Avis : Tueurs nés - Page 4

En 2 mots : marquant et esthétique - Mickey et Mallory. Ce n'est pas forcément à aimer, mais c'est à voir.

Un polar énorme l'idée est très bon, on suit ces tueurs avec plaisir.

Une violence terrible, impressionnante. Un jeu de rôle de la par de Juliette Lewis grandiose et Woody Harrelson en grande forme. Un film à voire.

Il est rare de tomber sur un film aussi offensant aussi répréhensible et aussi dénué de valeur divertissante que Tueurs nés au point qu'il devrait presque mériter une autre étoile pour cette seule distinction. Le trip sous acide d'Oliver Stone suit les exploits d'un couple de tueurs en série joués par Woody Harrelson et Juliette Lewis qui deviennent une sensation médiatique lors de leur série de meurtres à travers le pays voilà l'intrigue. La violence et l'imagerie du film sont dérangeantes et pas dans le bon sens du terme. Il n'y a littéralement aucune retenue ou subtilité nulle part. Ni dans la réalisation, ni dans le jeu des acteurs, ni dans l'écriture. Alors que Bonnie et Clyde ont pu être romancés pour le cinéma Mick et Mallory sont épouvantables à tous égards. Il est certain que personne ne peut éprouver de la sympathie pour eux. Ils tuent des gens pour s'amuser et s'en tirent à bon compte. Le film de Stone est incohérent décousu, trop long largement inutile et imprégné de violence abjecte. Son imagerie est complètement insensée et souvent risible. Les personnages sont assis dans une chambre d'hôtel tandis que des bébés flottent par la fenêtre. Alors qu'ils roulent sur l'autoroute un monstre géant passe à côté de leur voiture. C'est comme si Stone avait fait une razzia sur les images d'archives et les avait pêle-mêle superposées à l'arrière-plan de son misérable film. Lorsqu'il dépeint la vie de famille minable de Lewis le film prend soudainement l'allure d'une mauvaise série télévisée. Stone pense apparemment que ces fioritures sont brillantes mais elles rappellent plutôt le travail de Woods avec Bela Lugosi faisant la narration tandis que des images d'archives d'une ruée de bétail sans rapport sont intercalées...

Les plans sont encore plus laids que Juliette Lewis, la musique plus insupportable que Robert Downey. Les personnages caricaturaux au possible n'apportent rien à ce film bien trop plat. L'alternance entre la couleur et le noir et blanc agace plus qu'autre chose et c'est bien beau de vouloir faire un film qui 'gère' avec des scènes de 'fou' qui pissent le sang, encore faut il le faire avec style, inventivité et adresse. Ce qui n'est pas le cas d'Oliver Stone. Le pauvre s'est loupé. Dommage !

Attention âme sensible s'abstenir ! Attention chef-d’œuvre. Un film qui divise les critiques apparemment ; ce que je peux comprendre. Mickey et Mallory sont le couple le plus rock'n'roll du cinéma (bonne interprétation de Woody Harrelson et Juliette Lewis). La bande originale est juste géniale, un vrai régal. Chaque scène (parfois entrecoupées par des images d'archives) sont remplies de couleurs, mémorables, magnétiques, et envoûtantes tant il y a de clins d’œil à différents genres cinématographique, tant il y a de références. La mise en scène est déjantée, soignée, bizarre ; on sent que Oliver Stone (et il porte bien son nom) été sous LSD pendant les prises (je plaisante). Un film qui montre comment les médias décrivent les actes criminels de manière sensationnelle, et plus spécifiquement les journalistes qui s'en donnent à cœur joie dès qu'il y a des faits divers, élevant les meurtriers au rang de star.

Un film très intéressant de par son propos et son style. Dire que j'adhère à 100% au parti pris artistique abordé par Oliver Stone ici serait mentir. Mais je le trouve assez cohérent avec ce qu'il tente de dénoncer bien qu'il fait surtout un constat avant d'être capable d'apporter des solutions, conférant à l'ensemble un petit "Capitaine Constat approuve".

