Avis : Les Révoltés du Bounty - Page 2

Commencé par Carol Reed et fini par Lewis Milestone, "Les révoltés du Bounty" version 1962 est une épopée à l'image de son tournage, réputé chaotique notamment à cause de Marlon Brando et de son comportement. Malgré cela, le film tient parfaitement la route, bénéficiant d'un sublime Technicolor qui rend Tahiti encore plus paradisiaque. L'histoire reste la même subissant toutefois quelques changements mais l'essentiel est là et le divertissement est total. Cette version possède plus de charme que le film de 1935 mais reste un peu moins bon car moins efficace dans son propos et dans son rythme. Et il faut dire que malgré les solides compositions de Trevor Howard en capitaine Bligh et de Marlon Brando en Fletcher Christian, il est difficile d'oublier Charles Laughton et Clark Gable dans ces rôles. Mais la comparaison disparaît rapidement au fur et à mesure que le film avance, véritable aventure exotique qui est désormais entré dans la légende.

A la fin des années cinquante, face à l’immixtion croissante de la télévision dans les foyers américains qui entraîne une désertification des salles de cinéma, les studios se lancent dans la production de grandes fresques épiques en technicolor très dispendieuses. "Les révoltés du Bounty" remake du célèbre film de 1935 avec Clark Gable sera pour la MGM ce que "Cléopâtre" sera pour la Fox, un gouffre financier. Dans un cas comme dans l'autre, les tournages seront pour le moins tourmentés, consommant plusieurs metteurs en scène. C'est Carol Reed le réalisateur du "Troisième homme" qui commencera le film et c'est le vétéran, Lewis Milestone ("A l'Ouest rien de nouveau" en 1930) qui aura la charge de mener l'aventure à son terme. En 1962, Marlon Brando est certes une immense star au talent reconnu ayant fait des émules au sein des studios, mais depuis "Sur les quais" d’Elia Kazan en 1954 il n'a plus vraiment connu de réel succès au box-office. Pire, depuis "Désirée" d'Henry Koster, il a acquis la réputation d'être à peu près incontrôlable sur un plateau. C'est dire que face à un tel pari, la MGM prend un vrai risque en misant sur celui qui est devenu aux yeux de beaucoup une diva capricieuse commençant en outre à subir les assauts d'une nature corporelle sujette à l'embonpoint. Le film sera un flop au regard des 19 millions de dollars investis, se classant seulement 6ème au classement du box-office américain de l'année 1962. Il n'empêche qu'au-delà de toutes ces péripéties qui aujourd'hui participent à l'aura du film, celui-ci nous permet de voir un Marlon Brando à son meilleur, ayant beaucoup œuvré pour que la MGM accepte de livrer une version des évènements beaucoup plus conforme à la réalité historique. Le Fletcher proposé par Brando, s'il agit avec discernement et retenue, constituera bien involontairement de par sa nature et ses origines la mèche qui fera éclater les évènements dramatiques survenus sur le Bounty. Dès l'entame, avant même que le navire ne soit parti, l'opposition entre le capitaine et son lieutenant semble être source d'un attelage bien improbable pour mener à bien une si longue et si lointaine expédition. D'un côté un capitaine besogneux, à l'allure disgracieuse ayant peiné pour parvenir sur le tard à décrocher son premier commandement, de l'autre un jeune dandy, issu de la noblesse, sorte de playboy avant l'heure au maniérisme poussé à l'extrême, très éloigné des considérations liées à la carrière maritime. Pendant tout le voyage, le pauvre capitaine Bligh pourra lire dans les yeux de Fletcher le mépris de ce dernier pour ses manifestations puériles d'autorité qui ne sont en réalité que la marque d'un manque d'assurance et d'un besoin de respect de la part de celui qui représente le véritable pouvoir, celui qui se joue dans les arcanes du ministère de la Marine, là où se font et défont les carrières des officiers. Brando qui ne laissait à personne le soin de le diriger sur un plateau, incarne à merveille ce drame sempiternel et inextricable de l'incompréhension entre les classes sociales. C'est donc une lecture de l’intrigue à deux niveaux que nous offre Brando. Le lieutenant Fletcher obéit sans broncher aux ordres sadiques de Bligh, se posant en permanence la question du moment auquel il devra commettre l'acte de rébellion irréversible avec ses conséquences inéluctables. Il aurait sans doute suffi d'un geste de Fletcher en direction de Bligh pour qu'il obtienne par l'empathie l'apaisement de celui qui face à ce qu'il ressent comme du mépris ne sait qu'opposer une répression morbide. Un geste que Fletcher, trop conscient de la supériorité de son rang ne consentira jamais à faire. Trevor Howard tout aussi brillant que Brando, campe un Bligh certes mû par une ambition dévorante qui le pousse dans ses travers sadiques mais aussi torturé et souvent pitoyable, en quête de l'admiration de ses hommes qui n'ont d'yeux que pour un Fletcher plus magnanime mais aussi plus manipulateur. Toute la nuance du jeu de Brando permet diverses interprétations de chacune de ses réactions face aux abus d'autorité de Bligh. Les jeux de pouvoir sur le Bounty sont donc beaucoup plus complexes et subtils dans cette version que dans celle de 1935, essentiellement axée sur la folie de Bligh interprété par l'immense Charles Laughton. Ce duel affectif aux conséquences tragiques, teinté d'une attirance homosexuelle refoulée, qui se déroule essentiellement en mer fait tout le prix du film de Lewis Milestone. Par opposition, toute la partie se déroulant sur les îles parait récréative et surtout un peu longue. Mais la logique de l'époque voulait que ces grandes fresques avec ouverture musicale et entracte, offrent leur lot d'exotisme sur plus de trois heures. En dépit de cet étirement en longueur qui nuit un peu au rythme du film, Brando montre la capacité d'un acteur qui se disait désintéressé par son métier, à imprimer sa marque de fabrique sur un rôle pour lui donner plusieurs niveaux de lecture . Talent rare qui fait sans doute le génie du plus grand acteur de son temps.

