman éponyme du romancier belge José-André Lacour paru en 1954, il fait appel à Luis Alcoriza son fidèle collaborateur avec qui il a écrit deux de ses chefs d'œuvre ("Los Olvidados" en 1950 et "El" en 1953). La transposition posant des problèmes à Buñuel, il sollicite son ami Raymond Queneau qui débarque au Mexique. Le film est clairement scindé en deux parties. Une première qui sert d'exposition à des personnages typiques du film d'aventures que Buñuel pousse jusqu'à la limite de la caricature, située dans une exploitation diamantifère du Mexique que le gouvernement vient de décider de nationaliser, provoquant la révolte des chercheurs étrangers venus tenter leur chance à l'autre bout du monde. Parmi eux, Chark (Georges Marchal), archétype de l'aventurier robuste et charmeur mais aussi sans foi ni loi, Djin (Simone Signoret) la femme de mauvaise vie à la beauté ravageuse dont on se demande comment elle a pu atterrir dans ce coin perdu, Castin (Charles Vanel) le chercheur en bout de course qui sans trop y croire se rêve une nouvelle vie, Maria sa fille (Michèle Girardon) sourde et muette représentant la seule beauté virginale dans une atmosphère viciée et enfin le père Lizzardi (Michel Piccoli) prêtre tiraillé entre sa foi et les accommodements inhérents à sa charge. La révolte, un court instant, collective devient vite anarchique face aux intérêts individuels. Les cinq personnages choisis par Buñuel qui ont déjà largement montré leurs faiblesses respectives se retrouvent en fuite dans la jungle mexicaine (extérieurs tournés à Catemaco dans l'Etat de Vera Cruz et à Molino de Flores et Texcoco dans l'Etat de Mexico). Commence alors la deuxième partie, filmée comme une sorte de huis clos au fin fond d'une jongle aux allures fantastiques (magnifique photographie de Jorge Stahl Jr.), tout à la fois mère accueillante et ogresse inquiétante. Buñuel toujours fasciné par la complexité humaine profite de cet enfer vert pour montrer comment les comportements mutent vers l'intérêt collectif quand l'intégrité individuelle est menacée pour revenir aussitôt vers l'individualisme forcené à la moindre sollicitation du bas instinct le plus communément partagé, celui du gain. Ici la découverte providentielle d'une carcasse d'avion récemment écrasé rempli de vivres mais aussi de bijoux va se révéler être le déclencheur de "la mort en ce jardin". Le réalisateur parsème son film de ses obsessions habituelles mais reste tout de même assez fidèle aux canons du genre. Dans ce domaine précis, il est bien évident qu'il n'a pas la verve épique et le sens du dérisoire d'un John Huston dont "Le trésor de la Sierra Madre " (1948) se situe tout de même quelques coudées au-dessus de cet exercice de style chatoyant qui vaut beaucoup pour sa photographie et son casting de première classe où Michel Piccoli affirme encore une fois son talent protéiforme, Simone Signoret montre qu'elle sait toujours être incendiaire et Charles Vanel dans la droite ligne de son personnage pathétique du "Salaire de la peur" (Henri-Georges Clouzot en 1953) est comme toujours impeccable de justesse. Une curiosité assurément dans la carrière du grand cinéaste espagnol qu'il convient de ne pas ignorer.
    titusdu59
    titusdu59

    59 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2011
    Sans doute pas l'un des films les plus connus de Buñuel, et pourtant, c'est là une œuvre de valeur! La première partie, qui campe les personnages est certes un poil trop longue, et aussi un peu mièvre car leurs relations sont retranscrites d'un point de vue peut-être un peu démodé. Mais la seconde partie, dans la forêt amazonienne, est à la fois mystérieuse et intrigante, et délivre un message sur la nature même de l'humain, c'est à dire confronté à lui-même et à la nature vierge, assez intéressant: seuls les plus forts et les plus purs survivront. Et le traitement est rigoureux. Mention bien.
    brianpatrick
    brianpatrick