Donc pour en revenir à la réalisation, Oliver Stone aborde ici son film avec un angle très télévisuel nous bombardant d'images et de références provenant de cette même télévision qui est ici le parfait miroir d'une société en reflétant parfaitement l'image érigeant ceux instillant la violence en ce monde comme des Stars. Si le propos se perd en effets de styles un peu vains dans la première partie (mais cohérents je tiens à le repréciser) il ressors mieux dans la seconde. Ici le couple de tueurs n'est que le reflet malsain d'un société qui l'est tout autant malgré le fait qu'elle veuille paraitre respectable. Et c'est là où le film devient limite dérangeant et ambigüe l'aspect constatation sans solution gênant par la suite. En gros on a l'impression que Stone enfonce simplement la porte pourtant grande ouverte handicapant son récit avec une allure clipesque épuisante sur le long terme.

En ce qui concerne les acteurs ils sont très bons avec une mention spéciale au toujours génial Woody Harrelson. La BO est elle aussi excellente.

Pour conclure un bon film mais qui aurait gagné à limiter ses effets de styles un peu agaçants par moments.

Je n'approuve pas autant de richesse de la part de la mise en scène de Stone. Toutefois une fois de plus Tarantino nous prouve son aisance et son génie dans l'écriture.

Tout ce bruit pour ça ? C'est nul !

Oui c'est vrai, "Tueurs nés" est un incontestable navet. Une réalisation à la truelle. Une photographie immonde. Un cabotinage insupportable. Mais tout de même il y a une symbolique très réussie : a-t-on en effet déjà vu film s'approcher aussi justement de la vacuité ? (P.S. Faudrait peut être qu'Allociné auorise la note zéro au moins pour celui-là !).

On compare pour la violence du film Tueurs nés à Orange Mécanique, c'est une blague ou quoi. Entre Stanley Kubrick et Oliver Stone il y a un gouffre, entre les deux films aussi. Quentin Tarantino a même demandé de ne pas mettre son nom au générique (je le comprend), parce que son scénario avait été modifié. Un film qui commence pourtant bien, avec des scènes intéressantes, mais très vite on sombre dans le navet et oui il faut le dire.

La scène d'introduction est aussi intéressante que ce film est minable. Visuellement le film est archi dégueulasse, l'histoire est ennuyante et répétitive, les personnages sans aucun intérêts. On comprend vite pourquoi Tarantino à renié ce film.

Il faudra quand même qu'un jour quelqu'un définisse clairement ce qu'est un cinéaste dégradant le monde. Une œuvre de cinéma ne se définit pas seulement par rapport à l'art ou au coté "culte" qu'elle engendre chez certains. Une œuvre de cinéma peut être nauséabonde. Un cinéaste peut être coupable ... pas seulement celui qui filme des snuf-movies (qui est coupable du crime filmé), il y a aussi de la culpabilité de celui qui donne naissance à des choses inexistantes dégueulasses, en exportant son mal-être et sa saleté intérieure. Ce film me fait réfléchir à cela. Il ajoute un peu de saleté à ce monde. J'ai même pas envie d'en parler autrement.

Ici Oliver Stone ne signe pas un chef-d'œuvre, les acteurs sont bons notamment Woody Harrelson (Mickey) et Tommy Lee Jones, de même le scénario sombre et violent est bien ficelé. Mais le film devient lourd, des personnages comme celui de Mallory (Juliette Lewis) deviennent insupportables. Bref ce film est à voir pour sa culture mais sans plus. 2,5/5

J'ai vu un film... d'Oliver Stone, un pamphlet contre notre époque superficielle et sans espoir... Il y a tellement de volets dans cette oeuvre qu'il est difficile de trouver le bon qualificatif... C'est outrancier, violent choquant, émouvant, drôle, fascinant, fatiguant, éprouvant... C'est un effet miroir d'une époque violente qui ne dit pas son nom... Et l'autre difficulté pour évaluer le sujet est le côté clip vidéo aux styles divers et bariolés, exagérés et glauques... Cette ultra-violence a un côté ultra-choquant, mais, c'est sans doute ce que le réalisateur veut dénoncer... La source d'inspiration de Mickey et Mallory, interprétés magistralement par Woody Harrelson et Juliette Lewis, sont (librement) inspirés d'un couple de tueurs, Charles Starkweather et Caril Fugate, qui sévirent aux Etats-Unis en 1958, responsables de 11 meurtres dans 5 Etats des Etats-Unis. Ce mélange entre Roméo & Juliette et Bonnie & Clyde laisse songeur, épuisé, rincé... Et autour de ces 2 personnages sulfureux gravitent Tommy Lee Jones, Robert Downey Jr et Tom Sizemore... On n'en sort pas indemne... Sacrée époque...