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    Manon
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    Alain D.
    Alain D.

    492 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2021
    Ce Mélodrame de Henri-Georges Clouzot a été, à juste titre, récompensé à la Mostra de Venise en 1949. Dans son scénario, très librement adapté du roman-mémoires de l’abbé Prévost écrit en 1717, Clouzot transpose L'histoire durant la seconde guerre mondiale ; il nous offre une belle reconstitution de la Normandie en 1944 et de grandes images du désert d'Arabie.
    Son scénario nous conte les aventures tumultueuses de Manon Lescaut, dont tombe éperdument amoureux Robert Desgrieux joué par un formidable Michel Auclair. Sur une bonne BO signée Paul Misraki, cette histoire d'amour tragique nous offre des scènes touchantes.
    Olivier G.
    Olivier G.

    3 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2022
    Formidable récit transposé dans la France de la libération (et c'est pas joli joli la France à la libération sous le regard acéré de Clouzot). L'innocence de Manon s'oppose à la vertu supposée des mœurs, La candeur de Robert se confronte au réalisme des profiteurs de guerre. Le récit n'est pas si simple qu'il en a l'air au premier abord. Des peuples en souffrance recherchent une rédemption qui leur échappe, la métaphore avec l'exil du peuple juif emporte le récit final dans une image paradisiaque qui s'avère être là aussi une impasse. La beauté visuelle et la justesse de la mise en scène renforce le combat intérieur des personnages. Dans la cathédrale éventrée bien sûr, l'image de Manon prenant subrepticement la place du prêtre dans le confessoire, à côté des anges défigurés, annonçant déjà le martyre final. Dans l'oasis ensuite, court moment de sérénité renforcé par des images de la nature et de l'innocence préfigurant certaines scènes des films de Terrence Malic.
    A l'inverse d'autres commentaires je trouve que c'est une œuvre majeure de Clouzot injustement méconnue qui mérite plus qu'un simple coup d'œil. Une dernière image me trouble toujours, le corps et les longs cheveux de Manon glissant infiniment sur le sable des dunes et rappelant que Clouzot est l'un des plus grand faiseur d'images du XXème siècle.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    14 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 janvier 2024
    Clouzot transpose le drame de l'abbé Prévost dans l'immédiate après-guerre. L'histoire d'amour entre Manon Lescaut et Robert Desgrieux se décline pour partie sous la forme d'un long flashback et débute à la Libération sur fond de village normand en ruine. Le FFI sauve Manon, jeune femme sensuelle et mutine menacée par de petits suppôts de l'Epuration. La suite, c'est une passion sulfureuse et impossible entre un jeune homme intègre et sa maîtresse capricieuse aimant les plaisirs et l'argent.
    Le décor moderne qu'applique Clouzot à ce classique littéraire n'est pas pour autant de nature à transcender son intrigue d'essence romantique et plutôt conventionnelle. Toutefois, la mise en scène de Clouzot ne laisse pas indifférent. Soit qu'elle parait excessive ou démonstrative, soit que, par fulgurances, on y retrouve la brutalité et la noirceur du cinéaste caractérisant sa vision de l'humanité. A cet égard, le procédé inattendu et allégorique consistant à associer la destinée du couple, spoiler: tentant de rejoindre, à travers le désert, une illusoire Terre Promise, à celle du peuple juif gagnant dans la douleur la Palestine,
    nous fait balancer, dans la dernière partie du film, entre une impression de grotesque et de tragique insolite.
    Enfin, on jugera que dans le rôle-titre, Cécile Aubry compense ses insuffisances dans le jeu par son physique atypique de femme-enfant qui se révèle un choix judicieux de Clouzot.
    HolyGorillaMonkeApe69
    HolyGorillaMonkeApe69

    2 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 mai 2023
    J'ai peine à croire que Clouzot est l'auteur de ce "film". Un mélodrame convenu au possible pour faire travailler les glandes lacrymales, c'est pas bien compliqué à faire, et c'est surtout indigne d'un aussi grand réalisateur qui réussi l'exploit de se rater lamentablement... La réalisation est laborieuse, sans une once d'originalité ; la photographie sans être ignoble est tout aussi fade et transparente ; les jeux des acteurs sont à la limite de l'amateurisme, j'ai beau chercher, je ne vois pas comment complimenter ce film. Cette romance tumultueuse entre une petite dévergondée, dispensant ses services au plus offrant, et un homme, à la caractérisation morale si inexistante que je ne saurais le décrire, n'est jamais passionnante, ni même un tant soi peu intéressante ; pire encore, elle ne parvient même pas à faire preuve du peu de cohérence qu'on est en droit d'exiger même devant le plus pathétique des navets : les réactions des personnages sont toutes plus absurdes et incompréhensibles les unes que les autres spoiler: (la fameuse scène où Manon apprend que son amant vient d'assassiner son frère, nouvelle qui ne semble pas la troubler plus que ça, un exemple parmi un sacré panel).

