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    J'ai vécu l'enfer de Corée
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 775 abonnés 3 954 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2018
    La première chose qui surprend avec ce film de Samuel Fuller c'est son année de réalisation. Le film date de 1951, il a donc été tourné en pleine guerre de Corée, alors même que les troupes étaient sur place, puisque la guerre ne s'est achevée qu'en 1953. Et pourtant, malgré ce qu'on pourrait attendre d'un film de guerre tourné durant les événements, ce n'est pas du tout manichéen.

    Alors oui on suit les soldats américains, les nord coréens n'ont pas réellement la part belle, mais le peu qu'ils ont la parole Fuller leur trouve des choses intelligentes à dire, comme lorsque ce prisonnier regarde le soldat noir et lui fait remarquer qu'il se bat avec des gens avec qui il n'a pas le droit de manger avec et que lorsqu'il va rentrer il va devoir continuer à s'asseoir au fond des autobus. Trente ans avant Dressé pour tuer Fuller arrivait déjà à jeter des petites piques au racisme ambiant aux USA.

    D'ailleurs il y a un très beau plan sur la fin avec les "parias", l'asiatique, le chauve, le noir, qui survivent encore aux assauts des forces du nord.

    Ici la guerre n'est pas propre, on tue les prisonniers de guerre sous le coup de la colère, on meurt, mais surtout on vit un éternel recommencement (et c'est peut-être ça l'enfer du titre francophone), après les plages de Normandie, voici le temple bouddhiste en Corée, comme si on ne s'en sortait jamais réellement. La scène faisait l'analogie entre les deux, où le héros propose à son supérieur de ne pas mourir sur la plage est vraiment très forte.

    Cependant le film n'est pas exempt de défauts, par exemple j'ai vraiment l'impression que le gamin au début du film est le cliché absolu du coréen, il prie bouddha tout le temps et surtout le rapport des bouddhistes avec leur religion me semble très calqué, dans le film, sur une sorte d'image qu'on s'en fait en occident mélangée avec du christianisme pour que ça soit quand même compréhensible pour le spectateur, ce qui donne un aspect assez étrange et un peu ridicule.

    J'ai trouvé le film assez également malgré qu'il ne dure même pas une heure trente et pas forcément abouti visuellement. Plusieurs scènes d'action sont assez confuses.

    Mais comme dit le propos est vraiment intéressant et surprenant pour l'époque et le film vaut le détour pour ça. Il le vaut d'autant plus qu'on n'a pas tant de films que cela sur la guerre de Corée.
    ronny1
    ronny1

    28 abonnés 908 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2018
    THE STEEL HELMET valu à Fuller d’être traduit devant la commission McCarthy pour activité anti américaine en cherchant à dévaloriser l’US Army et à démoraliser la nation. Ce qui pose question à la vision de ce film. Ni apologie de la guerre, ni dénonciation, ni réquisitoire, Fuller montre une histoire de fantassin (auxquels le film est dédié), sans doute assez proche de ce qu’il a connu dans le terrain, directement ou indirectement. De cette oeuvre fauchée : 11 acteurs, petits rôles compris et 25 figurants jouant tour à tour les soldats des 2 camps, un script et un vague story bord exécutés en 10 jours, 3 semaines de tournage, le tout pour un budget de 100 000$ (à peu près 1 million en valeur actualisée 2017), restent une séquence irréelle dans le brouillard, à la fois déboussolant mais lisible et d’une irréalité subjective évidente, une arrivée dans le temple qui ne manqué pas de grandeur et un emballage final bien enlevé (même si certains raccords avec des images d’archives se voient). Le choix d’Evans, alors inconnu, pour le rôle principal apporte crédibilité et véracité à l’ensemble. La phrase finale du film est prémonitoire, quant à la suite des événements survenus en Asie dans les 25 années suivantes. Clairement pas un des grands films du cinéaste, l’absence de budget ayant du limiter les ambitions, mais en y ayant mis ses tripes et son vécu, le résultat obtenu est suffisamment prenant pour passer un bon moment.
    this is my movies
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    607 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2017
    Film de guerre complètement fauché, fait à peine 6 mois à peine après la fin des hostilités, ce récit qui sent le vécu est signé par un S. Fuller qui met très vite en place ce qui fera sa marque de fabrique : un style vif, nerveux, sans fioriture et tourné essentiellement vers l'action. Les acteurs ont de la gueule, le scénario est bien écrit et développe plutôt bien ses personnages, distillant de ci de là quelques idées de son réalisateur. Jamais avare de scènes choc, le film trousse également un bon suspense et se moque de la bienséance. Il en résulte un film nerveux, bien mené et compensant son budget ridicule par une bonne dose de débrouillardise et de roublardise (un tank en carton, seulement 25 figurants pour l'assaut final) pour un résultat enthousiasmant qui s'impose comme un film du genre brillant, aussi important dans sa réflexion que dans sa représentation de la guerre. D'autres critiques sur
    Caine78
    Caine78

    5 912 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2012
    Eh ba ! Quatre idées de mise en scène en à peine une minute, on ne voit pas ça tous les jours ! Sans surprise toutefois, Samuel Fuller se montrera plus classique en ce qui concerne le reste du film, ce qui ne veut pas dire que celui-ci est sans intérêt. Au contraire, on apprécie la démarche très réaliste du réalisateur de « Shock Corridor », presque documentaire dans sa photographie et son évolution, nous évitant avec bonheur pas mal de clichés héroïques et de bons sentiments, deux problèmes récurrents du genre. Quelques scènes dures vont d'ailleurs dans ce sens, n'hésitant pas à montrer la guerre comme elle est : injuste, pour ne pas dire assez dégueulasse. Le résultat est moins transcendant que ce début en fanfare nous laissait espérer, mais « J'ai vécu l'enfer de Corée » reste une œuvre de qualité, connaissant bien son sujet et restant crédible de la première à la dernière minute : une réussite.
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