    68 abonnés 1 536 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 octobre 2021
    Les photos restent basiques, un film d'aventure ou toutes les scènes sont sur jouées, c'est très gros et pas réel. Sur six personnages ils sont tous spéciales, chaque cinq minutes il se passe quelque chose, un revirement ou un accident, comme dans les romans d'aventure du dix neuvième siècle. Signoret qui s'exprime comme Bardot. Le film a mal vieillit. Ce film de Buñuel reste très spécial. Il a été tourné dans les années cinquante. Il est tourné à la manière d’un film de western façon John Wayne. Mais c’est plutôt du film niveau Z. La photographie reste très mauvaise. Le contraste entre les différentes scènes reste très mauvais. Il n’y a jamais de musique de fond. Il manque d’ambiance. On peine à rentrer dans le film. Les figurants jouent très mal. Alors que ce film possède plusieurs grands noms. Il y a Charles Vanel, Simone Signoret et Michel Piccoli. Il y a aussi la lyonnaise Michèle Girardon, dans son premier film. Mais ce film reste difficile à regarder. Il a très mal vieilli. L’intrigue reste très faible.
    AMCHI
    AMCHI

    5 028 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 avril 2021
    Je débute dans mon périple de la découverte du cinéma de Bunuel et pour mon 3ème film de ce cinéaste fort célèbre je tombe sur La Mort en ce jardin un film d'aventures qui semble différer de ce qu'il fait habituellement. La Mort en ce jardin débute fort avec ses mineurs obligeaient de cesser leur activité et qui vont se révolter, dommage que Bunuel n'a pas continué sur sa lancée puis arrive cette partie sans doute plus désuète de la traversée de la jungle amazonienne (ça fait un peu penser à Lost) manquant un peu de tonus. C'est tout de même un beau film grâce aussi à ses décors naturels ; un bon casting français, Michel Piccoli très bon en prêtre et le personnage de Georges Marchal en figure héroïque mais néanmoins ambigu par moment sur ses intentions.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    910 abonnés 4 836 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2019
    Un film d'aventure sec et austère qui met en contradiction les valeurs humaines de l'appât du gain avec sa propre survie.
    Le film est évidemment plus intéressant dans sa deuxième partie plus serrée avec sa fin rude mais la première partie révèle les caractères dans un environnement et un style proche du convoi de la peur
    Philippe C
    Philippe C

    78 abonnés 1 003 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 septembre 2021
    Un film qui date et ne résiste guère au verdict du temps. Il ne suffit pas s'appeler Buñuel pour faire des films immortels.
    C'est un film d'aventures en deux parties. La première, celle de la révolte des chercheurs de diamants contre l'autorité (et sa police ou armée) dans laquelle on campe les personnages principaux : un aventurier, un prêtre, une prostituée, un vieux chercheur de diamants et sa fille muette. La seconde partie est celle de la fuite de ces personnes vers la frontière pour échapper à leurs poursuivants, dans un jungle hostile. C'est aussi la plus intéressantes sur le plan philosophique puisqu'elle montre comment, sous la pression hostile de la nature, chacun des protagonistes, malgré ses cotés sombres et ses limites, va évoluer soit en faisant preuve d'altruisme et de sacrifice, soit au contraire en perdant le contrôle de lui-même. Les acteurs ont tendance à surjouer, notamment Piccoli et Signoret. Vanel est lui toujours à l'aise et montre l'étendue de son talent .
    Coté image, les plans, souvent larges et fixes n'impulsent guère de dynamique au scénario, qui tourne un peu en rond, notamment dans la jungle.
    Au total, un petit film qui ne fera pas date
    Estonius
    Estonius

