Un court métrage pour changer, mais surtout de Claude Lelouch, rare donc précieux et forcément attirant surtout qu’il joue également dedans.
Sauf que ça c’est la théorie, en pratique on le voit pas (il conduit) et c’est un des 1er film de street racing ainsi qu’un des meilleurs, unanimement reconnu. Cette course originale vient au réalisateur un soir, dans Paris : il accroche une caméra devant sa vieille Merco (enfin à l’époque elle n’était pas désuète) et démarre à Porte Dauphine, en passant par Rivoli, le rond-point de l’Étoile, la Concorde, le Louvre, l’Opéra, le Moulin Rouge, Montmartre, le Sacré Cœur etc. C’est une belle découverte de la ville, à 200 en plus ça en jette (enfin plutôt 160 max), puis les sensations sont là : on a bien le bruit du moteur, les accélérations, la vitesse, les crissements de pneus, le danger, on est proche du sol et ça secoue fortement, sauf qu’on a que ça…
Oui c’est une belle course, oui c’est du street racing avec ce que ça comprend d’infractions (car pas d’autorisations pour filmer), sauf que c’est pas forcément passionnant. D’un côté voir les rues de la capitale presque vide, à part dans Seuls Two c’est impossible, qu’importe l’heure, puis sans les radars ça doit être un bon kiff, mais à part ça c’est un peu lassant. Le rendez-vous final n’est qu’une excuse à la déambulation, le grain de la caméra donne un aspect vieux du plus bel effet, quant au son c’est une Ferrari ajoutée au montage (bon ça passe bien). Ce n’est pas un road trip à proprement parler (9 minutes pensez), néanmoins ça permet d’avoir une image sympa du passé car ce qu’on voit serait inenvisageable de nos jours (surtout au débotté, en une prise et sans s’arrêter).