    La Prisonnière, œuvre imparfaite douée d'un bon nombre de qualités mais qui avait tendance à se perdre en route était jusqu'à lors le Clouzot que j'avais le moins apprécié, il reste à des années-lumière de ce truc.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    6 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2023
    « Avec tout ce qu’on a vu à notre âge, on est déjà vieux. »

    Après avoir rencontré le succès avec ses trois premiers longs métrages, L’Assassin Habite au 21 (1942), Le Corbeau (1943) et Quai des Orfèvres (1947) mais aussi pas mal de problèmes avec le second à la libération pour avoir, en collaborant avec une maison de production financée par l’Allemagne nazie, donné une mauvaise image des Français·es, Henri-Georges Clouzot décide d’adapter, avec Jean Ferry, le roman de l’Abbé Prévost, qui a déclenché les passions à sa publication en 1731 et après encore pour son côté sulfureux et immoral. Il place l’histoire précisément à la libération, une façon, peut-être, de régler quelques comptes : Manon est en passe d’être rasée par la populace quand elle est sauvée de ses griffes par les LFI et Robert Desgrieux (orthographe modifiée pour le film).

    Manon, c’est Cécile Aubry, toute jeune actrice qui se rendra célèbre en scénarisant et réalisant la série télévisée Belle et Sébastien, Desgrieux, c’est Michel Auclair, tout jeune acteur aussi. Autour d’eux gravitent pas mal de seconds rôles déjà reconnus (Andrex, Gabrielle Dorziat, Henri Vilbert) et d’autres qui le deviendront (Serge Reggiani, Raymond Souplex, Robert Dalban, Michel Bouquet). Au rayon des détails amusants, on notera que Robert/Michel Auclair prend à un moment pour pseudonyme Germain, qui était le nom du médecin incarné par Pierre Fresnay dans Le Corbeau.

    Délaissant un peu les recherches visuelles de ses précédentes œuvres, Clouzot adopte cette fois une réalisation plus classique, flirtant avec l’expressionnisme (parfois insupportablement souligné par la musique parasite), non sans exploiter encore ses jeux d’ombres (notamment grâce aux coupures d’électricité, véritable personnage du récit), avec des décors de studio souvent hélas trop visibles et parfois géniaux (la traversée du désert, par exemple). Sa représentation de la guerre et de ses conséquences, est, elle, absolument somptueuse et le climat de l’après-guerre (les combinards, la scène du train) colle à son propos sombre sur l’âme humaine.

    Si le film de Clouzot a l’audace de présenter un couple particulièrement immoral dont on s’éprend, on regrettera que le seul point de vue soit celui de Robert Desgrieux, minimisant la puissance rebelle et indépendante de Manon, personnage féminin qui, ici, aurait pu se trouver à l’avant-garde du féminisme. Je m’emballe, nous ne sommes qu’en 1949. Les femmes viennent de voter pour la première fois, c’est déjà pas mal. Quitte à rester dans la grande histoire insérée dans la petite et toujours d’actualité, on notera la fabuleuse description des migrants juifs fuyant l’Europe, amenés clandestinement dans les eaux de la Palestine sous mandat britannique, comme un espoir de paix et d’oubli sur une terre promise, un nouveau départ, aussi pour les deux héros.

    Noirceur, immoralité, objectivation du corps de la femme et emprise (ici en miroir), mais aussi ce mince espoir que permet l’amour, les thèmes récurrents chez Clouzot sont encore présents dans cette histoire, un peu oubliée dans la filmographie pourtant réduite du réalisateur, mais truffée de chefs d’oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 juillet 2009
    Clouzot est plus à l’aise dans le thriller que dans le mélo. Pourtant, grâce à une mise en scène impeccable, une talentueuse direction d’acteurs (bons mais sans plus) et des dialogues enlevés, cette revisite moderne de l’histoire des personnages de l’Abbé Prévost tient fort bien la route. On oublie la naissance peu crédible de l’amour des deux tourtereaux, on passe sur le caractère plus que pénible de l’héroïne et sur ce qu’elle fait endurer au pathétique Robert… On se laisse, comme eux, embarquer…
    py314159
    py314159

    2 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 janvier 2017
    Libre adaptation de Manon Lescaut dans la France de la Libération, Manon raconte une histoire improbable entre un jeune homme naïf et une jeune femme arriviste. La première partie s'enlise dans les magouilles de l'après guerre mais le film décolle enfin dans le désert. Les dernières minutes sont superbes.
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