Avis sur Sauvez le tigre

Un film plutôt rare qui valut un Oscar bien mérité à Jack Lemmon en 1973. Harry Stoner est un petit patron dont l’entreprise de prêt-à-porter est au bord de la faillite à la veille du défilé annuel de la dernière chance. Une de plus ! A l’approche de la cinquantaine Harry est en plein doute , son couple étant devenu morne plaine il n’a plus grand-chose à quoi s’accrocher. Il avance donc dans la vie comme un robot et aurait bien besoin de prendre un peu de repos pour faire le point. Mais les urgences sont là et Harry doit faire face à ses responsabilités de chef d’entreprise qui deviennent trop lourdes à porter. Les angoisses commencent à assaillir le pauvre bougre qui voit remonter à la surface ses souvenirs de la bataille d’Anzio où il a vu en 1944 la plupart de ses camarades de garnison périr sur la plage italienne du débarquement. Face à toutes ces émotions qui l’assaillent, Harry qui refuse de recourir à un psychiatre comme sa femme l’y engage, choisit de se replonger dans ses souvenirs d’enfance quand tout était encore possible et qu’il était rempli d’admiration pour tous les adultes célèbres qui peuplaient ses rêves. C’est ainsi qu’on l’entend souvent réciter à voix haute la composition des équipes de baseball que môme il supportait. La rencontre fortuite un soir d’une jeune hippie prise en stop sera pour lui une trop courte bouffée d’oxygène car comme il le dit lui-même il faut qu’il retourne au « zoo » de la comédie humaine. Quand il voudra rejoindre des gamins sur un terrain de baseball il se verra rapidement mis hors jeu , sa place n’étant définitivement plus parmi les enfants. Harry devra donc trouver ailleurs la voie du retour à l’estime de soi. Inutile de préciser que Jack Lemmon fournit une prestation remarquable qui le sort des rôles comiques qu’il a enchaîné sous la houlette de Billy Wilder. L’humanité de cet homme était criante et il a su la mettre au service de son talent qui fut grand ô combien ! Le premier opus d’Avildsen a des similitudes avec les œuvres contemporaines de deux grands metteurs en scène, « Breezy » de Clint Eastwood et «Meurtre d’un bookmaker chinois » de John Cassavetes et il supporte très bien la comparaison . Parallèlement aux états d’âmes du personnage principal , Avildsen dépeint une Amérique hors des sentiers battus qui lutte pour sa survie dans la cité des Anges, loin du glamour hollywoodien. « Sauvez le tigre » est le film de toutes les désillusions qui ont suivi la révolution hippie. Le rêve s’est évanoui et la jeune hippie qui croise le chemin d’Harry semble la seule survivante d’une communauté encore si nombreuses trois ans auparavant et désormais réduite à arpenter dans les deux sens Mulholland Drive. Au-delà du tigre menacé qu’il faut préserver de l'extinction, c’est aussi l’homme qui doit se sauver lui-même. On sait ce qu’il en est advenu quarante plus tard; l'homme est toujours à sauver et la nature avec lui.

Il manque un petit plus au scénario mais Jack Lemmon porte le film formidablement.

Il faut avouer que "Sauvez Le Tigre" n'est pas ce qu'on peut appeler un film emballant. Le début est d'aillers assez pesant, et sent vraiment le bavardage à plein nez. POurtant, le film avançant, et même si l'ensemble n'est pas plus festif qu'avant, il faut avouer qu'on finit par s'intéresser à ce personnage complexe mais assez bien écrit que celui interprété avec grand talent par Jack Lemmon. Et on finit par être en définitive assez concerné par ce qui se passe devant nos yeux. De plus, Avildsen a réussi à donner à son oeuvre un aspect assez désabusé, mélancolique qui correspond au final très bien au ton général du film, avec cette critique amère de la société américaine. De pls, le personnage de Laurie Heineman (pourquoi ne l'a ton plus revu?) apporte une certaine émotion à cette oeuvre assez atypique et au final assez attachante à défaut d'être emballante. Estimable.

Un drame étonnant servit par un Jack Lemmon en état de grâce qui mérite amplement son oscar du meilleur acteur en 1973 ! Une belle surprise, dans la ligné de "Breezy" de Clint Eastwood ou de "Glen Gary glenross" avec un certains Jack Lemmon !

Le quotidien de Harry, la cinquantaine, patron d'une maison de prêt-à-porter. Au bord de la faillite, il fait le point sur sa vie et revoit ses années de jeunesse quand il était soldat et toutes les horreurs de la guerre. Quelques heures de sa vie avec une fuite en avant vertigineuse, une amertune palpable portée par une Jack Lemmon exceptionnel dont ce fût le meilleur rôle - Oscar du Meilleur Acteur. Peinture intéressante de l'Amérique des années 70, entre petites combines et présence de la Mafia. Un grand film triste.

Un film pessimiste à l'humour caustique sur l'observation du comportement d'individus de la classe moyenne interprètè par un remarquable Jack Lemmon qui obtiendra en cette annèe 1973 l'oscar du meilleur acteur!Harry Stoner,businessman,la petite cinquantaine est fatiguè,guèttè par la nèvrose!Ses rapports avec une jeune auto-stoppeuse de passage sont particulièrement touchants!Une Amérique démoralisée des années 70 que restitue à merveille le talent de John G Avildsen,futur rèalisateur de "Rocky"!Le temps d'une scène ou Jack Lemmon,dèboussolè et nostalgique,qui donne de l'argent pour sauver les tigres c'est aussi ça l'Amèrique!Un très beau film d'une èpoque rèvolue...