    2 463 abonnés 5 222 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2014
    L'équipe technique est prestigieuse, Raymond Queneau a participé au scénario, la musique est de Paul Misraki, les acteurs sont très bons. L'histoire débute de façon plutôt banale, on se croirait presque dans un western de série B, la seconde partie est un peu plus intéressante et ce qui aurait pu être une banale aventure dans la jungle prend quand même une autre tournure avec quelques scènes typiquement bunueliennes : (l'histoire du prêtre et de ses œufs mollets, ou Signoret en robe du soir dans la jungle). Mais quelque chose ne fonctionne pas comme si nous avions un banal film d'aventures que Buñuel se serait contenté de saupoudrer. Ça reste bon, mais pour un Buñuel c'est décevant.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 février 2007
    «La Mort en ce jardin» (France-Mexique, 1956) serait peut-être le trait d’union réunissant la filmographie mexicaine de Bunuel à sa filmographie française. Mexicain par une partie de sa distribution et par l’ambiance du film et français de par une majorité des personnages principaux (Michel Piccoli, Simone Signoret, Charles Vanel, rien que ça) et la langue officielle du film. Melting-pot donc de deux cultures. Mais ceci ne suffit pas au film à susciter de l’intérêt. En effet, l’histoire d’une petite révolution (révolution que réitérera (trop) calmement Bunuel dans «Los Ambiciosos» (Mexique, 1959) ), cette histoire donc n’arrive pas à emballer plus qu’elle ne le veut. Pas l’ombre d’une tension, l’histoire en elle-même ne mène pas vraiment vers une contrée époustouflante. Le spectateur n’a d’autres choix que de se contenter des jeux d’acteurs. Entre Georges Marchal, Michel Piccoli, Charles Vanel, Simone Signoret et Luis Aceves Castaneda -qu’on prend plaisir à retrouver dans les films de Bunuel-, Bunuel nous donne de quoi nous divertir. Cependant, le principal défaut du film est de ne devenir intéressant, de n’entrer véritablement dans le vif de son sujet (la perdition dans la jungle) que dans les vingt dernières minutes. Un problème conséquent de scénario. Le film vaut quand même la vision pour la partie dans la jungle qui devient bunuelienne à souhait. Vous l’aurez deviné, l’exotisme et l’autarcie qu’engendre ce genre de milieu naturel est un espace idéal pour toutes les folies de Luis Bunuel. Le merveilleux et adorable Charles Vanel devient un tueur divin, Michel Piccoli, prêtre prêcheur, perd de son self control dans une scène mémorable sous la pluie où il conte son obsession pour… les œufs, etc... En conclusion, «La Mort en ce jardin» (France-Mexique, 1956) conserve la modestie excentrique de Luis Bunuel mais, souffrant d’un scénario banquable, le tout titube et semble se trouver, comme je le disais au début, n’être qu’un entre-deux.
    ferdinand75
    ferdinand75

    448 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 octobre 2021
    Un film assez complexe que l'on a du mal à classifier et à appréhender. Le cadre est majestueux , les acteurs sont tous excellents , mais le scénario tiré d'un roman est assez tortueux. Cela commence comme un film d’aventures, puis une fresque sociale, et enfin tourne dans le néo-fantastique dans la forêt mexicaine. Quelques allusions surréalistes parsemées et égrenées dans le récit , nous perdent un peu plus. C'est aussi un avant-propos du film culte " Délivrance" , où la nature profonde de chaque être se révèle dans des conditions extrêmes . Un film déroutant , mais au final très riche , qui jouit de magnifiques acteurs au sommet de leur art, d'une qualité d'image exceptionnelle et de très beaux extérieurs,
    Grouchy
    Grouchy

