Avis sur Le Shérif ne pardonne pas

A cause de Richard Harris Samuel Fuller dut quitter le tournage de Le Shérif ne pardonne pas remplacé par un inconnu et c'est dommage car ce qui aurait pu être un excellent western violent est devenu une bisserie pour cinéphiles curieux. Le scénario est simple mais assez solide pour faire du bon western avec son histoire de vengeance par un shérif qui n'a jamais tué personne auparavant. Cela manque de rythme et l'on sent l'absence de véritable mise en scène reste tout de même un film plutôt divertissant parfois légèrement long mais la présence de Richard Harris et de Rod Taylor assure. On retient surtout Rod Taylor que je n'avais jamais vu jouer avant un méchant.

Au départ, il s'agit d'un film de S. Fuller mais ce dernier sera assez vite viré du tournage par la star R. Harris. Sans doute afin de lui laisser toute latitude pour jouer à sa façon et sans doute revoir le scénario. Le pitch est donc intéressant mais le déroulement de l'histoire est chaotique. R. Harris se lâche au niveau de son jeu et alterne entre poses grotesques et moments de grâce (notamment dans la séquence d'intro). La traque des bad guys est sanglante et le film arrive à poser des questions (d'ordre morale) intéressantes et offre des réponses parfois pertinentes. Le plus gros souci du film, c'est surtout la mise en scène. Remplacé le grand Sam Fuller par un obscur artisan venu de la TV, c'est une insulte au cinéma. Reste donc un film inégal, pas désagréable à suivre mais qui restera au final une curiosité pour cinéphiles alors qu'il aurait pu être une référence. D'autres critiques sur

Il est inutile de s’attarder longuement sur « The Deadly Trackers » (« Le Shérif ne pardonne pas », traduction française très libre) western à la violence aussi gore que complaisante, qui voit Richard Harris interpréter un personnage commettant presqu’autant d’atrocités que le méchant qu’il pourchasse (interprété par un Rod Taylor peu en forme). A partir d’une histoire écrite par Samuel Fuller qui fut débarqué du projet dés les premiers rushs, un scénario habile au premier abord est massacré par un script qui se moque de la cohérence, une mise en scène insipide et une collection d’acteurs qui pour certains ne font même pas le job. Comble de la descente aux enfers, la superbe musique de Jerry Fielding pour THE WILD BUNCH est ici réutilisée, parmi d’autres emprunts. Comme dit le critique de TV Guide, pour un tel navet c’est un péché. Et Lukas Heller d’avoir renié son propre scénario. C’est dire.

Ce western médiocre n'est pas défendable malgré les grandes vedettes qui s'y produisent; Pourtant, les dix premières minutes sont réussies, l'ambiance est là et immédiatement nous sommes au coeur de l'action. Hélas, assez vite c'est de plus en plus mauvais pour se terminer dans le n'importe quoi, quelque soit la façon de le concevoir. Plus rien ne tient la route, la mise en scène n'existe plus, le sordide arrive, et la morale finale est inexistante alors les deux shérifs ont passé leur temps à en faire jusqu'à nous en écoeurer. D'autre par, ils n'arrêtent pas se porter secours à tour de rôle,c'est lassant. Coté acteur, Rod Taylor était un des pires choix à faire, ce n'est pas son truc, il n'est pas imaginable de croire une minute à son rôle. J'imagine combien il aurait fallu payer John Wayne pour en accepter un pareil ! Je comprends la démarche qui correspond exactement à l'explication que donne Kilpatrick sur le port d'un revolver et ce que Shear a voulu prouver. Mais,sans réel talent c'était mission impossible.