Connaissant l'histoire par son Remake de 1984 réalisé par Roger Donaldson, "Les révoltés du Bounty" de Lewis Minestone, qui est lui aussi un Remake d'un autre film sortit dans les années 30 avec Clark Gable, est un film d'aventure à grand spectacle qui se laisse regarder au jour d'aujourd'hui sans n'avoir prit une seule ride presque 50 ans aprés sa sortie. Un tournage qui a duré 2 ans avec un budget largement dépassé et un changement de réalisateur qui passera dans les mains de Lewis Minestone, ce film subit un échec lors de sa sortie en salles et un nouveau revers pour Marlon Brando aprés "La vengeance aux deux visages" et pourtant, échec ne veut pas dire mauvais film, loin de là. L'histoire, qui dure 2 heures 50, est plus fouillé sur la légende de ce bateau maudit commandé par un capitaine Blyle sans scrupule envers son équipage et son second Fletcher Christian qui désapprouve ses méthodes voyant les hommes s'afaiblirent de soif, sueurs et injustices qui conduira à la mutinerie. Les scènes maritines de ce film avec ses tempetes, neiges, soleil, sont époustouflantes pour son époque tout comme les paysages de Tahiti et autres pays océaniques magnifiquement filmés. Marlon Brando est comme à son habitude excellent face à Trevor Howard qu'on adore detester. Une fresque spectaculaire à ne pas manquer.