    108 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2014
    De tous les films de Bunuels que j'ai vus jusqu'à présent, celui-ci s'écarte assez de l'ordinaire par rapport à tout ce que le cinéaste avait déjà réalisé ; en effet, le film possède une atmosphère d'aventure et d'exotisme qui le rapproche beaucoup du genre hollywoodien. En quoi cela le montre t-il ? tout d'abord, Bunuel a apporté un soin très respectable au décor et à la photographie, et plus particulièrement aux couleurs. Ces dernières sont très vives, mettant en valeur le vert et le beige, et s'aidant des autres pour signifier quelques détails, comme la robe noire pour le personnage de prostituée de Signoret et la robe blanche pour la jeune fille muette de Vanel. Les personnages représentent aussi quelque chose d'important. Il y a le plus innocent ( le prêtre Piccoli et la muette Girardon ) jusqu'au plus odieux ( Marchal ). Ils montrent la désillusion de l'homme trahi par le paradis dans lequel il croyait faire fortune, et comment par la folie ou la persévérance certains peuvent changer ; par exemple, lorsque Vanel devient fou, Bunuel a caché son visage pour souligner la disparition de l'humanité chez ce personnage. L'histoire tient également la route, si l'on peut considérer ses faiblesses : il y a un fossé complet entre la partie en ville et la partie dans la jungle, si bien que la fin est brutale et décevante et que l'épilogue ne s'est pas concentré sur les ennemis qui poursuivaient les héros. Le style de Bunuel reste très discret dans ce film ( à part les éternelles fourmis ) mais il conserve un suspens fort malgré quelques défauts scénaristiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 octobre 2008
    Un film intéressant même si la première partie n'est pas une réussite, la partie aventure dramatique dans ce "jardin" avec tout l'antagonisme des personnages est par contre excellente et quel casting.
    Agnes L.
    Agnes L.

    119 abonnés 1 460 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 septembre 2021
    Je suis d'accord avec brianpatrick, le film a mal vieilli. Les personnages, le déroulement, la façon de parler de Simone Signoret, tout m'a semblé artificiel. Le début du film est prometteur mais ensuite, l'histoire devient un peu confuse. Elle génère un certain ennui, bref, il faut un peu s'accrocher pour aller au bout.
    hamasiblan
    hamasiblan

    22 abonnés 449 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 juin 2011
    Histoire sans trop de rebondissements, mais acteurs jouent bien (mention spéciale à Piccoli et Marchal) et la morale de l'histoire est intéressante.
    Un film sans plus mais sérieux.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    94 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2011
    La Mort en ce jardin porte la marque de fabrique d'un John Huston, plus que d'un Luis Buñuel. C'est en effet un film d'aventures dans la jungle amazonienne, dans un contexte de fièvre de l'or, avec une troupe d'individus attirés par l'appât du gain et plus ou moins honnêtes. Pourtant, l'on retrouve les personnages chers à ce cher Buñuel : une jeune vierge perdue dans un monde d'hommes, un prêtre idéaliste, une crapule victime de son environnement misérable etc. Le film s'articule en deux parties. Dans la première, les protagonistes affrontent un pouvoir tyrannique et puis cherche à fuire une rébellion tout aussi dangereuse. Dans la seconde, perdus dans la jungle, ils cherchent un moyen de survivre ensemble et de trouver une issue à leur périple. Le film, bien que faiblard au niveau de l'intrigue, abonde de détails surréalistes buñuelesques : la photo des Champs-Elysées, un avion écrasé, des bijoux et une robe de soirée dans la jungle, des fourmis dévorant un boa etc. La Mort en ce jardin est donc un Buñuel inhabituel, mais servi par des acteurs mythiques, Simogne Signoret et Charles Vanel en couple disparate, et Michel Piccoli en prêtre timide et velléitaire.
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2014
    Un film très mineur de Buñuel mais un film passionnant malgré tout, un petit Buñuel étant de toutes façons bien au-dessus de la production courante de l'époque. On pense au "Salaire de la peur" (qui lui est supérieur) par la présence de Vanel et par l'histoire de ces déracinés, perdus en Amérique Latine, prêts à tout pour revoir la vieille Europe. On retrouve aussi la cruauté de l'univers de l'auteur espagnol dans la peinture des personnages joués par Marchal et Signoret, le premier n'étant pas, hélas, un très bon acteur. C'est en partie là que le bât blesse : l'acteur manque de profondeur et de crédibilité dans le rôle de l'aventurier sadique et sans scrupules. On imagine ce qu'aurait apporté Robert Le Vigan dans un tel emploi...
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