Une expédition scientifique au bout du monde, un capitaine tyrannique, un équipage à bout : immersif et dépaysant, Mutiny on the Bounty est un blockbuster fleuve qui ne manque pas d’intérêt et dont l'issue se révèle fort incertaine. Marlon Brandon y est excellent dans un rôle de lieutenant tiraillé entre sa conscience et son devoir, et la réalisation est parfois bluffante (notamment le passage au Cap Horn). Au rang des défauts, le film m'a paru un peu neutre émotionnellement. Il vaut néanmoins largement le coup d'oeil !

tous simplement magnifique un marlon brando superbe .Un film comme on n'en fait plus !

Qu'est-ce qu'on peut lire comme contresens et comme invraisemblances dans les critiques. Ce film est vieux par sa date de naissance mais, ni par sa technique, ni par le jeu de ces acteurs, ni par la mise en scène. Le super 70mm est aujourd'hui l'IMAX et "Les révoltés du Bounty" est le second long métrage, après "Ben-Hur", a en avoir bénéficié. Quant au scénario et à la photographie, ils n'ont pas à rougir de leurs illustres prédécesseurs en 1935, qui demeurent les plus réussis de l'histoire du cinéma Hollywoodien.

Un peu long tout de meme, mais Marlon Brando brule litteralement l'ecran pendant plus de 2h45!! A voir si vous aimez l'aventure

Remake réussi, histoire intéressante de bout en bout sauf la fin qui manque de panache. Marlon Brando et Trevor Howard forment un tandem de choc. Les décors sont sublimes, les paysages de Tahiti aussi. Pour un film de cette époque, les scènes maritimes sont particulièrement bien réussies.

Basé de faits réels, Les révoltés du Bounty raconte l'histoire d'un équipage qui se révolte contre son capitaine, un sadique de la pire espèce, alors qu'ils sont en mission à Tahiti. L'image du film est exceptionnel pour un film de 1962, la reconstitution est parfaite et la mise en scène est excellente. Le film est porté par le charisme de Marlon Brando, et par une très bonne BO. Toutefois il subit de nombreuses longueurs qui auraient pu être évitées.
Un film historique assez convaincant.

Un scénario, un cadre et un acteur principal intéressant, mais le film pêche selon moi par le stéréotype occidental poussé au dernier degré des femmes "des îles", à tel point que ça en devient vraiment ridicule parfois. Je sais, début 1960, beaucoup de peuples "non Blancs" étaient encore dépeints de façon pas toujours très justes, mais là ce ne sont pas des stéréotypes négatifs propre à une époque de "domination blanche" mais un fantasme libidineux un peu trop poussé.

grand film. brando mange l'ecran de sa superbe. un film de 3h qui en parait 1h30 tant on est absorbe.

Un film culte , une grande histoire joué avec brio.

Dès les premiers instants j'ai senti que ce film manquerait grandement de souffle et Les Révoltés du Bounty se révèle rapidement ennuyeux, un film trop long pour finalement raconter peu de choses tout cela mis en scène sans relief. Trevor Howard et Richard Harris sont les seuls intérêts de ce film.

Oui c'est du grand spectacle, mais un peu trop quand même. "Les Révoltés du Bounty" sorti en 1961 ne vaut que pour ses compositions d'acteurs et peut-être aussi pour les quelques qualités scénaristiques qui le définissent. Le reste est beaucoup trop laborieux pour être reconnu. Marlon Brando est remarquable et est non dénué d'un grand charisme. Trevor Howard est aussi plutôt bon dans le rôle du méchant. On croit voir un grand film d'aventures mais c'est horriblement long (il faut attendre deux heures pour voir enfin les marins se révolter !) et cela manque énormément de cohérence. Milestone pêche dans sa mise en scène et même si les paysages sont superbes, certains passages sont absolument inutiles. Heureusement que le scénario et les personnages secondaires entretiennent l'humour qui empêche le naufrage. Assez spectaculaire certes, long et bien touffu aussi...

Une fresque épique, portée par un Marlon Brando brillant et des décors spectaculaires. Un film grand spectacle dans la lignée de ces fresques historiques à la sauce hollywoodiennes des années 60.